Actualité Handicap – Le site de la commission handicap https://commission-handicap.eelv.fr commission handicap europe ecologie les verts Sat, 10 Mar 2018 18:27:22 +0100 fr-FR hourly 1 La France face au défi de l’accessibilité https://commission-handicap.eelv.fr/handibibliotheque/la-france-face-au-defi-de-laccessibilite/ Wed, 06 May 2015 08:16:05 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3851 La France face au défi de l’accessibilité

la france face au défi de l'accessibilité

 

 

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Atelier Accessibilité des transports commission #handicap #JDE https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/atelier-accessibilite-des-transports-commission-handicap-jde/ https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/atelier-accessibilite-des-transports-commission-handicap-jde/#comments Wed, 13 Aug 2014 02:36:44 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3829 Accessibilité des transports

Jeudi 21 août 2014, de :  à : 
atelier salle C1

Un tournant à ne pas manquer ! Construisons ensemble une politique écologiste pour l’accessibilité des transports en confrontant les contraintes des élu-es en charge des transports et les besoins des personnes en situation de handicap.

Animé par 
David Marais, responsable de la commission Handicap.

Avec 
Pierre Serne, vice-président de la région Île-de-France chargé des transports et des mobilités, et vice-président du Syndicat des transports d’IDF ;
Jocelyne Le Boulicaut, responsable de la commission Vieillesse et Solidarité ;
Sébastien Rogez, référent en Rhône-Alpes de la commission Handicap, auteur des propositions d’EÉLV sur le handicap à Grenoble pour les élections municipales de 2014 ;
Françoise Coûtant, responsable de la commission Transports.

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Journées d’été des écologistes les 21,22 & 23 Août à Bordeaux https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/journees-dete-des-ecologistes-les-2122-23-aout-a-bordeaux/ Thu, 17 Jul 2014 16:42:44 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3826 Capture JDE EELV

 

Vous êtes nombreux-ses à les attendre…. Les journées d’été 2014 se dérouleront à Bordeaux les 21, 22 et 23 août prochain, sur le site de l’Université Bordeaux Montaigne.

40 ans après la candidature à la présidentielle de René Dumont, 30 ans après la création des Verts, ces journées d’été « anniversaire » seront l’occasion de célébrer nos combats et notre histoire, de rassembler le plus largement possible la famille écologiste mais aussi de préparer la suite pour écrire ensemble nos succès à venir.

L’équipe en charge de l’organisation des JDE est à pied d’œuvre pour vous préparer une édition 2014 la plus accessible possible, tant sur le plan physique que financier.

 

[Site JDE] En Pratique

Mobilité et handicap

Cette année, c’est de et le plein pied ! Salles d’ateliers, amphithéâtres et salle plénière : tout est accessible, sans ascenseur: aucune activité à l’étage. Le site est relativement compact puisque de la salle plénière à l’extrémité du village, seuls 150 mètres séparent les deux.

Votre arrivée. Arrêt de tram accessible « Bordeaux Montaigne » ou places de stationnement PMR à l’arrière du site sur l’esplanade des Antilles.

Hébergement. Si les hôtels à proximité disposent tous d’une chambre accessible, vous pourrez également être accueillis dans le dortoir du lycée hôtelier qui dispose de deux chambres PMR. Nous sommes en train de vérifier les appartements et le lycée Victor Louis qui sera bientôt mis en vente sur le site. Vous trouverez la liste sur la page « hébergement« .

Au quotidien. Le site de Bordeaux est très accessible aux personnes ayant des difficultés de déplacement. Non seulement il est quasiment plat et très ramassé, mais il y a des cheminements et des rampes partout, de nombreuses portes automatiques avec bouton, et la signalétique est bien faite. Par ailleurs, pour les déficients visuels, les cheminements sont équipés de plaques podotactiles aux carrefours et certains bâtiments ont des plaques podotactiles et des rampes adaptées au niveau des escaliers.

Toilettes. Des toilettes PMR sont présents dans le bâtiment C. Une toilette sèche sera installée en complément dans la partie village.

Transports. L’accès au campus depuis Bordeaux se fait soit en bus soit en tram. Pour les bus, la ligne 10 est accessible et dépose tout près du site. Quant au tram, il est totalement accessible et l’arrêt est situé juste devant l’entrée du campus. Si vous en éprouvé le besoin, un bénévole pourra faire le « taxi » jusqu’à votre hébergement le matin et le soir, sous réserve que vous ayez spécifié cette demande dans le formulaire d’inscription.

Plénières. Les plénières sont toutes traduites en langue des signes française et sont retransmises grâces à la boucle magnétique dans une zone dédiée.

Accueil en lsf sur rendez-vous : en nous écrivant à lsf.eelv@laposte.net

Des bénévoles seront spécialement dédiés à l’accueil des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées et de toute personne ayant besoin d’une assistance pour se déplacer sur le site.

Si vous avez la moindre question, vous pouvez écrire à handicap-jde@eelv.fr. Pour faciliter votre bon accueil, un formulaire“Personne en situation de handicap et ayant des difficultés de déplacement“ sera mis en place sous peu.

