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• Paiement de la dette de RFF par les usagers du TER - 24/09

Oui à la réforme du système ferroviaire,

non au paiement de la dette de RFF par les usagers du TER.

La presse du jour fait état d’une proposition de Guillaume Pépy, Président de la SNCF, de prendre en charge une partie de la dette de RFF (Réseau Ferré de France), estimée à 30 milliards d’euros, à condition de pouvoir participer à la gouvernance de RFF.

En tant que vice-président écologiste du conseil régional, délégué aux transports, je soutiens la nécessité de réformer le système ferroviaire qui est à « bout de souffle », inopérant, illisible et onéreux. Je suis  favorable d’unifier la SNCF et RFF et de revoir la gouvernance du système ferroviaire en y intégrant les régions, principales utilisatrices du réseau ferré.

En revanche, la SNCF indique qu’elle aurait les moyens de reprendre une partie de cette dette mais suggère également que les usagers des transports régionaux soient mis à contribution dans le prix de vente du billet.

Ce qui revient à dire, qu’en bout de chaîne, ce sont les Régions qui vont contribuer à payer la dette récupérée par la SNCF.

Bien entendu, j’y suis fermement opposé !

Dans la réalité, les usagers TER ne paient jamais le plein tarif prévu par la SNCF du fait des tarifications socialement adaptées (sans emploi, étudiants, salariés, …) mises en place dans les Régions, comme ici avec la carte ZOU ! C’est donc la Région qui paie la différence entre le billet plein tarif et le prix payé par l’usager.

Quand on voit l’état de notre réseau régional, force est de constater que la dette RFF n’est pas due aux  investissements faits sur les lignes ferroviaires régionales. Il serait absurde, au moment où on doit remettre à niveau de manière urgente ce réseau, de faire peser sur les Régions la charge d’une politique nationale qui a laissé en déshérence les lignes régionales, en faveur de la Très Grande Vitesse.

Je souhaite rappeler que les régions, via l’Association des Régions de France (ARF), demandent au Gouvernement, dans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation, que le transport public régional bénéficie d’une ressource financière dédiée.

Jean Yves Petit

Vice-Président, délégué aux transports et à l'éco-mobilité