Aubervilliers, Seine Saint Denis le 25 novembre 2015 - Visite foyer femmes battues. Rencontre association "La Main Tendue".

#encampagne la main tendue

Après la dizaine de jours de terreur, de recueillement, d’abattement, de fraternité, d’interrogations que nous avons vécue depuis les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, j’ai décidé de reprendre la campagne régionale pour présenter des solutions écologistes en Ile-de-France. Malgré notre fébrilité et nos peines, nous avons l’obligation de continuer de penser notre avenir commun. Je ne veux pas céder à la fatalité et à l’impuissance que les terroristes veulent nous imposer.

Hier matin, je rencontrais avec Claire Guichet les résidentes du centre La Main Tendue à Aubervilliers (93) et nous avons pris une leçon de volonté auprès de cette femme accueillie (de dos sur la photo pour rester anonyme). Elle vivait en Algérie, son mari en France. Il lui a demandé de le rejoindre. Elle s’est installée à ses côtés. Elle est tombée enceinte. Il l’a alors battue. Elle a réussi à partir, malgré la peur et la précarité. Aujourd’hui, elle déborde d’énergie et de vitalité. Elle a repris des études, elle boucle une licence. Elle se débat pour s’exprimer en français avec le plus de précision possible.

Si notre action permet d’améliorer la vie des plus nombreux, tout en prenant soin des plus fragiles d’entre nous, notre engagement aura pris tout son sens.

 

Bois Colombes, France le 10 novembre 2015 - Visite Logements sociaux BBC.

#encampagne dans les ascenseurs…

Une campagne électorale est visible par tous lorsque les médias nous ouvrent leurs portes. On est maquillé, on y parle de tactique politicienne, on évoque la petite phrase de la veille… Mais la réalité d’une campagne est tout autre. On marche, on tracte, on fait une réunion publique, on prend un sandwich, on file en porte-à-porte, on s’entretient avec des chefs d’entreprises, on visite des logements sociaux et, à la fin de la journée, on veut rentrer chez soi pour embrasser sa famille. Jeanne, la photographe, a saisi un drôle de moment : je tente d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur alors qu’Arthur m’assure l’avoir déjà fait et que mes deux colistiers (David Mbanza et Alain Fournier) attendent patiemment que les portes se ferment. Je suis impatiente, je veux rentrer, je râle dans un ascenseur. La photo et la réalité sont belles, humaines, loin des fards et des projecteurs.

Meeting de lancement de campagne du Rassemblement Ecologiste et Citoyen en Ile-de-France

#encampagne les petits matins

J’ai emmené mes enfants il y a quelques jours chez le médecin : un homme, la quarantaine, qui habite le 9e arrondissement parisien, dans un confortable immeuble haussmanien. Il m’a interpellé sur les effets de la pollution de l’air qu’il connait malheureusement très bien, comme soignant et comme père. Il a lui même deux enfants. Sa grande fille est asthmatique. Il m’a confié qu’il pensait quitter Paris car il espérait ainsi épargner son aînée.

Autre temps, autre lieu. Il y a quelques semaines au Chêne Pointu à Clichy-sous-bois, en Seine-Saint-Denis. Comme vice-présidente de la Région Ile-de-France en charge du logement, je retourne régulièrement dans cette cité emblématique des copropriétés pauvres et dégradées. A 13 kilomètres de Paris, on a l’impression d’en être à mille lieues. La ville est encore enclavée, les difficultés des habitants sont très loin des richesses de la capitale. Dans un escalier, je discute avec une jeune femme, la trentaine. Elle élève seule son fils de 7 ans. Elle aussi veut partir car elle n’en peut plus des temps de transports entre Clichy et ses différents employeurs (elle est femme de ménage dans des entreprises). Elle peine à faire garder son fils pour pouvoir travailler, elle travaille pour payer cette garde.

Je ne veux pas participer au concours du politique qui sera le plus « proche du terrain », « des vrais gens », de la « France d’en bas » et autres formules de mépris. Je fais simplement de la politique pour régler des problèmes concrets, ceux du médecin parisien ou de la femme de ménage clichoise. Dans ces deux éclats de vie qui semblent étrangers l’un à l’autre, dans ces deux trajectoires en Ile-de-France, on doit entendre les difficultés de vivre dans notre région. Ceux qui en ont les moyens pensent souvent à en partir. Ils ne le feront pas forcément, mais leur inquiétude doit nous alerter. Les plus démunis, eux, encaissent.

Au fil des interviews, des meetings comme mercredi dernier (photo), des rencontres, je ne promets pas l’impossible. Je me refuse à toute envolée irréaliste. Et pour certains cela semblera peut-être bien peu.

Bien respirer, avoir le temps de voir ses enfants : ce n’est pas le grand soir, mais pour y arriver il faudra bousculer bien des lobbys et des conservatismes. Je m’y tiendrai. Tous les petits matins…

Visite a Cossigny

L’environnement, « ça commence à bien faire » ?