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Pour un droit au retour en France de l’ensemble des enfants et adultes français en situation de handicap pris en charge par des établissements belges. https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/pour-un-droit-au-retour-en-france-de-lensemble-des-enfants-et-adultes-francais-en-situation-de-handicap-pris-en-charge-par-des-etablissements-belges/ Wed, 16 Jul 2014 17:13:14 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3824

Pour un droit au retour en France de l’ensemble des enfants et adultes français en situation de handicap pris en charge par des établissements belges.

Publié le  dans Conseil Fédéral des 14 et 15 juin 2014

Exposé des motifs :

La France sous-traite l’accompagnement de plus de 6 500 enfants et adultes en situation de handicap à des structures belges. Ce constat connu des pouvoirs publics, de l’Inspection Générale des Affaires Sociales et des organisations représentatives des personnes en situation de handicap ne fait l’objet d’aucun traitement politique ambitieux. Pire, la situation s’est figée à partir de l’accord cadre franco-wallon signé par Marie-Anne Montchamp (alors Secrétaire d’Etat auprès de la ministre en charge des  solidarités et de la cohésion sociale) en 2012 et la ministre belge en charge du handicap. Cet accord, jamais mise en œuvre, affichait pourtant comme objectif de niveler la qualité des structures belges sur le modèle français.

Cette situation qui perdure depuis le début du XXème siècle s’est amplifiée ces dernières années. En effet, la carence de l’offre en établissement et services, doublée de l’absence d’accompagnement éducatif spécialisé pour les enfants sur le territoire national ont abouti à des déplacements par milliers de personnes parfois très sévèrement handicapées loin de leur environnement familial.

Pour EELV il s’agit d’opérer un virage politique face à cette situation socialement injuste et économiquement aberrante en proposant un objectif clair : le retour des volontaires enfants et adultes en situation de handicap français accompagnés en Belgique, dans un délai de 7 ans. Pour EELV il n’est plus temps de dénoncer cette situation. En effet, ceci a déjà été fait à maintes reprises par des rapports parlementaires, des inspections de contrôles, et même par la presse grand public qui s’est emparée récemment de ce sujet dévoilant des mesures d’éloignement non volontaires pour une prise en charge quasi non contrôlée par les autorités belges. Alors que le système  médico-social français d’accompagnement des personnes en situation en handicap s’appuie sur une gestion associative et publique des établissements et services qui respectent des normes de qualité, le système d’accueil mis en place en Belgique pour les Français repose sur des établissements principalement lucratifs aux techniques commerciales agressives[1] . Ceux-ci souvent moins cher au ‘coût annuel à la place’ sont financés par la sécurité sociale française et les budgets sociaux des conseils généraux, qui, par obligation ou par choix, orientent les enfants et les adultes sans solution sur leur territoire vers la Belgique. En bref, beaucoup de structures commerciales belges accompagnent très mal nos concitoyens en perte d’autonomie, loin de chez eux, à partir de financements publics français.

Pour EELV, l’inertie des pouvoirs publics sur ce sujet n’est plus acceptable. Non seulement elle favorise l’omerta des familles stigmatisées et parfois honteuse car soulagées après de longues années sans solution en France d’avoir trouvé une place pour leur proche, mais aussi elle stabilise tacitement un fonctionnement récusant  les principes fondamentaux des dispositifs législatifs et internationaux des droits des personnes en situation de handicap.

Enfin, sur le plan économique les déplacements en Belgique de ces personnes ne constituent pas un modèle efficient ; alors que la création d’emploi en France est une priorité, que l’économie sociale et solidaire s’apprête enfin à être portée en exemple, la situation des enfants et adultes accompagnés en Belgique contrevient à ces principes, favorisant l’emploi commercial en Belgique au détriment d’associations gestionnaires françaises.

Pour EELV, il est urgent que le gouvernement français face preuve d’une ambition politique  sur ce dossier et qu’il trace une méthodologie pour les 7 prochaines années. Pour y parvenir EELV demande un droit au retour en France pour chaque enfant et adulte accompagné au-delà du territoire national.

Pour anticiper les retours volontaires, EELV demande qu’une solution d’accompagnement personnalisée soit proposée dans un territoire de proximité.

Il ne s’agit pas de détériorer nos relations avec nos voisins belges, mais simplement de respecter le choix des personnes et de leurs familles en proposant obligatoirement une solution sur le territoire national.

Cette motion n’est que le prolongement du programme « Vivre mieux » d’EELV :« Il est nécessaire d’augmenter la capacité d’accueil et le maillage des territoires par de petites structures spécialisées » (page 136).

Motion

Le Conseil Fédéral aujourd’hui réuni demande :

  • que le gouvernement se saisisse rapidement des objectifs et mesures suivantes :

 Fixer un objectif politique sur 7 ans de rapatriement de l’ensemble des enfants et adultes en situation de handicap souhaitant retourner en France dans leur environnement familial (ou territoire de proximité).

 Créer un droit au retour et à l’accompagnement sur le territoire national.

