Les conseillers régionaux EELV des Pays de la Loire » Dans l’actualité de Sophie Bringuy http://elus-pdl.eelv.fr Actions, politiques, dossiers, publications ou interventions...Découvrez l\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\'actualité des conseillers régionaux Europe Écologie Les Verts de la Région Pays de la Loire Thu, 14 Jan 2016 14:35:19 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 [Mobilisation NDDL du 9/01/16] Témoignage de Sophie Bringuy http://elus-pdl.eelv.fr/mobilisation-nddl-du-90116-temoignage-de-sophie-bringuy/ http://elus-pdl.eelv.fr/mobilisation-nddl-du-90116-temoignage-de-sophie-bringuy/#comments Tue, 12 Jan 2016 15:06:34 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9774 \"Monsieur le président, il est temps de nous écouter, restaurez le dialogue à Notre-Dame-des-Landes.  ...]]>

« Monsieur le président, il est temps de nous écouter, restaurez le dialogue à Notre-Dame-des-Landes. 

La réussite du rassemblement du samedi 9 janvier 2016 est sans appel, contrairement aux différentes procédures en cours contre le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Des procédures que le président de la République s’était engagé à respecter quand il était candidat en 2012 : « Moi président, pas d’expulsion tant que les recours ne seront pas épuisés », avait-il promis.

C’est pour lui rappeler cette promesse électorale que plus de 20 000 personnes se sont mobilisées samedi. Même si l’ambiance était au calme, à la bonne humeur et la convivialité, la colère contre le silence du Président de la République était bien palpable. La solidarité aussi, envers les 11 familles et 4 fermes qui aujourd’hui ont une épée de Damoclès sur la tête. Et si ces familles sont expulsées demain, et que dans 6 mois le couperet de la Commission européenne – aujourd’hui très insatisfaites des réponses de la France dans la procédure de mise en demeure pour non-respect du droit communautaire en cours – tombe et que le projet est définitivement abandonné ? On aura brisé leur quotidien, cassé leur outil de travail, bouleversé leurs vie pour… RIEN.

Plusieurs semaines avant le rassemblement de samedi, les associations d’opposants ont multiplié les demandes de rendez-vous auprès de différents membres du Gouvernement. Depuis des mois, ils envoient des éléments pour apporter un éclairage nouveau sur le dossier. SILENCE. Aucune réaction, aucun contre-argumentaire par exemple concernant l’étude de l’Atelier Citoyen sur l’optimisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, alternative sérieuse à un nouvel aéroport, qui saccagerait un bocage humide unique et des terres paysannes. Non seulement une alternative sérieuse, mais qui plus est moins coûteuse. Avec 7 à 10 fois mois de dépenses publiques, on pourrait obtenir un aéroport avec une meilleure qualité de service qu’à Notre-Dame-des-Landes.

Face au silence assourdissant depuis des mois du Président de la République, un silence qui a perduré malgré une mobilisation inespérée organisée dans l’urgence ce 9 janvier, et dans l’espoir d’obtenir enfin une réaction, les paysans ont décidé de bloquer, pacifiquement, le pont de Cheviré. Très rapidement, un nombre disproportionné de forces de l’ordre est arrivé sur site, exigeant le départ des paysans. Alors même que ces derniers étaient en train de démonter le dispositif d’occupation pour quitter les lieux. Comme si elles avaient pour directives de provoquer l’affrontement, les forces de l’ordre ont attaqué les paysans à coup de lances à eau et de bombes lacrymogènes. Peine perdue, la volonté de partir sans heurts était plus forte que celle de vouloir voir dégénérer la belle mobilisation de samedi. En témoignent aussi les journalistes qui étaient sur place. Et les ambulances mobilisées par les autorités publiques pour gérer les dérapages sont – heureusement – restées vides.

Alors, Monsieur le Président de la République, n’est-il pas temps d’enfin accepter d’écouter les voix qui se sont exprimées samedi ? D’écouter ce qu’elles ont à dire, les dossiers qu’elles ont travaillé, les alternatives qu’elles proposent ? Vous vous voulez être un homme de dialogue, vous montrez un certain humanisme quand il s’agit d’être le Président de la France blessée dans son cœur par des attentats odieux, pourquoi ce visage de dialogue et d’humanisme vous ne le montrez pas à Notre-Dame-des-Landes ? »

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[C_PRESSE] Les élu-e-s Écologistes et citoyens demandent l’arrêt des expulsions des paysans http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-les-elu-e-s-ecologistes-et-citoyens-demandent-larret-des-expulsions-des-paysans/ http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-les-elu-e-s-ecologistes-et-citoyens-demandent-larret-des-expulsions-des-paysans/#comments Sat, 09 Jan 2016 16:24:08 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9673 Nous venons de participer à une manifestation historique demandant le désistement des procédures d'expulsion des familles et des paysans vivant et travaillant sur le site de NDDL. ...]]>

Nous venons de participer à une manifestation historique demandant le désistement des procédures d’expulsion des familles et des paysans vivant et travaillant sur le site de NDDL.
Historique par son ampleur : plus de 20.000 participants, plus de 400 tracteurs, plus de 1000 vélos, plus de 20.000 piétons.
Historique par la qualité de l’organisation et la détermination des paysans.

Pour les élu-e-s Écologistes et citoyens présents a cette manifestation : c’est une grande réussite.
Maintenant, c’est le temps des choix.

