Remaniement ministériel : Communiqué de Christophe Porquier

Le remaniement gouvernemental annoncé ce soir est surtout un non-événement qui ne changera pas la politique aujourd’hui dictée par le président de la République. Parmi les changements à la marge de ce gouvernement se dessine une équipe recentrée sur des fidèles UMP, dont la mission semble être avant tout de préparer la future campagne présidentielle plutôt que de s’occuper des affaires du pays.

Pour ce qui concerne la Picardie, nul ne regrettera le départ du gouvernement de M. Eric Woerth. En revanche, le retour de Xavier Bertrand au gouvernement est encore une fois le symbole d’un jonglage avec les mandats dont la droite s’est rendue experte. M. Bertrand était redevenu député et maire de Saint-Quentin depus quelques semaines, il redevient ministre alors que sa suppléante est aujourd’hui député européenne. Les mandats échangés comme des cartes de la caisse de communauté du monopoly, voici qui ne dénote pas d’un grand respect des citoyens et des responsabilités.

Par ailleurs, on peut noter une vraie régression de la place de l’écologie dans le gouvernement. Plus de ministère d’Etat pour la nouvelle ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, et l’énergie qui retourne dans le giron de l’industrie. On savait déjà que l’environnement « ça commence à bien faire » pour le chef de l’Etat. Parmi les rares changements de ce gouvernement on notera au moins qu’il confirme cette tendance.

Un commentaire pour “Remaniement ministériel : Communiqué de Christophe Porquier”

  1. Et si le remaniement n’était pas aussi innocent qu’il y paraît ?

    Quel est l’intérêt de Sarko en 2012 ? Un affrontement PS/UMP.

    Quel sont les indésirables dangereux ? Le FN à droite et pour l’UMP,Europe écologie les verts à gauche pour le PS.

    Comment écarter ce ou ces dangers ? Créer un sentiment de frustration au centre susceptible de le rassembler.

    Quel serait l’intérêt stratégique ? Affaiblir Europe écologie les verts pour que le PS soit effectivement challenger.Ramener au centre les écologistes plus à droite et assez peu d’accord avec la gauche de notre mouvement.

    Conclusion : notre mouvement n’aurait rien à gagner dans une division par ses extrêmes. Plus que jamais il nous faut être unis (malgré nos divisions) cohérents (c’est le socle commun du projet politique).

    Nous devons être prudents quant au centre. (Si le Modem continue à affirmer qu’il faut faire autrement pourquoi ne pas y être attentif ?)

    Qu’avons-nous gagné avec le PS et le baron Gewerc sauf l’exclusion de certains de nos élus ?

    Détail qui n’est pas anodin: la baronnie n’est pas une tendance propre à Gewerc, le maire de Soissons se pose aussi en baron.

    Enfin, le travail éducatif de rue est contesté par l’administration départementale de l’aisne et quelques élus de gauche(trop cher). Ce département serait le seul ou le rare en France à dénier la prévention des risques sociaux et délinquantiels non pas dans le discours mais dans les faits. Je compte poser ce type de débat lors des prochaines cantonales et ferai parvenir un article intéressant sur ce sujet par le bieis de Franck ou Michèle.

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