– Commander un rapport conjoint IGAS/IGF identifiant les impacts économiques et sociaux des mesures de retour, une analyse cartographique de la CNSA pour l’extension des capacités d’accueil sur le territoire français , et une analyse des services du Défenseur des droits au regard d’Intérêt supérieur de l’enfant (CIDE) et de la convention internationale de l’Onu pour les personnes handicapées.

– Mise en place immédiate d’une cellule ‘aide au retour’ permettant le traitement individualisé de l’ensemble des volontaires au retour. Cette cellule, piloté directement par la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées associera les administrations centrales et caisses compétentes. (s’il faut préciser : DGCS, DGOS, DSS, DGEsco, CNSA,  services du Défenseur des droits).

– Création immédiate dans chaque ARS d’un poste de référent au retour. Celui-ci aura pour mission, en lien avec la MDPH responsable, de répondre dans un objectif d’un an au projet de retour de l’enfant et de l’adulte proposant ainsi une scolarisation et un accompagnement sur son territoire de proximité. Assurer le suivi de la mission par les Conférences régionales de santé et de l’autonomie et les instances de participation locale (CDCPH prochainement CDCA).

– Introduire de manière obligatoire dans la prochaine génération de projets régionaux de santé des ARS, un volet développant la méthode et les moyens mis en œuvre pour faciliter le retour des enfants et adultes en situation de handicap auprès de leur famille.

– Suspendre de manière définitive les orientations des MDPH en direction d’établissements belges. Chaque MDPH remontrera directement à la CNSA les orientations pressenties sur des structures belges. Une proposition de proximité devra être trouvée.

– Sanctionner la diffusion de publicité et d’outils marketing des établissements médicaux ou médico-sociaux belges en direction des institutions et familles françaises.

– Prévoir un dispositif d’évaluation ad-hoc associant des organisations représentatives des personnes en situation de handicap, des parlementaires, les services du Défenseur des droits et l’IGAS.

  •  que tou-te-s les élu-e-s, dans les différentes collectivités ou institutions les concernant agissent pour le retour des enfants et adultes en situation de handicap qui le souhaitent, pour tendre vers les objectifs et propositions ci-dessus ;
  • que le bureau exécutif, les parlementaires et autres élu-e-s en responsabilités d’EELV, mettent en œuvre ou agissent pour forcer les choses aussi bien dans la loi, que sur nos territoires.

Unanimité moins 1 contre et 1 blanc. 

Glossaire des acronymes :

MDPH : Maison départementale des personnes handicapées ; IGAS : Inspection Générale des Affaires sociales ; IGF : Inspection Générale des Finances ; CNSA : Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie ; CIDE : Convention Internationale des Droits de l’Enfant ; DGCS : Direction Générale de la Cohésion Sociale ; DGOS : Direction Générale de l’Offre de Soins ; DSS : Direction de la Sécurité Sociale ; DGEsco : Direction Générale de l’Enseignement scolaire ; CDCPH: Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées ; CDCA : Conseil Départemental de la Citoyenneté et de l’Autonomie ; ARS : Agence régionale de santé .

 

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[1] En effet, nombres de familles et d’institutions publiques telles que des MDPH déclarent avoir été prospectées par des établissements commerciaux belges proposant des places immédiatement vacantes

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télécharger la motion

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L’accessibilité mise en pièces https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/laccessibilite-mise-en-pieces/ Tue, 24 Jun 2014 13:58:38 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3819 yanous

L’accessibilité mise en pièces.

Le Parlement a donné carte blanche au Gouvernement pour réformer l’accessibilité à tout pour tous initialement prévue au 1er janvier 2015, et le projet d’ordonnance confirme que l’obligation légale va devenir un chiffon de papier…

 Le Gouvernement vient d’obtenir du Parlement le droit de réformer directement, par ordonnance à valeur de loi, les dispositions de la loi du 11 février 2005 relative à l’accessibilité du cadre bâti et des transports. Réformer, ou plutôt raser façon Attila, selon le projet de cette ordonnance qui vient d’être transmis aux associations de personnes handicapées membres du Comité d’Entente. Cela au moyen d’Agendas d’Accessibilité Programmée (Ad’Ap) renouvelables à l’infini, selon une procédure d’avis réputé favorable pour la plupart des Etablissements Recevant du Public (ERP), sans sanction automatique en cas d’inexécution, et dont le dépôt ne sera pas obligatoire pour les services de transport. Un gérant adroit pourra ainsi échapper à l’obligation en invoquant la situation financière de son établissement, sans que les aides et la capacité d’investissement soient prises en compte. Les cabinets des professions libérales installés dans des copropriétés sont de facto exonérés de mise en accessibilité. Un ERP existant, inaccessible, pourra être agrandi sans obligation de mise en accessibilité. L’avis conforme de la Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité est supprimé pour la plupart des demandes de dérogations. De même, la sanction pénale en cas de non-respect des règles d’accessibilité est supprimée. Dans les transports, la mise en accessibilité des points d’arrêts est réservée à ceux estimés « prioritaires », et pour les autres un éventuel service de substitution est renvoyé à 2018 au moins. La plupart de ces dispositions iniques ne résultent pas des 140 heures de concertation dont le Gouvernement se gausse, elles ont été ajoutées aux propositions qui faisaient consensus.