Tous les participants attendent de François Hollande le respect de la parole donnée.
Aucuns travaux et donc aucune expulsion ne peuvent être engagés avant l’épuisement de tous les recours.

En attendant la réponse du  gouvernement, les paysans ont décidé de bloquer le pont de Cheviré. Nous saluons leur courage et détermination, face au froid, au vent, à la pluie. Nous espérons que les automobilistes comprendront la nécessité de cette action et qu’ils retrouveront vite leur liberté de circulation.
C’est maintenant au Gouvernement de prendre ses responsabilités. Un entêtement et une poursuite de l’enlisement ne seraient pas compréhensibles. Après la Cop21 les projets inutiles doivent être abandonnés.

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[C-Presse] NDDL : Les élu-e-s écologistes des Pays de la Loire répondront présents les 9 et 13 janvier. http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-nddl-les-elu-e-s-ecologistes-des-pays-de-la-loire-repondront-presents-les-9-et-13-janvier/ http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-nddl-les-elu-e-s-ecologistes-des-pays-de-la-loire-repondront-presents-les-9-et-13-janvier/#comments Tue, 05 Jan 2016 14:42:42 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9669 AGO-Vinci a redéposé des assignations en référé-expulsion à l’encontre des habitants et paysans dits « historiques » de Notre-Dame-des-Landes. L’audience est prévue le 13 janvier. Les élu-e-s écologistes des Pays de la Loire répondront à l’appel à manifester le 9 janvier et seront aussi présents lors de l’audience au Tribunal de Grande Instance de Nantes. ...]]>

AGO-Vinci a redéposé des assignations en référé-expulsion à l’encontre des habitants et paysans dits « historiques » de Notre-Dame-des-Landes. L’audience est prévue le 13 janvier. Les élu-e-s écologistes des Pays de la Loire répondront à l’appel à manifester le 9 janvier et seront aussi présents lors de l’audience au Tribunal de Grande Instance de Nantes.

« Solidaires de la lutte contre le projet inutile et destructeur de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, nous  participerons au rassemblement organisé le 9 janvier par le collectif des opposants, qui appelle à manifester à visage découvert, pacifiquement, sereinement et avec détermination », déclarent Franck Nicolon et Sophie Bringuy, co-présidents du groupe des élu-e-s écologistes et citoyens au Conseil régional.

Les assignations délivrées pour l’audience de mercredi prochain constituent une accélération des procédures perçue comme un acte d’une grande violence par les paysans concernés. Non seulement AGO-Vinci demande l’expulsion immédiate de 11 familles et s’attaque à 4 fermes, mais de surcroît la firme réclame une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour, et la mise sous séquestre des biens et cheptels. Une telle démarche est injustifiée alors que les travaux ne sont pas prêts de commencer : les permis de construire et de défricher ne sont toujours pas instruits. Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire Atlantique précise : « La France est encore mise en demeure par la Commission européenne, les recours concernant la loi sur l’eau et les destructions d’espèces protégées ne sont pas épuisés ».

« Nous rappelons que le président de la République, François Hollande, s’est engagé à surseoir aux expulsions tant que les recours n’étaient pas épuisés. Il a également eu des paroles fortes lors de la COP21 en décembre dernier. Il faut être logique. Il est venu le temps d’annoncer l’abandon de ce projet qui en détruisant une zone humide de grande importance nuirait au climat, aggraverait les risques inondations, et détruirait des terres agricoles. Il doit répondre aux interpellations citoyennes qui l’alertent et montrent qu’optimiser l’aéroport de Nantes-Atlantique apporterait un meilleur niveau de service qu’un nouvel aéroport et coûterait 7 à 10 fois moins cher », concluent Pascale Chiron et Jean-Paul Huard pour les élu-e-s écologistes et citoyens de la Métropole nantaise.

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[C-Presse] Conseil régional : le groupe EELV est déjà au travail avec une attitude constructive et de veille ! http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-conseil-regional-le-groupe-eelv-est-deja-au-travail-avec-une-attitude-constructive-et-de-veille/ http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-conseil-regional-le-groupe-eelv-est-deja-au-travail-avec-une-attitude-constructive-et-de-veille/#comments Fri, 18 Dec 2015 12:24:33 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9642 Aujourd’hui, 18 décembre 2015, s’est installé le nouveau Conseil régional des Pays de la Loire. Le nouveau groupe écologiste est prêt à se mettre au travail. ...]]>

Aujourd’hui, 18 décembre 2015, s’est installé le nouveau Conseil régional des Pays de la Loire. Le nouveau groupe écologiste est prêt à se mettre au travail.

Les écologistes seront représentés dans le Conseil régional par un groupe de six élus. Il sera coprésidé par Sophie Bringuy, vice-présidente sortante et tête de liste aux élections régionales, et Franck Nicolon, conseiller municipal à Clisson et tête de liste en Loire-Atlantique. Les autres élus du groupe sont : Pascale Debord et Christophe Dougé, pour la Loire-Atlantique, Christelle Cardet pour le Maine-et-Loire, et Lucie Etonno pour la Vendée.

