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Généraliser les produits bio dans la restauration collective

Photo légumes

Aujourd’hui le bio à Créteil plafonne à un modeste 20% et concerne un nombre limité de produits. Nous ne pouvons pas en rester là !

Nous voulons faire croître très sensiblement la part du bio dans les repas servis dans les écoles maternelles et élémentaires, dans les maisons de retraite, auprès des personnes âgées,  en résidence ou à domicile et dans les restaurants administratifs de la ville de Créteil.  Ces repas sont confectionnés par la cuisine centrale de la communauté d'agglomération et la cuisine du restaurant administratif de la ville.

Disons-le tout net, ce n’est pas une question d’argent et il faut tordre le cou à l’opinion bien ancrée que manger bio revient plus cher. Non, manger bio c’est manger autrement et mieux !

Nous souhaitons que la ville de Créteil se dote des moyens nécessaires à la réussite de cet objectif en revoyant profondément la politique d’achat des denrées, le contenu et les modalités de confection et de distribution des repas.

Les conditions sont aujourd’hui réunies pour le faire. La production bio augmente chaque année et les denrées deviennent plus facilement disponibles. L’introduction continue et progressive du bio dans la restauration collective n’a que des avantages. Les produits bio sont bons pour la santé mais ce n’est pas leur unique vertu ! Ils nécessitent de mettre en place des circuits d’approvisionnement nouveaux, en faisant appel à des producteurs locaux, qui offrent les produits de saison (les meilleurs). Moins de transport, moins de pollution, et un soutien affirmé aux agriculteurs qui se sont engagés dans une démarche alternative, en produisant des denrées de haute qualité. Enfin, et ce n’est pas le moindre de ses avantages, l’introduction massive du bio, en remettant en cause les vieilles pratiques,  permet de mettre fin à l’incroyable gâchis du système actuel qui conduit les acteurs de la restauration à jeter à la poubelle chaque jour 37% des denrées préparées !

Des villes en région parisienne, comme Clamart, sont passé au bio et les bilans qu’elles tirent montrent qu’elles ont pu offrir des repas de qualité bien supérieure sans augmenter le coût du service.

Les repas des scolaires et des retraités de Créteil sont  aujourd’hui élaborés par la Cuisine centrale de la communauté d'agglomération, mis en barquette, réfrigérés et livrés. S’il n’y a rien à dire sur la qualité sanitaire des repas, rien n’est acquis sur leur qualité nutritionnelle et le processus choisi entraîne un surplus d’emballages qu’il est nécessaire de diminuer fortement. Le personnel des cantines scolaires, par exemple, ne fait aujourd’hui que réchauffer et servir les repas ! Il serait vraiment judicieux de leur redonner des responsabilités dans la confection des repas. Le restaurant administratif de la ville n’est pas mieux loti. Bien qu’ayant sa propre cuisine, il ne réserve aux produits bio qu’une place marginale.

Aussi nous nous donnons cinq objectifs pour généraliser l'alimentation bio dans la restauration collective à Créteil :

  • travailler à budget constant  et compenser l’augmentation du coût des denrées bio par les économies réalisées en modifiant sensiblement la politique d’achat de la ville : achats en vrac, en grands conditionnements, achats de produits de saison auprès des producteurs de proximité ;
  • diminuer progressivement la part de la viande, les aliments de moins bonne qualité, trop sucrés, trop salés, trop gras, introduire des protéïnes végétales, céréales et légumineuses de façon équilibrée,  afin de promouvoir une alimentation plus saine ;
  • lutter fermement contre le gaspillage ;
  • associer les usagers (enfants, enseignants, parents, agents de la collectivité) à cette démarche de changement pour qu’ils en soient les partenaires
  • associer les agents en poste dans les restaurants à la mise en place du changement de pratiques dans la préparation et la distribution des plats, afin de leur redonner des tâches gratifiantes, de les qualifier et de les associer à la sensibilisation des enfants et à la lutte contre le gaspillage.

 

Catherine de Luca

 

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