Le Président de la République, François Hollande, et ses gouvernements successifs avaient fait le choix de ne pas soumettre au Parlement la loi modificative. Ils avaient su convaincre les associations nationales censées défendre les personnes handicapées que le débat parlementaire ouvrirait un vaste champ d’action aux lobbies pour faire passer des restrictions à la liberté de déplacement des personnes handicapées. C’était un mensonge, une forfaiture enracinée dans le refus du débat démocratique et la peur du peuple français : ce pouvoir qui vient d’essuyer deux échecs magistraux lors des récentes élections municipales et européennes, dont le Parti Socialiste majoritaire en 2012 a recueilli moins de 14% des voix lors du dernier scrutin national, a décidé que les dix millions de personnes handicapées dans leur vie quotidienne le resteraient pour des décennies encore. Leur citoyenneté est piétinée, leur droit à vivre au milieu de tous, nié. Alors que lors du débat parlementaire de la loi du 11 février 2005 les députés et sénateurs socialistes et leurs alliés écologistes avaient voté contre parce que le texte n’allait pas assez loin, les mêmes viennent d’autoriser le Gouvernement à créer la loi la plus rétrograde de la législature !

Laurent Lejard, juin 2014.

Pour en savoir plus : 

 – Avis de L’APF sur le pré-projet d’Ordonnance relative à l’accessibilité ( 19/06/2014 ) 

http://accessibilite-universelle.apf.asso.fr/media/00/02/361549797.pdf

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RFF et la SNCF détruisent de l’accessibilité. https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/rff-et-la-sncf-detruisent-de-laccessibilite/ Fri, 06 Jun 2014 10:03:40 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3817 yanous

RFF et la SNCF détruisent de l’accessibilité.

Parce que la SNCF a commandé des trains régionaux plus larges de 20 centimètres, Réseau Ferré de France doit raboter 1.300 quais, ce qui risque de rendre délicat voire impossible l’accès aux TER existants. Décryptage.

L’affaire avait tout d’une galéjade quand elle a été révélée par le Canard Enchainé le 21 mai dernier : les nouveaux Trains Express Régionaux (TER), le Régiolis d’Alstom et le Régio2N de Bombardier, sont plus larges de 20 centimètres que la précédente génération (AGC et TER 2N NG des mêmes constructeurs), et pour les faire circuler en pleine sécurité, sans risque de chocs, les quais de gare doivent être rabotés à la va-vite ! Cette incongruité, qui va coûter 50 à 130 millions d’euros selon les sources, résulte de l’absence de dialogue entre Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire des quais et des rails depuis la réforme de 1997, et la SNCF qui gère les gares et le transport ferroviaire. A l’époque, l’objectif était de restructurer en filiales la SNCF afin de la privatiser morceau par morceau, ce que la conjoncture n’a pas permis de finaliser. Réforme qui devrait être… réformée dans les prochains mois par la création de trois entités ! Il reste à démontrer (les technocrates et les politiciens s’y emploieront) que la réorganisation de RFF et de la SNCF servira mieux les clients, dont ceux qui sont handicapés.

Ces derniers vont être en effet les uniques victimes d’un rabotage de quais qui va augmenter l’espace vide (lacune) entre les quais et le plancher des TER récents qui étaient jusqu’alors aisément accessibles. Les clients en fauteuil roulant manuel devront être vigilants, les utilisateurs de fauteuil électrique risquent de coincer dans le vide les roues avant de l’engin, les aveugles devront surveiller l’embout de leur canne blanche au risque de le briser, etc.

Il est impossible de savoir de combien de centimètres la lacune sera augmentée. « Il n’y n’a pas d’impact sur l’accessibilité, insiste un porte-parole de la SNCF. Cela ne posera pas de problème. Quelques centimètres de quai sont meulés. » Lequel porte-parole, agacé par la question, refuse de préciser la valeur de ces « quelques centimètres » ni prouver par une vérification ou un test de terrain que ce meulage n’a pas d’impact sur l’accessibilité.

Image : Régiolis.

Image : Régiolis.

Réponse similaire mais plus posée à Réseau Ferré de France : « Le rabotage est surtout effectué sous l’emmarchement, et diffère d’un quai à l’autre, explique son représentant. L’accessibilité sera améliorée, les nouveaux Régiolis et Régio2N proposent une meilleure qualité de service. Le rabotage représente quelques centimètres dans le pire des cas, cela ne devrait pas poser de difficultés. » Toutefois, la SNCF a décidé de réunir avant fin juin son Conseil Consultatif des Personnes Handicapées et à Mobilité Réduite.