Lors de la session, Sophie Bringuy est intervenue au nom du nouveau groupe. Après être revenue sur le bon bilan de la majorité sortante, elle a rappelé l’urgence sociale et démocratique qui s’est exprimée dans les urnes lors du scrutin des régionales et appelé à ce que la nouvelle assemblée mette en œuvre la transition écologique de l économie condition de création des emplois d avenir. Elle a également rappelé les deux urgences que la Région doit nécessairement prendre en compte : le climat et la biodiversité. Enfin, elle a proposé que dès 2016, le nouveau président fasse sienne la mesure de création de 45.000 emplois portée par les écologistes lors de cette campagne, dans la transition écologique de notre économie.

« Notre groupe travaillera assidûment durant les cinq prochaines années. Nous tacherons de porter dans cet hémicycle la voix de celles et ceux qui nous ont fait confiance et ont voté pour nous aux premier et second tours. Dans l’intention de semer les graines d’un nouveau modèle de développement qui prenne pleinement en compte les enjeux écologiques et climatiques, qui allie justice sociale et justice environnementale. Nous serons, avant tout, dans la proposition. Parce que c’est pour nous toujours l’intérêt de nos concitoyens et concitoyennes qui primera. Nous serons aussi là dans la vigilance et la critique quand nécessaire », a précisé Sophie Bringuy. « Pour mener à bien notre feuille de route et peser plus, nous agirons en coordination avec le groupe socialiste, avec lequel nous partageons un bilan, avec lequel nous avons choisi de porter un projet partagé au second tour des élections régionales ».

Pour lire l’intervention de Sophie Bringuy : http://elus-pdl.eelv.fr/intervention-de-sophie-bringuy-pour-la-session-dinstallation-du-conseil-regional/

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Intervention de Sophie BRINGUY pour la session d’installation du Conseil régional http://elus-pdl.eelv.fr/intervention-de-sophie-bringuy-pour-la-session-dinstallation-du-conseil-regional/ http://elus-pdl.eelv.fr/intervention-de-sophie-bringuy-pour-la-session-dinstallation-du-conseil-regional/#comments Fri, 18 Dec 2015 09:59:44 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9630 Monsieur le président, Messieurs les députés, Madame la sénatrice, Messieurs les présidents et vice-présidents, Messieurs les maires, Mesdames et Messieurs les élus, Chers nouveaux collègues, Chères nouvelles collègues, ...]]>

Monsieur le président, Messieurs les députés, Madame la sénatrice, Messieurs les présidents et vice-présidents, Messieurs les maires, Mesdames et Messieurs les élus, Chers nouveaux collègues, Chères nouvelles collègues,

 

Depuis plus de onze ans, nous, écologistes, œuvrons en responsabilité dans cette assemblée. Nous sommes fiers de ce qu’est aujourd’hui le Conseil régional des Pays de la Loire, un bilan que nous partageons avec le groupe socialiste. Et nous continuerons à travailler ensemble pendant ce mandat.

J’espère qu’après les postures et les caricatures malheureusement portées lors de la campagne électorale, vous saurez apprécier la qualité du travail accompli.

Dimanche, les urnes se sont exprimées, et vous placent, Monsieur Retailleau, aujourd’hui à la présidence de la Région.

Les urnes ont aussi exprimé une urgence sociale et démocratique. Par les voix de l’extrême-droite, et aussi par le silence assourdissant de celles et ceux qui ne se sont pas déplacés. Notre rôle aujourd’hui, comme nouvelle assemblée régionale, est d’apporter des réponses justes et appropriées à cet état d’urgence social et démocratique. D’innover pour aller poser les jalons d’un nouveau pacte démocratique et social. Cessons les parties de ping-pong, à se renvoyer les responsabilités au fil des cycles politiques. A ce jeu-là, tout le monde sera perdant.

Notre mandat doit être entièrement dédié à soigner la fracture sociale qui disloque notre démocratie, au malaise profond qui ne cesse de grandir et mine notre société. J’émets donc le vœu en cette fin d’année que nous apprenions à travailler ensemble pour construire une assemblée de l’intelligence collective, que nous dépassions nos clivages partisans au bénéfice exclusif de l’intérêt général. Faisons le choix d’innover dans les pratiques politiques. Cela passera aussi par la poursuite des pratiques régionales en matière de co-construction des politiques publiques, avec l’ensemble des réseaux régionaux.

 

Cette intention étant posé, elle ne va pas nous empêcher de dire les choses, simplement.

 

Alors, Monsieur le président, j’aimerais vous dire « bravo ! ». En effet, à l’heure d’une profonde désaffection envers la classe politique, à qui l’on reproche ses avantages, sa trop grande professionnalisation, ses affaires, son éloignement des préoccupations des habitants et habitantes de notre pays, vous avez tout de même réussi un vrai tour de force : arriver en tête des suffrages au premier tour en prônant le cumul des mandats. Et ainsi, dans votre majorité siègent aujourd’hui 40 personnes cumulant des mandats sur 54. Personnellement, je n’imaginais pas que cela puisse être possible.

Je voudrais poursuivre par une question : allez-vous, dans cette majorité, cumuler en plus de vos mandats, vos indemnités ? En effet, quand on propose des lots, on offre en général aussi une « ristourne » aux clients. Par exemple, pour trois tubes de dentifrice achetés, un tube offert. Pour un sénateur-président, une seule indemnité de président ou bien pour un député-vice-président, une seule indemnité de vice-président. Surtout que les contribuables auront un peu du parlementaire, un peu du conseiller régional, mais jamais 100% de l’un et de l’autre.

