L’Etat et la SNCF ne doivent pas abandonner les trains Intercités !
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Communiqué de presse de Charles Fournier

La commission « Avenir des Trains d’Équilibre du Territoire », présidée par le député PS du Calvados Philippe DURON, a rendu ses conclusions ce 26 mai. Si en tant qu’écologistes, nous saluons certaines propositions de la commission, notamment celle de relancer la ligne Nantes-Tours-Bourges-Lyon avec 4 trains par jour (alors qu’il n’y en a quasiment plus aujourd’hui de bout en bout), nous n’acceptons pas que soient préconisée la disparition dès 2016 de plusieurs lignes Intercités en laissant aux Conseils régionaux la responsabilité de reprendre le trafic en exploitation TER. C’est le cas en région Centre-Val de Loire pour les lignes Caen-Le Mans-Tours, Paris-Bourges-Montluçon et Paris-Montargis-Nevers. Même si le rapport pointe des réalités incontestables, liées en particulier à la vétusté des infrastructures et à des difficultés de rentabilité, la proposition consistant à diminuer le nombre de lignes Intercités est une étape supplémentaire dans un long processus que les écologistes dénoncent inlassablement depuis des années : sous-investissement, manque d’entretien, dégradation des services sur ces lignes ont abouti à une dégradation du service rendu. Pourtant ces lignes sont absolument indispensables au maillage, à la mobilité des citoyens et au dynamisme des territoires enclavés. Elles sont aussi une alternative indispensable à la voiture. Le vrai problème, c’est que depuis 40 ans l’essentiel des fonds ont été investis dans les lignes TGV, au détriment de l’entretien et de l’optimisation du réseau classique. Dans une logique inverse, les élus écologistes des Régions concernées dénoncent la mystification orchestrée encore aujourd’hui autour des projets de lignes TGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon et Poitiers-Limoges. Nous avons élaboré une alternative commune à très haut niveau de service (THNS) qui est basée à la fois sur la modernisation du réseau existant (lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Nantes-Tours-Bourges-Lyon, Paris-Nevers-Clermont) et sur l’aménagement de nouvelles voies seulement là où elles sont nécessaires (à proximité de Paris et de Lyon). Pour les écologistes, le « rapport Duron » n’est pas un projet de loi, il ne doit donc constituer que l’ouverture d’un vrai débat sur les choix à opérer en matière de déplacements ferroviaires de moyenne et longue distances, en tenant compte des attentes concrète des usagers.