Comment, dès lors, comprendre la déclaration de la ministre en charge des transports, Ségolène Royal, qui a demandé à RFF et la SNCF de saisir l’occasion de ces travaux pour rendre tous les quais accessibles aux voyageurs handicapés ? Le secrétaire d’Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, s’est efforcé d’expliciter le 26 mai dernier, lors de la présentation du rapport RFF-SNCF relatif à la mise en conformité des quais desservis par les nouveaux TER, à la fois sur le risque de destruction d’accessibilité et les travaux demandés par « sa » ministre alors que le Gouvernement s’apprête à repousser à 2024 l’échéance de mise en accessibilité du réseau ferroviaire : « Sur la première question, j’ai partiellement répondu en disant qu’à partir de ce rapport les procédures de dialogue devaient permettre à RFF et à la SNCF de prendre en compte la nécessité, et c’est ma demande et c’est ma commande, de l’accessibilité sur les quais. Donc c’est pour moi un des aspects et pas le moindre sur cette question de sorte que ces travaux soient aussi l’occasion de mettre l’accent sur l’accessibilité et que les conséquences des travaux soient aussi vues sous l’aune de ces difficultés d’accessibilité. »

« Pour votre deuxième question, complète Frédéric Cuvillier, le Gouvernement ne repousse rien, le Gouvernement essaie de remettre des engagements qui ont été pris par d’autres sans que jamais aucuns travaux n’aient été engagés. Vous le savez, sous la présidence de Jean-Marc Ayrault alors Premier ministre, à plusieurs reprises nous avons réuni des comités interministériels sur l’accessibilité, et notamment le ministère des Transports, et notamment sur la question de l’accessibilité des quais. Donc il ne s’agit pas de repousser, il s’agit au contraire de constater combien la carence est grande puisque, de mémoire, la loi était de 2008, que l’objectif était de 2015, et que cet objectif ne peut pas être tenu puisque entre 2005 et 2015, très peu voire pas, particulièrement dans certains domaines des transports, je pense à celui-ci, de travaux n’ont été engagés. Donc je m’associe, je dirais même mes propos sur l’accessibilité des quais et des gares en général ont été repris et appuyés par les ministres et je les en remercie, et par la sénatrice et je l’en remercie. » Conclusion étonnante : c’était la première fois que Frédéric Cuvillier s’exprimait publiquement sur ce sujet en deux ans de ministre puis secrétaire d’Etat aux transports…

Laurent Lejard, avril 2014

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Pour la première fois, un homme indemnisé pour son électrosensibilité https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/pour-la-premiere-fois-un-homme-indemnise-pour-son-electrosensibilite/ Sat, 03 May 2014 09:51:59 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3812 Pour la première fois, un homme indemnisé pour son électrosensibilité

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

Une antenne-relais de téléphonie mobile.

Pour la première fois, un homme souffrant d’électrosensibilité s’est vu accorderune aide financière pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne.

« C’est un premier pas, a déclaré Sophie Pelletier, coresponsable du collectif des électrosensibles de France. D’autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c’est une première. »

« LA VIE DEVIENT TRÈS COMPLIQUÉE »

Depuis plusieurs années, cet homme de 32 ans, qui vit dans le sud de l’Essonne, ne supporte plus les ondes de télécommunications et est en arrêt maladie. Ses problèmes semblent avoir commencé à la suite d’une exposition dans le cadre de son travail à un appareil gérant des champs magnétiques.

La Maison départementale pour les personnes handicapées, sous la tutelle du conseil général de l’Essonne, vient donc de lui attribuer une aide financière, dont le montant n’a pas été précisé. « Il a déposé un dossier, et une commission s’est réunie pour étudier l’impact de ses problèmes dans sa vie quotidienne et professionnelle et voir comment cela peut être compensé », a expliqué Mme Pelletier.

Lire notre enquête : Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute onde

Avec cette subvention, le jeune homme a prévu de s’acheter des instruments de mesure, du tissu de protection pour ses vêtements, un baldaquin afin de protéger son lit la nuit ou encore un logiciel de reconnaissance vocale pour ordinateur. L’électrosensibilité n’est pas officiellement reconnue comme une maladie et fait l’objet de controverses entre experts, mais, pour certaines personnes qui s’estiment touchées, « la vie devient très compliquée », affirme Mme Pelletier.« Dans les cas les plus graves, ils sont obligés de partir de chez eux et aller vivre dans des camping cars ou des masures au milieu de rien. »

Fin mars, une femme souffrant d’électrosensibilité s’était réfugiée pendant une dizaine d’heures au sommet d’une grue à Antony (Hauts-de-Seine) afin de demander un relogement adapté à son état de santé. En juin 2013, le gouvernement a annoncé qu’il pourrait mettre en place une « surveillance sanitaire » autour de ce phénomène.

Lire le récit : Ces malades des ondes électromagnétiques, qui « survivent »

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Handicap et sexualité : un festival inédit pour briser les interdits https://commission-handicap.eelv.fr/laure-lechatellier/handicap-et-sexualite-un-festival-inedit-pour-briser-les-interdits/ Sun, 20 Apr 2014 17:39:02 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3802

Capture

Colorée et dynamique, l’affiche se veut résolument festive. Malgré un sujet a priori délicat… La première édition du festival «Ma sexualité n’est pas un handicap » se tiendra les 25 et 26 avril sur le site de Buc Ressources (78). Jean-Luc Letellier (1), le président du CRéDAVIS (Centre de recherche et d’étude pour le droit à la vie sexuelle dans le secteur social et médico-social), est l’instigateur de cette manifestation originale qui brasse beaucoup d’enjeux (2). Interview.

Quelle est l’ambition de ce festival ?