Sur ce point, j’ai une proposition à vous faire : qu’une partie de ces indemnités cumulées soit versée dans un fond dédié aux plus démunis, par exemple pour des associations qui donnent sans relâche pour la formation aux compétences clefs et à l’accompagnement dans l’insertion professionnelle, la reconstruction de projets de vie.

Enfin, j’aimerais saluer les décisions de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, qui ont fait le choix de présider à 100% les Régions Nord-Pas-de-Calais/Picardie et Ile-de-France. Et citer le premier : « Ces trente dernières années, la classe politique a failli. Il y a bien une faillite collective. J’ai fait partie de cette classe politique. Aujourd’hui, je demande à être jugé sur ce que je vais faire à la tête de la région en m’occupant des gens et en m’y consacrant à 100% ».

 

Avant de conclure, je reviens sur une question essentielle. J’ai en effet, Monsieur le président, suivi votre travail parlementaire sur le préjudice écologique. J’étais présente lors du séminaire que vous avez organisé sur le sujet au Sénat, avec François-Guy Trébulle, un juriste brillant dont j’ai eu le plaisir d’être l’étudiante à l’université Panthéon-Sorbonne.

Vous avez fait mention lors du second débat télévisé sur France 3 des propos de Dominique Voynet au lendemain du naufrage de l’Erika, qui alors ministre, avait publiquement affirmé qu’il ne s’agissait pas de la « catastrophe écologique du siècle ». Elle avait à la fois raison et tort, et elle l’a reconnu elle-même. Tort sur la plan politique, parce que subjectivement parlant, pour les personnes qui ont vu « leurs » plages mazoutées, c’était très bouleversant. Raison sur le plan environnemental, car elle savait qu’en une dizaine d’années, la nature cicatriserait.

Et surtout, elle avait conscience de deux catastrophes écologiques à l’échelle de notre ère planétaire, qui nécessitent encore davantage notre pleine mobilisation. Deux catastrophes qui génèrent un préjudice écologique irréversible – contrairement à l’Erika – et doivent être le fil rouge de votre action en tant que Président, comme de notre action à toutes et tous en tant que responsables politiques, car c’est de l’avenir des habitants et habitantes de notre Région dont il est question, en même temps que de l’avenir de l’humanité.

La première catastrophe écologique qui se prépare, sous l’œil presque indifférent des responsables politiques, c’est la sixième extinction des espèces. L’érosion à une vitesse sans précédent de la biodiversité, dont l’être humain est responsable. Et ça se passe aussi chez nous : 35% à 55% des espèces de notre région sont menacées, 65% de nos espaces naturels et agricoles dégradés. J’aurais l’occasion lors de prochaines sessions de vous exposer l’importance de la biodiversité, aussi sur le plan économique. Simplement aujourd’hui, je vous donnerai les deux causes principales de cette érosion chez nous :

  • la fragmentation des espaces générée essentiellement par l’artificialisation des terres et les grands projets d’infrastructures, parmi lesquels, il faut bien le dire, celui de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
  • notre modèle agricole, qui a pour conséquence l’appauvrissement des paysages donc des habitats, et utilise une série de produits mortifères en « -cide », insecticides, fongicides, herbicides, parasiticides, avec des conséquences en « -er », cancers, Alzheimer, et en « -son », Parkinson, reconnu maladie professionnelle pour les agriculteurs depuis 2011.

La seconde catastrophe écologique est celle qui a mobilisé la communauté internationale ces deux dernières semaines lors de la COP 21 : le bouleversement climatique. Un accord certes insuffisant, mais aussi inespéré, a été conclu à Paris. A présent, ce sont aux territoires d’être à la hauteur. Notre Région doit être fer de lance de la transition écologique. Chacune de nos politiques publiques et de nos actions doit être climato-compatible. C’est une nécessité.

Ne ratons pas ces deux rendez-vous de l’Histoire. Notre avenir se joue dès aujourd’hui. Et ne soyons pas, demain, sur le banc des accusés car nous aurions, en connaissance de cause, contribué aux plus grandes catastrophes écologiques que l’humanité aura connues. D’autant plus, qu’aucune réparation aux préjudices générés ne sera possible. Contrairement à l’Erika, nous marchons vers l’irréversible.

Notre groupe travaillera assidûment durant les cinq prochaines années. Nous tacherons de porter dans cet hémicycle la voix de celles et ceux qui nous ont fait confiance et ont voté pour nous aux premier et second tours. Dans l’intention de semer les graines d’un nouveau modèle de développement qui prenne pleinement en compte les enjeux écologiques et climatiques, qui allie justice sociale et justice environnementale.

Nous serons, avant tout, dans la proposition. Parce que c’est pour nous toujours l’intérêt de nos concitoyens et concitoyennes qui primera. Nous serons aussi là dans la vigilance et la critique quand nécessaire.

 

Et aujourd’hui, nous vous proposons de travailler dès janvier 2016 au plan de création de 45 000 emplois que nous avons porté pendant la campagne, dans la transition écologique de l’économie.

 

Alors, c’est parti pour cinq ans. Je nous souhaite un mandat constructif et à la hauteur des enjeux de notre époque.

Merci de votre écoute.

