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• Pour une révision du projet de Ligne THT en Hte Durance - 9/07

La Haute Durance, d’Embrun au col du Lautaret, est alimentée par une ligne haute-tension provenant de la Maurienne et datant de 1938.

Le Réseau de Transport de l’Electricité, RTE, travaille actuellement sur un projet de rénovation de cette ligne prévoyant l’alimentation à partir de l’usine hydro-électrique de Serre-Ponçon.

Nous notons certaines contradictions dans ce projet :

-          RTE se base sur une augmentation de la consommation électrique de 2% par an, alors que la consommation s’est stabilisée et que les objectifs de la loi « Grenelle II » et des plans « climat-énergie » locaux prévoient une diminution de la consommation énergétique ;

-          Le potentiel d’électricité transportée sera multiplié par 3 : la capacité de transport avoisinerait ainsi les 800 Mégawatts alors que l'estimation de consommation de RTE pour les Hautes-Alpes en 2021 est autour de 250 Mégawatts. Nous estimons que le projet est surdimensionné ;

-          Le projet prévoit 2 lignes de 225 KV parallèles de Serre-Ponçon et Gap-Grisolles jusqu’à Embrun et l’Argentière, pour sécuriser l’alimentation électrique. Or des risques demeurent en cas de glissement de terrain ou de tempêtes avec pluies givrantes, détériorant les lignes ;

-          Ces lignes passent au pied des Aiguilles de Chabrières (site Natura 2000), traversant le plateau au-dessus du lac de Serre-Ponçon, où se trouvent de nombreux villages, ayant un impact notoire sur la santé des populations et sur l’aspect paysager (visible de Serre-Ponçon).

Les élu-e-s écologistes du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur demandent à Monsieur le préfet des Hautes-Alpes :

- de revoir le diagnostic énergétique concernant la Haute-Durance, prenant en compte les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables produites localement ;

- de revoir le projet en le sécurisant et d’étudier sérieusement l’enfouissement d’une ligne le long des voies de communication de la vallée de la Durance ;

- de prendre en compte le principe de précaution quant à l’impact sanitaire des ondes électro-magnétiques ;

- d’établir un moratoire sur l’ensemble du dossier et de mettre en place un grand débat public avec les populations locales concernées.

 

Annick DELHAYE, vice-présidente du Conseil régional PACA, déléguée « Environnement/Energie/Climat »

Marie TARBOURIECH, conseillère régionale des Hautes-Alpes