Creative Commons - By Grégoire Lannoy

Grenoble change !

Chaque jour, nous tâchons de construire le Grenoble du 21e siècle. Une ville durable, solidaire, émancipatrice. Pas celle des projets pharaoniques, parfois inutiles et souvent imposés aux habitants.

Grenoble qui change, c’est Grenoble qui se révèle. C’est Grenoble qui tire le meilleur parti de ses nombreux talents. Le 31 mars dernier, vous avez choisi de faire de Grenoble une ville pour tous. Une ville où il fait bon vivre, respectueuse de son environnement, solidaire avec ceux qui affrontent les difficultés du quotidien.

Assises citoyennes pour mettre en place les Conseils Citoyens Indépendants, budgets participatifs, retransmission des conseils municipaux, formation populaire à la construction d’un budget municipal, assises de la culture, concertation sur le périscolaire… La mairie s’ouvre enfin aux habitants pour co-construire ensemble la ville de demain.

Comme nous le craignions, le gouvernement poursuit sa politique récessionniste et diminue fortement les moyens alloués aux collectivités territoriales. En 2015, la baisse des dotations de l’Etat à la ville de Grenoble représenterait au moins 7 millions d’euros par an, soit l’équivalent d’une école ! C’est inacceptable.

La loi prévoit le passage en métropole dès le 1er janvier 2015, une intercommunalité aux compétences élargies. Nous avons déjà exprimé nos réserves, sur le fond et la méthode choisie. Cependant, nous sommes dans une démarche constructive afin de renforcer les solidarités entre territoires et la démocratie à la Métro. Logement, transport, vie économique locale ou partage des grands équipements, il y a du sens à agir à l’échelle de l’agglo.

Nous, élus du Rassemblement Citoyen, de la Gauche et des Ecologistes, avec tous les Grenoblois qui participent au dynamisme de leurs quartiers, leurs écoles, leurs associations, travaillons au quotidien pour mobiliser l’intelligence collective et libérer les énergies.

Avec vous, depuis 6 mois, Grenoble change ! Ce n’est que le début !

Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des réalisations symboliques ayant marqué nos six premiers mois d’action au service de Grenoble et des Grenoblois.

Nouvelle majorité, nouvelles pratiques

1,75M€ d’argent public économisé sur 6 ans grâce à la baisse des indemnités des élus.

1 : le nombre de mandats exécutifs détenus par le Maire de Grenoble et les adjoints.

6 : le nombre de voitures mises à la disposition des élus (contre 21 sous l’ancienne majorité). Économie réalisée : 45 000€ pour 2014.

Gre.mag : le nom du nouveau journal de la ville tourné vers l’info aux habitants et le débat (et non plus la vitrine d’une majorité).

Une ville à la démocratie renouvelée

: le nombre de projets d’urbanisme en cours de co-construction avec les habitants (Esplanade, Flaubert, Jean Macé, Place Sainte-Ursulle, Place Marval).

+ de 200 citoyens présents pour le lancement de la réflexion sur les futurs Conseils citoyens indépendants. A VENIR : les budgets participatifs.

150 participants à la formation citoyenne sur le budget municipal.

5950 vues pour la première diffusion en ligne du Conseil municipal.

20 octobre 2014 : présentation d’une délibération cadre en Conseil municipal pour l’ouverture des données de la ville Grenoble. A VENIR : mise en place du portail Open Data pour l’ouverture des données publiques.

Par 20 voix contre 6 la ville de Grenoble prend pour 2 ans la présidence du Conseil Français de la Citoyenneté de Résidence (CoFraCiR) et y défendra le droit de vote pour les étrangers aux élections locales.

Un nouveau projet d’urbanisme

0 gratte-ciel à Grenoble : nouveau projet préservant la grande Esplanade.

33 mètres : la hauteur maximale fixée pour les nouvelles constructions.

20% d’effort supplémentaire sur les performances énergétiques des constructions neuves (par rapport à la RT2012).

40% : la part du logement locatif public (ou social) neuf dans le périmètre des opérations Presqu’Île, Flaubert et Esplanade.

VÉGÉTALISATION du parvis de la gare pour en finir avec le 100% minéral.

Une ville plus verte

37 % : la part de bio et/ou local dans les assiettes des cantines (contre 23% à notre arrivée) ! Les 100% restent l’objectif  pour la mi-mandat !

1173 nouveaux arceaux à vélos installés d’ici la fin de l’année dans l’agglo (dont 656 sur Grenoble).

2 cavaliers pour l’expérimentation de la brigade équestre dans les parcs Mistral et Bachelard durant 3 mois de l’été.

5000 MétroVélos circulent désormais sur les routes de l’agglo (soit 2 fois plus de MétroVélos par habitant sur l’agglo que de Vélib’ par Parisien).