Jean-Luc Letellier : Proposer aux personnes handicapées – mais aussi à leurs familles et aux professionnels de l’accompagnement – un espace de rencontre, de réflexion et d’information sur la sexualité. Notre éthique est celle de l’OMS, à savoir considérer la sexualité comme faisant partie du domaine de la santé. Des séminaires ou des colloques ont très souvent été organisés ces dernières années sur cette thématique ; mais notre objectif est de donner la parole aux personnes concernées (sur les 400 préinscrits, 170 sont ainsi en situation de handicap). Le tout dans un esprit joyeux, positif, sans lamentations. Nous souhaitons que, pendant deux jours, les festivaliers se considèrent comme des êtres humains partageant le même désir : celui d’aimer, d’être aimé et de ne pas être entravé dans leurs aspirations à une vie sensuelle, charnelle, érotique et sexuelle.

Comment vont se présenter ces journées ?

J.-L. L. : Différents ateliers pratiques (animés par nos partenaires) seront organisés, notamment sur l’image de soi, la séduction sur Internet (faut-il ainsi dire d’emblée qu’on est handicapé ?), les sex-toys ou encore l’importance du toucher dans une relation. Il y aura des spectacles, des projections de films. Le Crips d’Île-de-France proposera également une exposition photo assez forte sur l’intimité, à l’issue de laquelle sera ouvert un espace de discussion. L’idée de ce festival a émergé en mai 2012 et il a tout de suite suscité l’engouement. Il y a une attente énorme autour de ces thématiques.

Le sujet de la sexualité des personnes handicapées est-il donc tabou ?

J.-L. L. : Non, on ne peut pas dire cela car, depuis 10 ans, les choses ont beaucoup changé. Les jeunes professionnels ont une position plus ouverte, ils intègrent cette dimension dans leur réflexion. Mais il y a encore du travail. Le problème en France, c’est que les personnes handicapées ne sont pas assez visibles, du fait du manque d’intégration à l’école et de l’inaccessibilité des espaces. Tout cela contribue à l’enfermement.

Vous dites aussi que c’est en institution que la difficulté est la plus grande…

J.-L. L. : Certains établissements interdisent toujours les relations sexuelles entre adultes – ce qui est illégal. De la même manière, il y a encore aujourd’hui de nouvelles institutions qui se construisent où, dans une chambre de 12 ou 15 m², il n’y a qu’un lit d’une personne. Le message envoyé est clair : on n’est pas là pour être en couple. Même si certaines structures acceptent les rencontres en interne… C’est comme si vous, personnes valides, vous ne pouviez avoir des relations qu’avec les gens de votre immeuble !

Qu’est-ce qui bloque ?

J.-L. L. : La culture religieuse a beaucoup influencé la culture française et la sexualité est pensée comme dangereuse, négative. Les professionnels ont un fantasme collectif de la contagion, ils se disent : si on autorise les relations sexuelles, notre établissement risque de devenir un lupanar… Mais c’est faux ! C’est le même principe que l’éducation à la sexualité. Les enquêtes montrent qu’au lieu de « donner des idées » aux jeunes, l’accès à l’information les incite au contraire à retarder leur première fois.

Quelles « solutions » préconisez-vous pour que les personnes handicapées puissent vivre leur sexualité le plus sereinement possible ?

J.-L. L. : Il n’y a pas de réponse toute faite – d’autant plus que la question se pose différemment suivant le type de handicap (physique ou psychique). Ma position, c’est de dire aux personnes responsables (aidants professionnels mais aussi parents d’adultes handicapés) de travailler d’abord à faire bouger leurs propres conceptions et représentations. Et lever les barrières qu’ils ont dans la tête. Certains accompagnants me disent ainsi : « Je n’ai pas le droit d’emmener une personne handicapée voir une prostituée », ce qui n’est pas vrai. Certes, ils n’ont pas le droit de « prendre rendez-vous » pour elle, mais ils peuvent la conduire dans un lieu donné… Je pense aussi qu’il ne faut pas se substituer aux personnes elles-mêmes. C’est à elles de se prendre en charge. Et de revendiquer leurs droits.

(1) Jean-Luc Letellier est aussi l’auteur de l’ouvrage Leur sexualité n’est pas un handicap (Erès).

(2) Le festival (dont le détail est disponible sur le site www.masexualitenestpasunhandicap.fr) est soutenu par la Région.

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Du 25 avr 2014 au 26 avr 2014
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Pourquoi le report de l’accessibilité #handicap est un véritable leurre. https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/pourquoi-le-report-de-laccessibilite-handicap-veritable-leurre/ Fri, 28 Feb 2014 04:45:52 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3781 handimobility

Pourquoi le report de l’accessibilité #handicap est un véritable leurre.

Publié le 27 février 2014 par Philippe Steinier

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A l’issue de trois mois de concertation, le gouvernement français a finalement annoncé (sans surprise) le report de l’obligation d’accessibilité au handicap prévue dans la loi de 2005 sous forme d’un « Agenda d’accessibilité programmée » (Ad’AP) qui introduisent des délais supplémentaires pour se mettre aux normes sans encourir de sanctions.

