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Rapport de la commission Mobilité 21

27 juin 2013

Rapport de la commission Mobilité 21. Pour notre région : de justes priorités, mais des applications discutables.

La commission Mobilité 21 vient de remettre au Ministre chargé des Transports de la Mer et de la Pêche son rapport sur les futures infrastructures de transport en France. Les écologistes saluent l’esprit qui a animé cette commission : priorité donnée à la modernisation des réseaux existants, soutien aux transports collectifs et surtout vision globale des projets à financer. La participation active de la députée écologiste Eva Sas n’y est certainement pas étrangère.

Un changement de perspective salutaire car le SNIT (Schéma national des infrastructures de transport), élaboré sous le gouvernement Sarkozy / Fillon, n’était plus qu’une liste incohérente de projets démesurés, misant sur la compétition entre territoires et l’orgueil des barons locaux où les questions de financements et d’impacts sur l’environnement étaient bien secondaires.

Le scénario 1 de ce rapport remet enfin de l’ordre dans les priorités et se fonde sur les besoins essentiels des territoires. L’accent est également mis sur le train, un choix cohérent avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par le Grenelle de l’environnement et par les engagements internationaux de la France.

Pour notre région Provence Alpes Côte d’Azur, 2 projets figurent parmi les 9 priorités nationales :

-      La résolution du nœud ferroviaire de Marseille avec la traversée et la gare souterraine de St-Charles qui permettra, dans les 10 ans à venir, d’augmenter d’une façon significative le nombre de TER ainsi que des trains directs de Toulon / Aubagne vers l’aéroport de Marseille Provence.

-      L’amélioration d’accès routier du grand port de Marseille / Fos avec la réalisation de l’A56 entre Fos et Salon avec le contournement de Fos.

Nous regrettons que le traitement du nœud ferroviaire de la Côte d’Azur ne soit pas parmi les priorités du scénario 1.

Lors des élections régionales de mars 2010, nous, écologistes, étions les seuls à dire « Non à la grande vitesse, priorité aux TER ». Après 3 années de présence intense dans les institutions et sur le terrain auprès des associations et des élus, nous ne pouvons qu’apprécier ce premier résultat.

Néanmoins, le second scénario inclut de nombreux projets routiers qui n’ont strictement rien à faire dans un schéma dit « de mobilité durable », aux premiers rangs desquels le contournement Est de Rouen et l’A45.

Les écologistes défendront donc le premier scénario, sensé et pertinent, par rapport à un scénario 2 plus coûteux avec de nombreux projets controversés, anti-écologiques et inutiles.

Les enjeux écologiques doivent demeurer au cœur de notre politique de transports, pour un aménagement du territoire durable et solidaire. C’est notre environnement, notre santé, la qualité de vie du monde de demain que nous choisissons aujourd’hui.