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[C_PRESSE] NDDL : les moulins à vent de Don Retailleau http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-nddl-les-moulins-a-vent-de-don-retailleau/ http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-nddl-les-moulins-a-vent-de-don-retailleau/#comments Tue, 15 Dec 2015 09:26:58 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9623 Deux jours à peine après les accords de Paris sur le climat, et à la suite d’un scrutin qui confirme l’état d’urgence démocratique et social de notre pays, le premier acte posé par le futur président de Région, Bruno Retailleau, est d’aller brasser du vent à Paris à propos du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. ...]]>

Deux jours à peine après les accords de Paris sur le climat, et à la suite d’un scrutin qui confirme l’état d’urgence démocratique et social de notre pays, le premier acte posé par le futur président de Région, Bruno Retailleau, est d’aller brasser du vent à Paris à propos du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

 

Une entrée en fonction décalée. « Personne ne sort vainqueur du scrutin de dimanche. Etre élu à un peu plus de 40% des voix exprimées, avec plus de 40% d’abstention et un Front National à près de 20%, ce n’est pas glorieux. Face à la nécessité d’agir localement pour répondre aux difficultés quotidiennes des habitants et habitantes, ce premier acte posé par le futur président de Région, un acte symbolique, est totalement décalé », affirme Sophie Bringuy, Vice-présidente sortante et tête de liste des écologistes au premier tour des élections régionales.

 

L’urgence, ce n’est pas Notre-Dame-des-Landes. Le préfet de Région a été clair : pour le moment, il y a d’autres priorités que le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Et sur site, les résultats des élections régionales (30% pour les écologistes au premier tour, 45% pour la liste d’union au second tour) montrent clairement que Bruno Retailleau dramatise la situation, quand il se fait le porte-parole des habitants et habitantes sur site. « Comme Christophe Clergeau et moi-même l’avons mis en avant pendant la campagne, profitons du temps devant nous pour mettre tout le monde autour de la table et enfin réaliser une étude indépendante et plurielle sur l’optimisation de Nantes-Atlantique », complète Sophie Bringuy, avant d’ajouter : « Et je propose même à Bruno Retailleau de l’accompagner un jour à Notre-Dame-des-Landes pour qu’il se rende compte par lui-même et ose le débat. Ce serait fort et courageux. Une première pour un président de la Région ».

 

Priorité à la justice sociale et climatique. Au lendemain de la COP 21, le futur président de Région aurait pu poser un acte fort et tourné vers l’avenir, comme déclarer la Région fer de lance de la lutte contre le réchauffement climatique, avec un plan régional de lutte contre la précarité énergétique et de développement des énergies renouvelables. Cette ligne politique représente un potentiel de 20.000 emplois pour la Région, et permettrait aussi d’améliorer le pouvoir d’achat de nombreuses familles.

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[C_PRESSE] NDDL : Stop aux mensonges et aux incohérences http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-nddl-stop-aux-mensonges-et-aux-incoherences/ http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-nddl-stop-aux-mensonges-et-aux-incoherences/#comments Mon, 02 Nov 2015 11:04:17 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9607 Samedi, les responsables de collectivités et parlementaires socialistes de la Région, ont co-signé un communiqué pour appuyer le lancement des appels d’offres pour la desserte du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes par le préfet. Les élu-es régionaux écologistes dénoncent les mensonges de ce texte, que Jacques Auxiette et Christophe Clergeau ont signé. A l’instar des élu-es écologistes et citoyen-ne-s de Nantes, les élu-es EELV de la Région des Pays de la Loire n’ont donc pas participé à l’exécutif régional ce matin. ...]]>

Samedi, les responsables de collectivités et parlementaires socialistes de la Région, ont co-signé un communiqué pour appuyer le lancement des appels d’offres pour la desserte du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes par le préfet. Les élu-es régionaux écologistes dénoncent les mensonges de ce texte, que Jacques Auxiette et Christophe Clergeau ont signé. A l’instar des élu-es écologistes et citoyen-ne-s de Nantes, les élu-es EELV de la Région des Pays de la Loire n’ont donc pas participé à l’exécutif régional ce matin.

 

Jean-Philippe MAGNEN, Président du Groupe des élu-es écologistes et Vice-Président de la Région :

« Ras-le-bol des mensonges d’État et des responsables des collectivités sur ce dossier. Il est faux d’affirmer « Plus aucune procédure ni en France ni au niveau européen ne conteste le bien-fondé de la décision de transférer l’aéroport ». En effet, les procédures sur le droit de l’environnement sont en appel et la France reste mise en demeure par la Commission européenne pour non-respect des directives communautaires. Ces élu-es qui prônent le respect de l’État de droit ne cessent donc de le remettre en cause. »

Sophie BRINGUY, Vice-Présidente de la Région des Pays de la Loire en charge de l’environnement :

« Stop à l’incohérence à tous les niveaux. Nouveaux permis pétroliers et autorisations pour relancer les gaz de schiste, soumission au lobby diesel, et à présent passage en force sur Notre-Dame-des-Landes. Où sont donc les engagements concrets de François Hollande, Manuel Valls et leurs amis pour la COP 21 ? Le climat ne va pas se contenter de beaux discours. Alors, vous, responsables socialistes, mettez enfin vos discours et vos actes en cohérence. ».

