Le site des élus au Conseil Régional de Picardie » conseil régional de picardie http://elus-picardie.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Fri, 16 Oct 2015 14:16:34 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 3 500 emplois d’avenir en Picardie. Intervention de Nathalie Brandicourt lors de la CP du 29 mars 2013 http://elus-picardie.eelv.fr/3-500-emplois-davenir-en-picardie-intervention-de-nathalie-brandicourt-lors-de-la-cp-du-29-mars-2013/ http://elus-picardie.eelv.fr/3-500-emplois-davenir-en-picardie-intervention-de-nathalie-brandicourt-lors-de-la-cp-du-29-mars-2013/#comments Fri, 29 Mar 2013 14:52:30 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5228 Monsieur le Président, Chers collègues, Telle que définie, la cible retenue concerne plus que d’autres notre région avec son nombre très élevé de sortie sans qualification. ...]]>

Monsieur le Président,
Chers collègues,

Telle que définie, la cible retenue concerne plus que d’autres notre région avec son nombre très élevé de sortie sans qualification.

L’ouverture dès l’âge de 16 ans sans attendre que le ou la jeune ne soit installé dans l’échec, voire le rejet, situations extrêmement destructrices qui obèrent chaque jour un peu plus l’avenir.

Quitter le système scolaire sans qualification ou avec une qualification qui ne correspond pas à ses projets professionnels ne signifie pas être dépourvu de qualités, de compétences et de désir de s’insérer professionnellement et socialement.

Entrer dans la vie active

Avoir un emploi reste la meilleure façon de favoriser l’insertion sociale :

Un travail à temps plein, payé au smic, avec engagement de formation, beaucoup de femmes à temps partiel contraint en rêvent.

J’ai entendu 3 ans et après ? C’est déjà 3 ans, aujourd’hui beaucoup de jeunes et moins jeunes salariés s’interrogent sur leur espérance de vie dans l’entreprise et aimeraient avoir la certitude que ce sera au moins trois ans, quand ils enchaînent pas les CDD de quelques jours qui ne permettent même pas l’accès au logement.

L’exigence d’une formation qualifiante affirmée par la loi est essentielle, le tutorat dans l’entreprise ou service, l’accompagnement devront contribuer à y parvenir.

La région s’engage à agir à la fois sur l’entrée en mettant ses outils spécifiques au service des jeunes et sur la professionnalisation pour préparer la sortie du dispositif avec un maximum d’atouts et accéder à l’emploi de manière durable.

Les secteurs concernés par les emplois d’avenir sont ceux « d’utilité sociale ou de préservation de l’environnement encore les secteurs créateurs d’emplois« , comme par exemple les services à la personne, le domaine du numérique, l’animation, le développement durable et les collectivités territoriales.

C’est également un moyen de favoriser l’économie sociale et solidaire qui de par son fonctionnement et ses valeurs répond concrètement aux maux de la crise économique actuelle et propose une alternative au système économique « classique » via des emplois de qualité, non délocalisables.

Ces « emplois d’avenir », pour qu’ils portent bien leur nom, doivent également s’inscrire dans des filières d’avenir, permettant la relance de l’économie grâce à la mise en place de la transition écologique.

Opportunité pour l’ESS de renforcer ou développer de nouvelles activités, de remplacer les départs en retraite nombreux prévus dans les années à venir, de faire partager des valeurs et des ambitions.

Nous ne prétendons pas que cette mesure réglera à elle seule le problème de l’accès à l’emploi des jeunes.

Certes le problème de fond des sorties du système scolaire sans qualification reste entier, le chantier est ouvert. La priorité donnée à l’école primaire est juste, c’est très tôt que se forge le goût d’apprendre, c’est très tôt que s’installe aussi le sentiment d’échec et le risque de décrochage.

Le retour à une formation digne de ce nom pour les futurs enseignants avec la création des ESP, les postes de maîtres surnuméraires dans les secteurs particulièrement sensibles, permettent d’espérer des résultats.

Mais  leurs effets ne seront mesurables que dans quelques années.

Aujourd’hui la réalité est là, 170 000 jeunes chaque année, peut-on continuer à  dire « c’est la faute à l’école » et accepter cela comme une fatalité ?

3 500 possibilités offertes aux jeunes les plus fragiles de notre région ne se refusent pas,  ils ont besoin de perspectives, et nous avons besoin d’eux.

C’est un signal de confiance en la jeunesse, même fragile, que nous envoyons, pour lui donner une chance de se construire une expérience, d’accéder au logement, à l’indépendance, de reprendre confiance, de retrouver l’estime de soi et s’ouvrir un avenir. Ce que chacun est en droit d’attendre de la vie.

Je vous remercie.

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Budget 2013 : Explication de vote de Thierry Brochot http://elus-picardie.eelv.fr/budget-2013-explication-de-vote-de-thierry-brochot/ http://elus-picardie.eelv.fr/budget-2013-explication-de-vote-de-thierry-brochot/#comments Fri, 01 Feb 2013 10:20:32 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5193 Conseil régional de Picardie – Vendredi 1er février 2013 Session budgétaire Intervention de Thierry Brochot, ...]]>

Conseil régional de Picardie – Vendredi 1er février 2013

Session budgétaire

Intervention de Thierry Brochot,

Pour le groupe Europe Ecologie – Les Verts

Monsieur le Président,

Monsieur le Président du CESER,

Chers collègues,

 

Mille cent soixante treize !

 

1.173, c’est le nombre de salariés de Goodyear, à quelques centaines de mètres de la salle des délibérations du Conseil régional, qui se retrouveront sur le carreau d’ici un an si la fermeture de l’usine est confirmée.