10 nouveaux arrêts de tram depuis l’inauguration de la ligne E et la prolongation de la ligne B jusqu’à la Presqu’île.

Une ville sportive, culturelle et festive

17 concerts pour le retour du festival Rocktambule à l’Esplanade.

+ de 2000 Grenoblois réunis dans le parc Paul Mistral pour le premier pique-nique citoyen du 14 juillet pour 22000€ d’économies par rapport à la traditionnelle garden party.

10 000 Grenoblois au Jardin de Ville pour la dernière soirée entièrement gratuite du Cabaret Frappé 2014.

FCG+GF38 : 2 clubs se partagent désormais le SDA, soit une économie de 500 000€ par an pour la Métro. Avec une belle entame de saison, le FCG réunit en moyenne 12 500 spectateurs par match..

1ère fois : le 29 juin 2014, Grenoble participe pour la première fois à la Fête de la Montagne avec de nombreuses animations sur la Bastille.

Sinsemilia pour la première fois  au Palais des Sports en 2015 ! Une programmation permise par le passage de la salle en régie directe !

2015 : 1ère édition de la Journée des Tuiles co-construite avec les habitants.

Une ville qui accompagne et qui protège

11 classes ouvertes à la rentrée 2014 et grand programme de petits travaux pour l’entretien des écoles.

Concertation avec les parents et les acteurs socio-éducatifs pour améliorer le périscolaire. Objectif pour la rentrée 2015 : sortir d’une logique de catalogue et construire un véritable parcours éducatif.

2018 : l’année d’ouverture d’une nouvelle école sur la Presqu’île.

Episol : le nom de l’épicerie solidaire (portée par plusieurs associations avec l’aide du CCAS) qui ouvrira en janvier 2015.

1,2 M€ pour les travaux d’agrandissement de l’espace de restauration et l’installation d’une cuisine à la maison de retraite Lucie Pellat.

0 : le nombre d’armes à feu équipant les agents de la Police municipale. Les 50 armes commandées sous la précédente mandature seront prochainement revendues à une société spécialisée. A VENIR : réorientation de la volonté publique vers plus de présence humaine.

© Groupe RCGE

Rythmes scolaires et périscolaire : évaluer et consulter pour mieux construire !

Evaluation plutôt que précipitation ! Pour ne pas imposer aux familles une nouvelle organisation des temps scolaires et périscolaires, élus, parents et acteurs éducatifs se concerteront une année afin de préparer au mieux la rentrée 2015.

Alors que la précédente majorité avait hâtivement mis en place la réforme des rythmes scolaires lors de la rentrée 2013, le groupe des élus du Rassemblement a décidé de ne pas imposer de nouveau changement rapide et brutal aux familles pour la rentrée 2014. L’année à venir sera ainsi consacrée à une évaluation et à une concertation permettant de construire et d’adopter, avec les parents et les acteurs de l’éducation, de nouvelles modalités d’organisation des temps scolaires et périscolaires pour la rentrée de septembre 2015.

Des améliorations pratiques et éducatives ont tout de même été effectuées afin d’améliorer l’organisation générale et de progresser sur la qualité des animations proposées aux enfants. Ainsi 36 animateurs référents (soit un pour chaque école élémentaire) ont été titularisés. Cette politique traduit la volonté de proposer une structure solide et pérenne de coordination des temps périscolaires. Une collaboration plus étroite a été mise en place avec les associations, les MJC et les centres de loisirs pour améliorer l’accueil des enfants, la transition entre l’école et la structure, et simplifier l’organisation des parents. L’implication des structures culturelles, notamment celles du groupe Ville, se développe largement : Musée, Muséum, conservatoire, CNAC…

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Changement de méthode à la vie scolaire

Le dialogue et la concertation sont au coeur du projet du Rassemblement Citoyen, de Gauche et des Ecologistes. Cela se traduit dans différents dossiers, notamment sur ceux concernant les écoles : sur 4 dossiers importants, nous avons mis en avant la concertation et le dialogue.

Le dialogue et la concertation sont au coeur du projet du Rassemblement Citoyen, de Gauche et des Ecologistes. Cela se traduit dans différents dossiers, notamment sur ceux concernant les écoles.

C’est ainsi que la visite des 78 écoles de Grenoble avant la fin de l’année scolaire a été une priorité de Fabien Malbet, Adjoint aux écoles, pour rencontrer le personnel de l’éducation nationale, le personnel de la mairie intervenant dans les écoles et les parents d’élèves quand cela était possible.