 

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[DM2] Présentation par Sophie Bringuy du rapport Environnement http://elus-pdl.eelv.fr/dm2-presentation-par-sophie-bringuy-du-rapport-environnement/ http://elus-pdl.eelv.fr/dm2-presentation-par-sophie-bringuy-du-rapport-environnement/#comments Fri, 16 Oct 2015 15:02:45 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9597 Monsieur le président, Cher(e)s Collègues, Dernière session du mandat, et l’équipe environnement et énergie reste pleinement mobilisée, comme le montre cette décision modificative budgétaire. Mobilisés jusqu’au bout du mandat, comme nous l’avons été tout du long. ...]]>

Monsieur le président, Cher(e)s Collègues,

Dernière session du mandat, et l’équipe environnement et énergie reste pleinement mobilisée, comme le montre cette décision modificative budgétaire. Mobilisés jusqu’au bout du mandat, comme nous l’avons été tout du long.

Les demandes budgétaires pour cette session doivent permettre au Conseil régional de poursuivre son action sur trois dossiers phares de ce mandat.

Premier dossier : le risque et la gestion durable du littoral. En juin dernier, nous avons adopté la stratégie régionale 2015-2020 de gestions des risques littoraux. Un des axes forts d’intervention prévu dans ce document cadre vise à faire progresser la connaissance et faciliter le partage des données. Créer un observatoire régional du littoral est une demande forte des communes du littoral, et aussi des chercheurs. C’est pourquoi le soutien au dossier d’« Observatoire Régional des Risques Côtiers » (O2RC), porté par l’université de Nantes, est une priorité. C’est un investissement conséquent, 660 000 euros en tout. Un investissement conséquent oui. Pas tant que cela quand on voit les sommes annoncées dans les Plan d’Action et de Prévention des Inondations (PAPI) sur le littoral, pour ériger des protections dont beaucoup doutent sérieusement de l’efficacité dans le temps, pire dont certains experts craignent qu’elles créent plus de risques que ce qu’elles protègent.

Deuxième dossier : la transition énergétique. Les aides à la rénovation énergétique des logements de particuliers sont une innovation des Pays de la Loire, un succès fort. Chaque année, ce succès nous amène à compléter les enveloppes fléchées au budget primitif. Pour répondre aux 3 500 dossiers reçus en 2014 puis ceux reçus en 2015, 2 millions d’euros supplémentaires sont nécessaires. Depuis 2009, 10 866 dossiers ont été aidés à hauteur de 62 millions. Cette politique a généré une activité vertueuse pour les territoires, avec 189 millions d’euros de travaux. L’économie d’énergie moyenne est de 55% par logement. En ce qui concerne l’aide à la rénovation énergétique pour les bâtiments des collectivités et les copropriétés, on compte 222 dossiers aidés pour 8,9 millions d’euros représentant 48,5 millions d’euros de travaux.

Troisième dossier : les filières artisanales et les déchets dangereux. Nous aussi, dans l’équipe environnement, on se préoccupe des activités économiques. Nous avons donc développé une politique innovante, la seule en France, d’aide à la réduction des déchets dangereux dans les filières artisanales, à l’appui d’un partenariat étroit avec la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat. Pour financer les derniers dossiers du mandat dont nous avons connaissance, il nous manque 67 000 euros. Depuis 2010, 182 dossiers ont reçu une aide régionale, pour un total de 1 072 435 euros, qui ont concerné 117 garages automobiles et 52 pressings passés à l’aquanettoyage.

 

Merci pour votre attention.

 

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[DM2] Sophie Bringuy présente le Schéma Régional de Cohérence Écologique : « Il nous appartient à toutes et tous d’agir à notre niveau » http://elus-pdl.eelv.fr/dm2-sophie-bringuy-presente-le-schema-regional-de-coherence-ecologique-il-nous-appartient-a-toutes-et-tous-dagir-a-notre-niveau/ http://elus-pdl.eelv.fr/dm2-sophie-bringuy-presente-le-schema-regional-de-coherence-ecologique-il-nous-appartient-a-toutes-et-tous-dagir-a-notre-niveau/#comments Fri, 16 Oct 2015 10:28:17 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9582 Monsieur le président, Chers/ères collègues, Le Schéma Régional de Cohérence Écologique a été co-piloté par l’État et le Conseil régional des Pays de la Loire. ...]]>

Monsieur le président, Chers/ères collègues,

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique a été co-piloté par l’État et le Conseil régional des Pays de la Loire.

Avant de vous présenter le travail mené depuis 2011, posons-nous une question : pourquoi un schéma régional de cohérence écologique ?

La fragmentation des espaces est l’une des principales causes d’érosion de la biodiversité. Elle a été exponentielle depuis la fin de la seconde guerre mondiale, avec une urbanisation massive et parfois sauvage, mais aussi les modifications des systèmes agricoles qui ont appauvri les paysages.

Notre région porte une responsabilité particulière en la matière, à plusieurs titres :

  • Avec plus de 6 % de son sol artificialisé, les Pays de la Loire sont la 9ème région la plus artificialisée de France. Et la tendance va en s’aggravant, nous sommes malheureusement la Région où ce phénomène s’accélère le plus.
  • Notre territoire est riche de sa biodiversité, et nous avons une responsabilité nationale, voire plus, à la préserver. Ainsi, nous trouvons en Pays de la Loire environ 32% de la flore indigène de France métropolitaine et 12% de la flore européenne. La diversité faunistique régionale représente 69% des poissons d’eau douce de France métropolitaine, 69% des Mammifères, 50% des Amphibiens et de l’avifaune nationale nicheuse. Malheureusement, beaucoup sont menacées, entre 35 et 55 % en fonction des espèces.

