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Alimentation

Enjeux et objectifs POUR la restauration collective 

La construction d’un service public de restauration scolaire de qualité est un véritable enjeu pour notre collectivité régionale.
Ce service public de proximité doit répondre à des enjeux :

- de santé publique : en favorisant le changement des habitudes alimentaires, 
- de développement économique, avec 26 millions d’euros d’achats annuels par les lycées ; comment favoriser les achats locaux ?
- d’aménagement durable du territoire ; comment se donne-t-on les moyens d’assurer notre souveraineté alimentaire en soutenant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ?
- de formation et de qualité de vie au travail pour notre personnel de cuisine.
La mise en place d’un service public de restauration scolaire de qualité est un travail de fond et un travail complexe, car il demande l’implication de nombreux acteurs.

 Juin 2014... on avance !

Charte qualité de l'alimentation dans les lycées

Pour nos lycéens, bien se nourrir chaque jour à midi, et, pour les internes également au petit déjeuner et au diner, ce n’est ni facultatif ni un luxe réservé aux plus chanceux, c’est tout simplement une nécessité absolue.

La Région a toujours fait le choix de ne pas déléguer ce service public régional au secteur privé.

Quel service public régional de restauration voulons nous construire aujourd’hui pour nos 180.000 lycéens, et demain peut-être pour tous les collégiens ? La réponse tient en deux objectifs stratégiques :

1) Un service public accessible à tous, quels que soient les revenus des familles : c’est l’objet de la tarification sociale présentée dans le rapport 37.

2) Un service public de l’alimentation, qui redonne du sens à l’acte de se nourrir et préserve la santé de la jeunesse : c’est l’objet de la charte d’engagement qui vous est proposée dans le rapport 38.

Nos engagements y sont clairement énoncés : 20% de produits bio à chaque repas, des circuits courts et de proximité pour des denrées alimentaires issues de productions locales et peu transformées, des fruits et légumes de saison, une alimentation méditerranéenne, des conditions d’accueil répondant aux attentes des lycéens, des cafétérias et restaurations rapides de qualité intégrées au service public de restauration.

 

CROUS d’Aix-Marseille : du bio tous les jours dans les restaurants universitaires !

Depuis décembre 2011, les 8000 étudiants des restaurants universitaires du CROUS d’Aix-Marseille peuvent manger bio tous les jours.
Quatre articles bio et locaux leur sont en effet proposés : le pain, un fruit, une crudité et un yaourt nature. Et une fois par mois, c’est un plat chaud entièrement bio qui se trouve au menu.

Plus de qualité et de justice dans les assiettes !

Cliquez ici

Discours d'Anne-Marie HAUTANT

(lors de la tournée des départements sur le « Mieux manger au Lycée » janvier – février 2011)

La construction d’un service public régional de restauration des lycées constitue un enjeu stratégique pour notre collectivité :

-         tant par l’importance du public concerné (85 000 lycéens inscrits à la demi-pension ou à l’internat sur l’ensemble du territoire),

-         que par son impact économique (26 millions d’euros de denrées alimentaires achetées chaque année par les lycées), notamment sur les filières agricoles (fruits et légumes, produits laitiers, carnés et ovins) et agro-alimentaires régionales,

-         ainsi que par ses enjeux de santé publique et de développement durable. (11 millions de repas servis par an aux lycéens, 75 000 repas par jour)

 

Service public de proximité par excellence, la restauration des lycéens doit répondre à des enjeux de : 

1.     Réduction des inégalités sociales par une politique tarifaire adaptée, Lors de l'assemblée plénière du 27 octobre dernier, a été adoptée la mise en place d'une tarification sociale en direction des familles modestes, et une augmentation maximale des tarifs fixée à 2%, et ce dès 2011.

2.     D’amélioration de la qualité, par une politique éducative volontariste au « savoir bien manger ». Aujourd’hui l’Europe compte 5 millions d’obèses, le traitement du diabète et des maladies cardio-vasculaires coute chaque année 10 milliards de dollars aux Etats-Unis etc..

Même si la France est un pays où l’alimentation est considérée comme une des meilleures d’un point de vue gustatif mais aussi nutritionnel, la gastronomie française figure depuis peu au patrimoine immatériel de l’UNESCO, elle est quand même touchée par ce phénomène, avec 12% de jeunes obèses en 2006, particulièrement dans les couches sociales les plus défavorisées.

Depuis 2006 avec le PNNS, qui a pour objectif l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition, l’Etat mène une politique nutritionnelle en sensibilisant la population à la relation santé-alimentation.

En effet le rôle joué par cette dernière sur la prévention des pathologies comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires et le cancer, est de mieux en mieux compris.

Le changement des habitudes alimentaires est donc un enjeu fondamental pour nous tous, acteurs publics, parents d’élèves, professionnels de l’éducation et de la santé.

Ce changement passe aussi par une éducation à la diversité des goûts, et notamment des produits frais, fruits et légumes, puisque encore aujourd’hui nous n’en consommons pas assez. 380 grammes par jour sont recommandés, nous sommes encore loin du compte. Nous consommons encore trop de viandes et pas assez de légumineuses qui permettent de réduire les coûts des denrées.

Pour cela nous souhaitons vous accompagner par la formation du personnel, les échanges entre professionnels, la sensibilisation des jeunes, l’équipement des cuisines etc.. les modalités pratiques sont à construire ensemble dès aujourd’hui.

3.     Ce service public doit aussi être un levier d’action permettant le maintien d’une agriculture locale de qualité. En soutenant le développement de l’approvisionnement des lycées en produits issus des circuits de proximité et en priorité de l’agriculture biologique, nous entendons agir en faveur du développement économique de notre territoire, mais aussi plus globalement, de poursuivre notre volonté d’agir en faveur de la préservation de l’environnement.

Au-delà c’est la question de l’autonomie alimentaire qui se pose, et les moyens que l’on se donne pour aménager durablement le territoire, en relocalisant notre agriculture et en créant des emplois. Le soutien au développement de l’agriculture biologique répond aux enjeux de préservation de l’environnement, et de santé publique.

En sensibilisant les jeunes on peut espérer faire évoluer les pratiques de consommation, vers une consommation plus citoyenne.

Changer ses habitudes alimentaires et ses pratiques de consommation participent à la prise de conscience de la santé pour soi et la santé pour le collectif, le territoire.

4.  Je souhaite aussi qu’il participe de plus en plus à la préservation de l’environnement. Dans le cadre du programme AGIR, une étude démarre dès ce mois de janvier dans 10 établissements sur la consommation énergétique des restaurants scolaires de l’achat des produits, en passant par leur transformation jusqu’à l’élimination des déchets. A titre d’exemple : 15% : c’est le pourcentage d’émissions de gaz à effet de serre dus à la restauration dans un établissement scolaire.

3kg de CO2 eq. : c’est l'impact sur le climat  correspondant à un repas. 250 g. c’est la quantité de déchets produits pour un repas de restauration scolaire.

5.     Il doit aussi mieux répondre aux attentes des jeunes.

Je souhaite que nous réfléchissions ensemble à des modes de restauration alternatifs, au maintien dans l’établissement où à sa périphérie proche des jeunes dans un cadre accueillant leur offrant un type de restauration en relation avec leurs attentes, mais qui réponde aussi aux critères énoncés jusqu’à présent. Pour cela il est indispensable d’associer les jeunes à notre réflexion.