Ensuite sur 4 dossiers importants, nous avons mis en avant la concertation et le dialogue :

  • rythmes scolaires : les discussions avec l’ensemble des acteurs ont montré que, malgré un diagnostic peu reluisant, la communauté scolaire préférait prendre le temps d’une évaluation soignée et d’une concertation approfondie durant la prochaine année scolaire plutôt qu’un changement précipité pour septembre 2014. La rentrée 2014 verra donc le dispositif d’offre périscolaire aménagé à la marge, et l’année sera consacrée à cette co-élaboration d’une réforme qui soit réellement centrée sur l’intérêt des enfants, que tous et toutes ont à cœur (voir sur le site de la Ville).
  • Projet d’école des quartiers Hareux, Gare, Presqu’île et Clos des Fleurs : les projets d’architectes pour le nouveau bâtiment ont été reçus avant les élections, et c’est donc au nouveau Maire Eric Piolle de prendre une décision sur le projet à retenir. Même s’il n’était pas possible de mettre en place une réelle concertation, qu’il aurait fallu intégrer au processus initial, Eric Piolle a choisi de présenter aux habitants, aux parents d’élèves et aux enseignants les trois projets en lice, afin de recueillir leurs avis, avant d’arrêter sa décision qui sera communiquée lors du conseil municipal du 21 juillet.
  • Ecole Lucie Aubrac : l’installation de modulaires dans la cour Sud de l’école était source de conflit entre les acteurs de la communauté éducative. Différents scénarios alternatifs ont été étudiés et chiffrés avec leur calendrier de réalisation. Ils ont été soumis au conseil d’école par Fabien Malbet. La discussion a permis de trouver une solution qui convienne à tous les acteurs, en agrandissant significativement la cour. Un groupe de suivi a été mis en place pour continuer le dialogue sur tous les aspects opérationnels.
  • Effectifs scolaires : le jeudi 3 juillet à la mairie, des représentants des conseils d’école (parents et enseignants) mais aussi des Unions de quartier sont invités à prendre connaissance des effectifs scolaires et leur évolution. Il y a plus de 1400 élèves en plus à Grenoble en 4 années, ce qui nécessitera des constructions d’écoles et des aménagements de locaux. Cette réunion sera l’occasion de débattre des zones à enjeux dans la ville et de recueillir les réflexions des citoyens. Ce sera aussi l’occasion d’inaugurer les premières données publiques partagées qui permettront à l’expertise citoyenne de s’exprimer (voir sur le site de la Ville).

On le voit : un changement de méthode, basée sur la concertation, la discussion et le partage d’informations, permet de faire avancer les projets, dans un contexte apaisé et constructif, enrichi de l’apport de tous et toutes.

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Écoles, répondre aux urgences, préparer l’avenir

Durant le dernier mandat, il semble que l’action a plutôt porté sur la question des rythmes scolaires. C’est un chantier non abouti et conduit à notre avis beaucoup trop hâtivement. Aujourd’hui, nous héritons donc d’une situation grave, qui nous oblige à anticiper, de construire ou transformer des bâtiments pour fournir des équipements scolaires et les services publics qui doivent y être adjoints.

Maryvonne Boileau est intervenue au nom du Groupe des élus du Rassemblement citoyen, de la gauche et des écologistes. Voici les éléments du dossier.

Retrouvez les discussions sur cette question lors du conseil municipal du 26 mai 2014 en vidéo

Pour parler des difficultés d’aujourd’hui, il est indispensable de faire un peu de retour en arrière. C’est important pour  tenter d’analyser une situation où l’urbanisme est parfois pensé sans avoir suffisamment  réfléchi à l’ensemble des conséquences des nécessaires créations de services publics.

Les écoles maternelles et élémentaires relèvent totalement de la responsabilité communale. Une  ville se transforme, et notamment Grenoble, qui a vu son urbanisme évoluer durant ces 15 dernières années,  principalement dans les quartiers nord.

En arrivant en 1995, la nouvelle majorité a dû prendre en charge les urgences sur le patrimoine scolaire : les nombreuses toitures non entretenues, répondre à la grande vétusté du chauffage des écoles, avec parfois des pannes en plein hiver. Le premier enseignement à tirer : c’est qu’il faut prévoir un entretien régulier de ce patrimoine.

A partir de 2001,  la majorité s’est mise au travail pour envisager un Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) sur le patrimoine scolaire, ce qui a entraîné de nombreuses transformations et améliorations. C’est ainsi qu’ont eu lieu le changement complet du mobilier de nombreux restaurants scolaires, ainsi que des rénovations d’écoles Elisée Chatin, Jean Racine, Jean Jaurès, ou encore Sidi Brahim et le Jardin de Ville. Sans oublier les regroupements des écoles du quartier Mistral, pour ne faire plus qu’une seule école qui permettait aux enfants d’être scolarisés en face du Plateau. Et aussi, le début des travaux  d’accessibilité de certaines écoles, au moins une par secteur. Où en sommes-nous aujourd’hui, à 6 mois de l’obligation de l’accessibilité de tous les bâtiments publics, dont les écoles ?