Il nous appartient donc à toutes et tous, acteurs et actrices du territoire, d’agir à notre niveau, pour freiner cette érosion, et surtout inverser la vapeur.

Après l’échec de la politique française de préservation de la biodiversité menée pendant des années, et qui reposait sur la seule protection de certains îlots remarquables, les travaux du Grenelle de l’environnement ont acté l’importance de prendre en compte la fonctionnalité des espaces et les interactions des écosystèmes. C’est l’objet même du SRCE, qui identifie les réservoirs de biodiversité de notre territoire, ces espaces où la faune et la flore trouvent ce qu’il leur faut pour se nourrir, se reproduire, bref vivre. Et parce que ces espaces ne se suffisent pas à eux-mêmes, la démarche SRCE nous invite à restaurer et préserver les continuités écologiques, nécessaires pour les relier entre eux, les fameuses trames vertes et bleues.

L’élaboration du SRCE a commencé il y a plus de quatre ans, en 2011. Elle s’est faite dans le cadre de groupes de travail où étaient représentés les acteurs des cinq collèges définis par le Grenelle de l’environnement. Nous avons aussi voulu associer les territoires au plus près, via trois séries d’ateliers dans chaque département, aux étapes clefs du processus. Un travail exemplaire de co-construction, d’échanges horizontaux et verticaux. Un travail de qualité réalisé dans la transparence. Au bout du processus, le SRCE a bénéficié d’un avis favorable et sans réserve de la Commission d’enquête, c’est assez remarquable pour le souligner. Mardi, l’avis favorable présenté au Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), qui souligne la qualité de la concertation menée et du travail réalisé, tout en pointant à juste titre les imperfections du SRCE, a été voté quasi-unanimement (88 pour, 4 abstentions). C’est aussi assez rare pour être souligné.

Je tiens aujourd’hui à remercier toutes les structures et personnes qui ont contribué au SRCE, je les remercie pour leur temps, leurs contributions, leur participation aux échanges. Je tiens aussi à remercier les services de l’État et de la Région pour la qualité de leur la travail et de notre coopération, pour leur engagement à voir émerger un SRCE dont nous pouvons toutes et tous être fiers.

Un travail dont nous pouvons être fiers, un travail de qualité. Mais aussi – je le soulignais à l’instant en référence à l’avis du CESER – un travail insatisfaisant. En effet, nous avons fait au mieux, avec les informations dont nous disposions. Mais nous avons encore du chemin à parcourir en termes de connaissance de la biodiversité régionale. Nous le savons, c’est pour cela que c’est une priorité de notre Plan d’action régional pour la biodiversité. Notre SRCE reflète ainsi nos lacunes : manque d’informations, données non homogènes, méconnaissances du fonctionnement de certains écosystèmes. Autant d’éléments sur lesquels il nous faudra travailler durant les prochaines années. Juste un exemple : la classification des cours d’eau a bien montré les limites des bases de données actuelles. La seule base de données de niveau régional existante réalisé par l’Agence de l’eau, Carthage, a ainsi été mise de côté car ses données n’étaient pas fiables et les consacrer dans le SRCE provoquait de fortes inquiétudes. Le SRCE considère donc aujourd’hui que tous les cours d’eau sont des corridors écologiques, et renvoie au travail réalisé dans les territoires.

Ce SRCE, une fois adopté, sera donc une base à enrichir régulièrement. Je souhaite qu’il soit évolutif, pourquoi pas en partie interactif, et n’attende pas six ans et des procédures lourdes pour se mettre à jour. Et ce même s’il est amené à être intégré dans le futur Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’équilibre des territoires (SRADDET). Cette vision régionale des dynamiques éco-systémiques doit être en dialogue avec le travail réalisé sur les territoires, notamment dans les documents de planification.

Un travail qui doit aussi toutes et tous nous interpeler : certaines personnes se sont inquiétés que 35% du territoire soient identifiés en réservoirs de biodiversité. 35%, ce serait trop ? Je reviens à ce que j’ai dit plus haut. Un réservoir de biodiversité, ce n’est pas une réserve naturelle. On appelle réservoir au sens de la loi, les espaces en bon état écologique, c’est-à-dire où on estime que les espèces trouvent tout ce dont elles ont besoin pour vivre. Dire qu’il y a 35% du territoire en réservoir de biodiversité, c’est aussi dire que 65% de notre territoire est en mauvais état écologique. Ce constat doit appeler à notre mobilisation. Car là où la nature va mal, l’humain va mal. Je vais simplement rappeler deux chiffres :

  • Le premier est issu du travail préparatoire au Sommet Mondial de Nagoya sur la biodiversité, d’octobre 2010. 40% de l’économie mondiale repose sur les services rendus par la nature : production alimentaire, plantes et santé, matières premières, etc.
  • Le second est une publication du mois dernier des économistes de la Banque Mondiale : 145 millions de millions d’euros. C’est la somme des services rendus par la nature à l’humanité. Soit deux fois le Produit Intérieur Brut Mondial.

Pour moi, la nature a une valeur intrinsèque. Je n’ai pas besoin de ces chiffres pour être convaincue, c’est une question de respect du vivant. J’espère que celles et ceux qui ne sont pas convaincus comme moi seront interpelés par ces chiffres significatifs : 40% de l’économie mondial, deux fois le PIB mondial.

