Pour redonner du sens à notre alimentation, devenons autonomes

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Notre système alimentaire globalisé part à la dérive. Un tiers des aliments produits pour la consommation humaine dans le monde serait perdu ou gaspillé à toutes les étapes de la chaîne. En plein désarroi, des agriculteurs français vendent à perte, ou vivent sous perfusion des subventions publiques. Pendant ce temps, près de 20 % des enfants et adolescents français sont en surpoids. Les pesticides étouffent la biodiversité, les sols s’épuisent.

Chacun de ces problèmes peut sembler isolé. Ils sont en grande partie les manifestations d’un même problème. C’est à force d’être industrialisé et globalisé que notre système alimentaire a perdu les pédales. Alors, comment faire pour qu’il retrouve la raison ? Il faut retrouver l’échelle humaine dans notre alimentation.

Pour cela, il faut d’abord réaffirmer que l’agriculture est une affaire de famille, ancrée sur un territoire, et non le business de groupes industriels mondiaux.

Retrouver du sens

Nos territoires doivent retrouver une autonomie alimentaire. Autonomie ne signifie pas autarcie, ni ville assiégée. Les circuits courts doivent trouver leur place à côté des circuits habituels. Ce dont il est question, c’est de restaurer la capacité de nos campagnes, voire de nos villes, à nous fournir une alimentation qui retrouve du sens.

Pourquoi ? Parce qu’en vendant directement, le producteur de proximité peut conserver la valeur ajoutée de ce qu’il produit, et vivre de son travail. Parce que c’est lui qui peut directement répondre aux questions du consommateur sur la qualité de ses produits et sur l’attention qu’il met à les cultiver. Parce c’est l’occasion de nous questionner sur les problèmes de santé, d’environnement, de gestion des déchets, d’emploi local…

Cela permettra aussi de généraliser l’agriculture biologique qui préserve la biodiversité et la fertilité des sols tout en créant davantage d’emplois non délocalisables. La bio est la garantie d’une qualité alimentaire sans additifs, sans traces de pesticides, qui permette de retrouver le vrai goût des choses.

Du même coup, nous retrouverons le goût de la relation humaine autour de notre nourriture.

Au défi de l’alimentation positive

C’est pourquoi les régions doivent s’atteler à bâtir de véritables systèmes alimentaires territoriaux afin de renforcer la chaîne de ceux qui produisent, transforment et distribuent les produits locaux.

A la Région, nous, élus écologistes, agissons déjà. Nous avons élevé l’agriculture bio et le refus des OGM au rang des priorités de la politique agricole. Nous avons créé un dispositif pour encourager les élevages à produire leur propre fourrage plutôt que d’importer du soja OGM d’Amérique du Sud.

Nous développons une véritable politique foncière afin de contribuer à préserver les terres agricoles. Nous appuyons les initiatives de vente directe et de circuits courts. Nous avons introduit l’objectif de 15 % d’aliments bio locaux dans les cantines des lycées. Nous organisons le défi des familles à alimentation positive qui propose d’augmenter sa consommation de produits bio locaux à budget constant et en se faisant plaisir.

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