Ce report s’étale de trois ans pour les commerces à six ans pour les écoles et jusqu’à neuf ans pour les transports ou les «patrimoines complexes ». Un projet de loi doit être déposé en ce sens le 2 avril 2014.

Dès la sortie de la loi handicap 2005, Handimobility avançait déjà ses pronostiques (alors que l’euphorie existait bel et bien à ce moment dans la majeure partie du monde du handicap) en affirmant que les 10 ans à venir ne permettraient pas à la France de se rendre accessible.

Manque de temps ? Absolument pas ! Le problème est bien ailleurs : il manque à ce pays (comme il manquera encore dans 9 ans) 5 qualités essentielles ? Lesquelles ?

1ère qualité : Capacité des décideurs d’agir efficacement sur de grands enjeux de société non économiquement rentable. La crise économique que nous vivons (depuis la fin des années 70) a vu les décideurs politiques prendre en compte essentielements les thèmes économiquement et socialement rentables, ce qui n’est évidement pas ici le cas.

2ème qualité : Capacité de se distancier de l’influence des lobbies. Ce n’est un secret pour personne, l’influence des groupes de pression économiques et financiers dans le monde politique ne fait que se conforter. La thématique de l’accessibilité est majoritairement combattue par de grands lobbies immobiliers et par toute les personnes qui doivent investir financièrement dans ce cadre précis. La pression de ces grands opérateurs est sans commune mesure avec celle qui peut être générée par les représentants du monde du handicap.

3ème qualité – Capacité de tenir compte de tous les groupes électoraux qu’ils soient sur-représentés ou minoritaires. C’est un fait acquis, la population handicapée est peu intéressante électoralement parlant. Le monde politique est prioritairement sensible aux couches sociales très actives au sein du monde médiatique surtout si elles représentent une large part des citoyens. Or la population handicapée ne correspond pas à ces critères. L’affaiblissement de l’état de santé physique ou psychique éloigne en général cette population de l’intérêt qu’elle porte au monde politique mais aussi, malheureusement, de l’intérêt que porte le monde politique à cette couche précise de la population.

4ème qualité : Capacité de la société à générer une image du handicap sous son angle inclusif non institutionnel. – A l’inverse des Etats Unis, l’image française (et généralement Européenne) liée au handicap est celle d’une personne dépendante, jouissant de très peu d’autonomie, économiquement faible et peu intégrable dans la société. Cette image particulièrement négative continue desservir le monde du handicap. Cet état d’esprit fait que la France a toujours répondu en général aux besoins du monde du handicap non de façon inclusive mais en institutionnalisant et en externationalisant ses réponses (institutionnalisation des hébergements, des loisirs, des transports, de l’enseignement). Ce type de réaction a créé deux types de sociétés distinctes, le monde des valides et celui du handicap avec très peu de passerelles entre elles. Deux mondes différents qui se sentent si distincts l’un de l’autre que c’en est presque impossible de progresser efficacement socialement parlant

5ème qualité : Capacité de poursuivre un but commun et unanimement reconnu. Les intérêts contradictoires du monde de la santé continuent à être particulièrement contreproductifs. Parler accessibilité devrait générer un consensus entre toutes les parties or il n’existe pas dans le monde du handicapUNE accessibilité mais bien DES accessibilités parfois très différentes (liées à la multiplicité des types de handicap). De plus, le monde des praticiens du monde de la santé s’oppose parfois de façon très virulente à toute demande de mise en accessibilité. Il suffit de lire sur ce site les commentaires parfois assez virulents du monde médical contestant l’obligation de mise aux normes des cabinets médicaux pour se rendre compte que le monde de la santé et du handicap sont loin d’avoir des buts communs ou des intérêts communs. Ces divisions minent tout aussi négativement les tentatives d’amélioration de la condition des personne handicapées.

Pour qu’une société ou un pays puisse mettre en oeuvre efficacement un grand projet national de mise en accessibilité il faut qu’elle réunisse préalablement et prioritairement ces 5 grandes qualités. Si celles-ci sont présentes alors il s’agit de trouver les moyens financiers pour la mise en oeuvre, ce qui devient dès lors plus facile vu le consensus social de départ.

Voila pourquoi, sans vouloir jouer les pessimistes que nous pouvons encore affirmer (et nous aimerions nous tromper) que les 9 années à venir ne changeront rien à la situation. Ce report nous apparait plus comme un « encomissionnement » de la problématique, une mise au frigo qui s’étend sur presque une décennie. L’accessibilité devenait trop encombrante pour le pouvoir qui aurait du montrer dès aujourd’hui sa capacité à tenir une politique offensive, voila que l’on est enfin tranquille pour la décennie à venir.

Croyez-vous encore très naïvement que les secteurs réfractaires et les opposants à l’accessibilité universelle vont profiter de ce laps de temps pour améliorer la situation ? Non bien sur, je peux déjà vous livrer ici et aujourd’hui le contenu des futurs discours qui nous expliqueront pourquoi ce terme de 9 ans n’a pas pu améliorer l’accessibilité voici : crise économique, priorité budgétaires, absurdité des normes, nécessité de dérogations … Ce seront les mêmes papiers (sans doute un peu plus jaunis) que ceux qui ont servi à nous expliquer aujourd’hui pourquoi le terme de 2015 était irréaliste.