Le SRCE n’est qu’un des leviers à actionner pour changer la donne. Il nous appartiendra de le faire vivre. Et la Région s’y est déjà attelée depuis un moment, à trois niveaux :

  • Depuis 2011, et sans attendre le SRCE, nous avons lancé les Contrats Nature. C’est un dispositif dédié à la restauration des continuités écologiques à l’échelle des territoires. Il permet de soutenir financièrement et techniquement la mise en œuvre de projets concrets de restaurations d’espaces dégradés sur la base de diagnostics préalablement établis par les territoires demandeurs. Dix Contrats Nature ont été signés pour un montant total de 2 986 187 € de participation régionale, soit une subvention régionale moyenne de 298 618 € par Contrat. Au total, ce sont 227 actions et 258 communes concernées sur l’ensemble du territoire régional, 83 maîtres d’ouvrages différents et une multitude de partenaires mobilisés (Départements, communautés de communes, communes, associations naturalistes, d’éducation à l’environnement, Syndicats de bassins, particuliers, agriculteurs, chambres consulaires, Fédérations, Offices Nationaux, etc.). Enfin, les Contrats Nature ont porté sur toutes sortes de territoires (ruraux, urbains, littoraux, rétro-littoraux, fluviaux, de bocage, etc.).
  • Depuis 2014, et conformément aux attentes qui sont ressorties du bilan du premier Plan d’Action Régional pour la Biodiversité, la Région soutient les initiatives territoriales pour préserver et conforter les complexes bocagers. Huit dossiers sont soutenus en 2015 pour un montant de 966 326 €.
  • Enfin, et c’est une particularité de la Région des Pays de la Loire. En tant qu’autorité de gestion des fonds européens, nous avons relié les mesures agro-environnementales et climatiques avec les réservoirs de biodiversité. Ainsi, les paysans, paysannes, agriculteurs, agricultrices dont les pratiques ont permis la préservation de zones de qualité pour la biodiversité vont bénéficier dès 2016 d’un soutien pour poursuivre leur travail, s’ils n’étaient pas déjà éligibles aux aides en 2015.

D’aucuns continueront à regretter le faible niveau d’opposabilité du SRCE. D’autres s’inquiètent que son statut juridique ne soit renforcé. Dans tous les cas, l’État et la Région s’engagent à ce que le document soit remis en débat pour prendre en compte les évolutions règlementaires en cours et éventuelles.

Pour ma part, je suis persuadée que même si le SRCE s’imposait à toutes et tous, même s’il était gravé dans le marbre, du moment où il ne susciterait pas l’adhésion, il resterait lettre morte. A présent donc, le plus important est d’expliquer les trames vertes et bleues, pour que la dynamique qui sous-tend le SRCE, la vision systémique qu’il formalise, puissent stimuler nos imaginaires, ceux des acteurs et actrices de nos territoires, et que notre SRCE se mette en mouvement et prenne corps. Je vais conclure avec les mots de clôture du Président de la Convention Mondiale de la diversité biologique du 17 octobre 2014 : « Protéger la vie est une tâche urgente qui ne peut pas attendre ».

Merci de votre écoute.

 

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[C-PRESSE] NDDL, un dossier de plus en plus fragile http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-nddl-un-dossier-de-plus-en-plus-fragile/ http://elus-pdl.eelv.fr/c-presse-nddl-un-dossier-de-plus-en-plus-fragile/#comments Tue, 25 Aug 2015 15:55:53 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9559 Suite à l’article paru dans le Presse Océan du 25 août révélant une nouvelle procédure judiciaire concernant Notre Dame des Landes, les élu-e-s écologistes partagent la même analyse : les informations parues ce jour montrent une fois de plus la fragilité du projet d’aéroport. ...]]>

Suite à l’article paru dans le Presse Océan du 25 août révélant une nouvelle procédure judiciaire concernant Notre Dame des Landes, les élu-e-s écologistes partagent la même analyse : les informations parues ce jour montrent une fois de plus la fragilité du projet d’aéroport.

Pour Jean-Philippe MAGNEN, président du groupe EELV au Conseil régional des Pays de la Loire, « les partisans du projet se sont réjouis trop vite de la décision du tribunal administratif le 17 juillet dernier. Les recours sont loin d’être épuisés, comme le droit loin d’être respecté. Nous attendons avec sérénité les étapes suivantes de la procédure tant au niveau français qu’européen et nous espérons que le président de la république respectera sa parole jusqu’au bout ».

L’eurodéputé Yannick JADOT rappelle que « cette nouvelle procédure au niveau européen vient s’ajouter à celles en cours devant la Commission européenne. L’Etat cherche à gagner du temps mais il devra tôt ou tard admettre que ce projet ne respecte pas la législation communautaire ».

Sophie BRINGUY, vice-présidente en charge de l’environnement, de conclure : « Si la Cour Européenne confirme l’annulation rétroactive du décret concerné, plusieurs autorisations concernant NDDL seront impactées. L’occasion de remettre enfin à plat le dossier, avec une étude indépendante sur les possibilités d’optimisation de l’aéroport Nantes Atlantique ».

Les élu-e-s écologistes rappellent que si certains veulent faire de NDDL un colosse de béton, il demeure un projet aux pieds d’argile. Les travaux sont loin d’être lancés.

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