1.173, c’est sans compter les emplois indirects ni les emplois induits par l’activité de l’usine. Combien de fournisseurs, combien de sous-traitants, combien de commerces et de services ?

1.173 emplois, c’est le tribut à payer, à l’impréparation, au manque de vision, au monopoly de la finance auquel jouent les entreprises multinationales. Ces pneus que fabriquait l’usine, on ira les fabriquer ailleurs où c’est moins cher, ou bien on n’ira les fabriquer nulle part tant la crise du secteur automobile semble profonde et durable avec la persistance de la hausse du prix des carburants.

Quand j’évoquais, lundi, pour vous l’épargner, la litanie des fermetures d’usines, je ne savais pas que le verdict de la Direction de Goodyear France tomberait comme ça s’est produit, hier.

Il est urgent, il est impératif qu’une solution de reprise, comme celle de Titan soit rééxaminée, que la reconversion des personnels non repris soit étudiée très rapidement.

Pour nous écologistes, il est tout aussi vital d’en tirer les enseignements. Nous avons le devoir d’anticiper les grandes mutations économiques et industrielles pour mieux les accompagner, pour en limiter les effets.

Le prisme essentiel de l’action de notre collectivité doit être le développement durable de notre région.

Monsieur le Président, le projet de budget que vous soumettez à notre vote contient un niveau d’investissement inédit. Ces investissements que nous proposons d’insuffler dans le tissu économique de nos territoires se veulent la réponse volontariste de notre collectivité à la crise qui dure, qui s’installe, qui s’incruste.

Que ça soit en matière de recherche, de rénovation, de construction ou d’équipement, ces investissements doivent en susciter d’autres et faire levier sur l’ensemble de l’activité.

Ils doivent aussi correspondre à l’adaptation de notre région aux exigences du paysage nouveau qui se dessine sous nos yeux. Celui de l’après-pétrole, de la sobriété et des énergies renouvelables, celui de la relocalisation de l’économie et des circuits courts, de l’utilisation des ressources locales.

Ce sont à ces points que les écologistes sont attentifs : tout autant que le volume, il est crucial que ces investissements contribuent à la conversion ou la reconversion de nos bassins de vie. A défaut de quoi, mesure après mesure, le risque est grand que les politiques publiques n’aient pas plus d’effets à long terme que lorsqu’on arrose le désert.

C’est une des pierres d’angle également du budget qui nous est proposé que la volonté de donner une impulsion nouvelle à la formation des demandeurs d’emploi. En effet, ça pourrait aller de soi mais l’image des stages parkings en témoigne, les demandeurs d’emploi doivent très vite retrouver pied à travers une formation qualifiante qui leur permet ainsi de rester au contact du monde du travail sauf à se voir durablement marginalisés. L’objectif affiché d’accueillir  10.000 demandeurs d’emploi en formation en 2013 est volontariste, il est aussi à la hauteur des enjeux de la lutte contre le chômage de longue durée.

Notre collectivité, la Région, est la collectivité des jeunes : lycées, apprentissage, formation, enseignement supérieur. Les signaux envoyés dans ces directions doivent permettre de tracer de nouvelles perspectives à nos jeunes qui, trop souvent, quittent la région et, notamment nos zones rurales, pour aller ailleurs, parfois pour travailler, parfois définitivement.

Monsieur le Président, chers collègues, ce budget auquel le groupe écologiste va apporter ses voix n’aurait pas été possible sans le travail de longue haleine qu’ont fourni les services de la Région. Qu’il me soit permis au nom du groupe dont je fais partie et avant de conclure mon intervention, de les féliciter et de les remercier pour les services qu’ils rendent jour après jour aux Picardes et aux Picards.

 Il n’existe pas de budget parfait. Il n’existe pas non plus d’écologistes satisfaits. En 2013 moins que jamais quand tant d’avancées semblent rendues possibles par la nouvelle donne politique. Nous restons insatisfaits, frustrés et impatients. Impatients notamment, je ne vais pas y revenir, des contours que dessinera l’acte III de la décentralisation qui verra le jour cette année. Insatisfaits, surtout quand l’actualité et pas seulement Goodyear, apporte son lot d’informations « curieuses » et de drôles de signaux. Je veux parler des débats hier encore au niveau national sur le principe de précaution et les ondes électromagnétiques, sur la réouverture du dossier des gaz de schiste.

Mais nous laissons à d’autres le petit jeu du « sortira-sortira pas de la majorité »,  « des majorités » d’ailleurs, ici et là…

Nous les laissons – souvent avec malice, mais pas toujours avec finesse – tenter d’enfoncer un coin entre les différentes composantes de la majorité régionale à coups de Canal Seine-Nord ou de projet de télé régionale.

 Nous continuerons à agir pour la conversion écologique que notre territoire, et, par exemple, pour l’émergence et la structuration d’une véritable filière éolienne en Picardie ou la mise au point des éco-matériaux. Pour la protection de l’environnement et des milieux et poursuivre la mise œuvre d’une politique de santé environnementale et développer tous les types de prévention.

 2013 devrait être l’année de la reconnaissance de nos avancées en matière d’innovation sociale. Sur tous ces dossiers, la Picardie est en pointe. Il faut le revendiquer et laisser parler les « déclinistes » de tous bords.

Sans arrogance ni forfanterie et dans le plus parfait respect du débat républicain mais parce que nous avons fait un choix : que certains s’obstinent à regarder le doigt, nous, nous continuerons à essayer de montrer la lune.

 

Je vous remercie,

Mille cent soixante treize fois.

 

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