Enfin il y a toujours une certaine justice en ce bas monde et beaucoup d’opérateurs, de responsables, le lobyistes, de politiques (qui sourient ou se sentent soulagé aujourd’hui), qui sont à l’origine de ce fiasco ou qui ont oeuvrés pour sa mise en place n’auront que leurs yeux pour pleurer leur vie inclusive à tout jamais perdue lorsqu’ils seront eux-même confronté à un handicap qu’il soit de nature sensoriel ou physique. Même si cela ne fait pas notre affaire, ils auront alors de nombreuses années pour continuer à pleurer sur leur sort et à méditer le fameux… « ah si j’avais su ! ».

Accessibilite handicap dans le temps

 Source de l’Article original : www.handimobility.org  » 

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Paris: Une première crèche municipale qui mêle enfants handicapés et valides https://commission-handicap.eelv.fr/actualite-handicap/paris-une-premiere-creche-municipale-qui-mele-enfants-handicapes-et-valides/ Wed, 22 Jan 2014 17:56:25 +0000 http://commission-handicap.eelv.fr/?p=3769 Capture

Paris: Une première crèche municipale qui mêle enfants handicapés et valides

Créé le 22/01/2014 à 16h58 — Mis à jour le 22/01/2014 à 18h24

ENFANCE – Cet établissement dans le 19e arrondissement accueille un tiers d’enfants handicapés depuis le 15 janvier…

Au 18, quai de la Charente (19e) un lieu précieux pour les familles qui cherchent un accueil pour leurs enfants handicapés a ouvert le 15 janvier. Ce jeudi, Bertrand Delanoë et ses adjoints viendront à la rencontre des familles lors de son inauguration. 20 Minutes dévoile les spécificités de ce lieu pilote.

Sur les 66 nouvelles places, 20 sont réservées aux enfants en situation de handicap, physique ou mental ou atteints de maladie chronique. Une expérimentation qui vient compléter les treize crèches associatives qui accueillent entre 20 et 40% d’enfants handicapés.

Accueil mixte jusqu’à 6 ans

Si certaines crèches municipales les accueillent déjà au cas par cas, l’adresse a quelques spécificités. «La différence c’est qu’on accueille les enfants de 2 mois et demi jusqu’à 6 ans, souligne Hervé Bessonnier, directeur de cette nouvelle crèche. On ne devrait même pas s’appeler crèche, en réalité nous n’avons pas encore de nom pour le moment, c’est multi-accueil.»

Un lieu qui s’inscrit dans l’objectif de la Mairie de Paris de changer le regard sur le handicap. «On a intérêt à avoir une mixité dès le plus jeune âge pour éviter la ghettoïsation, résume Christophe Najdovski (EELV), adjoint chargé de la Petite Enfance. Il y a un vrai trou dans l’accueil après 3 ans. Ce lieu permet donc d’aider les parents à trouver une solution de garde.»

Des lieux adaptés à tous les handicaps

Ainsi des enfants diabétiques, autistes, atteints de myopathie, de retards de croissance ou de malformations pourront jouer avec des enfants valides. Les lieux, 800 m2 de plain-pied, ont été pensés pour pouvoir les accompagner. «On a créé un deuxième espace de motricité avec un mobilier souple, reprend Hervé Bessonnier. A la place des toboggans et échelles, on propose des tapis, une piscine à balles et du matériel en mousse pour que les enfants ne se blessent pas. De même, on met à disposition une tente qui recrée le noir complet pour les enfants autistes qui peuvent apprendre à se calmer et se recentrer grâce à des jeux lumineux.» La volonté de s’appuyer sur les compétences de l’enfant au lieu de le mettre en échec est affichée. A la différence des crèches, les espaces ne sont pas définis en fonction des âges, mais des activités et apprentissages des enfants. La salle baptisée «le cocon» est ainsi réservée aux enfants qui ne marchent pas, des bébés aux petits qui ont un retard de croissance.

Et l’équipe a également été renforcée deux auxiliaires et deux éducatrices en plus. Des médecins, psychomotriciens et psychologues participent au fonctionnement de ce lieu pilote à mi-temps.

Quatre autres projets

Toutes les familles parisiennes concernées par un handicap, et non simplement celles du 19e, peuvent candidater (via les PMI de la Ville) pour ces 20 places. «Les familles sont enthousiasmées de trouver une structure ouverte avec un regard d’accueillant et non de soignant, précise Hervé Bessonnier, puériculteur et directeur du lieu. C’est un souffle d’air qui les change des consultations médicales.» Une inauguration un peu tardive? «On n’en fait jamais assez, se justifie Christophe Najdovski. Mais pour les très jeunes enfants, le handicap ne se révèle parfois qu’à un ou deux ans. Il y a un travail de prévention dans les crèches.» Et quatre autres projets d’établissements pilotes mixtes sont dans les cartons. «D’ici 2015, normalement des crèches semblables ouvriront dans le 12e, le 14e et deux dans le 15e.»

Source de l’article « 20 Minutes« 

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