Mais il n’y a pas eu que des efforts sur le patrimoine scolaire : à commencer par des choses basiques comme le retour aux aspects réglementaires c’est à dire  les inscriptions par la ville et non plus par les directeurs d’écoles, le décloisonnement des écoles à section de langues étrangères, ou bien encore tout le travail pour les classes musique et danse  à Léon Jouhaux, ou bien encore audiovisuelles à Chatelet. Qu’en est il aussi aujourd’hui de l’introduction de 17 % de bio dans les cantines en 2008, nous en sommes à combien ?

Et c’est là que nous en arrivons aussi à Lucie Aubrac, qui devra nous servir d’enseignement pour le mandat qui vient de commencer.

L’école Lucie Aubrac qui a un besoin urgent de complément de places, a une longue histoire d’hésitations et d’études plus ou moins approximatives. En effet, au moment de la mise en œuvre du projet de la Caserne de Bonne, s’est immédiatement posée la question de la construction d’une école. Mais cette école élémentaire n’était pas seule dans le paysage, puisque le collège et le lycée Champollion étaient aussi impactés par ces constructions de logements. Certains se souviendront de ce projet à l’époque où la droite était majoritaire au Conseil Général, au Conseil Régional CRRA et à la ville, et où le projet consistait à construire le collège Champollion déjà trop petit dans une des cours du lycée Champollion. Ce projet  fort heureusement n’a jamais vu le jour mais les collégiens ont continué au fil des années à traverser plusieurs fois par jour une rue à grande circulation pour suivre des cours dans les locaux du lycée. En 2001 J. M. Cantèle, a  très rapidement engagé  une négociation avec le Conseil Général de l’Isère CGI. En construisant une nouvelle école, la ville libérait les locaux de l’ancienne école Lesdiguières permettant l’accueil et l’agrandissement du collège. Dans le même temps le lycée retrouvait l’usage de locaux jusque-là occupés par les collégiens.  Pour en arriver là, la Société d’Economie Mixte SAGES et l’adjoint chargé de la Vie scolaire ont donc choisi que la nouvelle école occuperait un autre lieu que celui de l’ancienne Ecole Lesdiguières.

A la demande de la ville, une étude a été conduite par l’Agence d’Urbanisme pour prévoir le nombre de places qui étaient nécessaires pour cette école.  Cette étude indiquaient 80 à 90 enfants,  supplémentaires pour 900 logements soit un ratio de 10 élèves pour 100 nouveaux logements. C’était sans doute sans compter avec le profil spécifique des ménages dans le logement social et ses jeunes ménages, sans oublier le locatif privé. Les chiffres actuels montrent que ce ratio est supérieur à 20 enfants pour 100 nouveaux logements.

A l’époque également, suite aux doutes sur les chiffres fournis, une rénovation de l’école maternelle rue Millet, avait été proposée. Celle-ci fut abandonnée par défaut de consensus de la majorité. Elle n’aurait certes pas résolue tous les problèmes. Quoiqu’il ‘en soit, pour Lucie Aubrac, grâce à des groupes de travail avec les habitants, un large débat démocratique a pu avoir lieu.

Aujourd’hui,  dans cette école,  deux salles  ont été prévues pour le périscolaire. Les réutilise-t-on pour les besoins prioritaires de la scolarisation ?  Par ailleurs dans le projet initial,  une tranche conditionnelle de deux classes supplémentaires a été envisagée. Pourquoi ne reprend-t-on pas cette étude qui n’est pas très ancienne.

Durant le dernier mandat, il semble que l’action a plutôt porté sur la question des rythmes scolaires. C’est un chantier non abouti et conduit à notre avis beaucoup trop hâtivement. Aujourd’hui, nous héritons donc d’une situation grave, qui nous oblige à anticiper, de construire ou transformer des bâtiments pour fournir des équipements scolaires et les services publics qui doivent y être adjoints. N’oublions pas qu’à ce chantier il faut aussi continuer la rénovation et l’adaptation des écoles sous dimensionnées.  Nous serons peut être aussi dans l’obligation de redessiner les périmètres scolaires, qui devront tenir compte de toutes les évolutions urbanistiques de la ville de Grenoble.

Ces travaux nécessaires devront être prévus tout en améliorant l’action engagée sur les rythmes scolaires, ainsi que les conditions d’accueil et d’accompagnement des savoirs pour les enfants. Nous avons le devoir absolu de reprendre sérieusement un plan pluriannuel d’investissements pour tout le patrimoine scolaire existant.