A trois mois de la COP21, après l’engagement d’exemplarité de la France répété par le Président de la République, le Premier ministre vient d’annoncer aux agriculteurs « une pause dans les normes environnementales ». Pour tenter d’endiguer la colère et faire rentrer chez eux les tracteurs qui immobilisent Paris, ils seront même associés, dès 2016, « à la définition des normes sanitaires et environnementales qui les concernent ».

Si l’on en croit les mesures annoncées par Manuel Valls, l’exigence écologique serait donc responsable de la crise du modèle agricole français. De qui se moque-t-on ?

On ne sauvera pas un modèle de production moribond en bradant la santé et la qualité de vie des citoyens et des agriculteurs. Prétendre que les exigences environnementales seraient la source de leurs difficultés, c’est leur mentir. Comme on a menti il y a 40 ans aux sidérurgistes, on tente de leurrer aujourd’hui les agriculteurs en agitant l’écologie comme bouc-émissaire. En réalité, c’est l’incapacité des gouvernements successifs à inventer un modèle viable pour les paysans français qui les a conduits dans le mur. Ceux qui spéculent sur le travail des paysans, ceux qui financent leurs investissements, ceux qui profitent des cours des marchés mondiaux cherchent des responsables pour cacher leur culpabilité.

Pourtant, avec un peu de courage et de pédagogie, la sortie de crise est possible à moyen terme. Produire mieux, de meilleure qualité, selon des normes plus exigeantes réclamées par les consommateurs, pour un marché local : l’écologie est une solution, pas la responsable du marasme.

L’environnement et l’écologie, ce ne sont pas seulement des mots pour agrémenter des discours officiels. Ce sont des choix concrets qu’il faut assumer avec courage et conviction pour dépasser ensemble des systèmes obsolètes qui pénalisent producteurs et consommateurs.

Pour paraphraser un ancien Président de la République, ce soir, j’ai envie de dire : la lâcheté environnementale, ça commence à bien faire !

Campagne Passe Unique sur le parvis a Saint Lazare, le lundi 31 aout 2015.

#encampagne loin des petites phrases…

Après la tempête politique et médiatique que les écologistes ont affrontée la semaine dernière, je suis assez fière de notre réponse collective : faire campagne. La politique est dévaluée, parfois méprisée, souvent à raison. Tous ses acteurs ont le devoir de lui redonner du sens en se préoccupent moins de leur nombril que des aspirations concrètes des citoyens. Ce lundi, aux sorties des gares franciliennes, nous parlions transports en commun et nous le faisions ensemble, joyeux, loin des petites phrases et des jeux tactiques. Ca a l’air bête, mais ça fait du bien.

Journées d'été des écologistes a Villeneuve d'Ascq le vendredi 21 aout 2015.

Une voix qui porte

Reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres, Julian Assange est intervenu vendredi 21 août 2015 en visio-conférence aux Journées d’Eté des écologistes à Lille. J’étais émue d’entendre cet homme enfermé qui nous invitait à « ne jamais perdre le moral ». J’étais aussi fière des ovations qui ont été dédiées au créateur de Wikileaks par les militant-es et sympathisant-es écologistes. Oui, les lanceurs d’alerte protègent la démocratie et l’environnement, ils doivent être protégés par la loi !

Invitée sur iTélé

#encampagne sans cernes ni teint pâle

Lundi 20 juillet, 18h30. En plateau avec Audrey Pulvar sur iTélé.

Avant de m’installer devant la caméra, le passage obligé par la loge maquillage. A quatre mains, la coiffeuse et la maquilleuse s’activent à faire disparaitre cernes, teint pâle et mèches rebelles. En campagne, en famille, en déplacement, je n’ai pas vraiment le temps pour ce genre de retouches. Pourtant, sous le soleil des projecteurs, il doit toujours faire beau. Merci à ces fées de la représentation…

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#encampagne à la campagne

On oublie souvent que l’Ile-de-France est une grande région agricole. Ici, avec Corinne Rufet, nous visitons le chantier d’une maison en éco-construction (avec de la paille) en Seine-et-Marne. Non loin de là, un jardin potager partagé, une coopérative de produits bio, des maraîchers. Et si l’Ile-de-France nourrissait ses habitant-e-s de produits bons et bon marché ?

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#encampagne on peut rire aussi…

Fin de la conférence de presse de présentation des têtes de listes départementales. On se détend un peu avec Mounir Satouri, directeur de campagne et candidat dans les Yvelines. Dans le fond, on distingue Bénédicte Monville et les Parisien-ne-s Corinne Rufet, Emmanuel Poilane, Julien Bayou qui « reprennent une activité normale ». Je ne promets pas qu’on rigolera tous les jours, mais j’aimerais que chacun-e prenne du plaisir dans cette campagne.

Emmanuelle Cosse aux Solidays le samedi 27 juin 2015 a l'Hippodrome de Longchamp.

Solidays et vous ?

J’étais en visite à Solidays, samedi 25 juin. Je suis bien évidemment passée au stand du CRIPS et je suis tombée nez-à-nez avec cette grave interrogation proposée aux jeunes gens : « pour vous le couple, c’est quoi ? » Sous l’oeil amusé de Bernard Jomier, j’ai pu prendre connaissance de conceptions… contrastées ! Je ne me suis pas encore prononcée…