Elu-e-s du Conseil régional Nord Pas de Calais » Démocratie participative http://elus-npdc.eelv.fr Bienvenue Thu, 15 Oct 2015 08:28:56 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Synthèse du débat public régional sur l’alimentation http://elus-npdc.eelv.fr/2014/06/28/synthese-du-debat-public-regional-sur-lalimentation/ http://elus-npdc.eelv.fr/2014/06/28/synthese-du-debat-public-regional-sur-lalimentation/#comments Sat, 28 Jun 2014 11:40:56 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=7405     Le vendredi 27 juin dans l’hémicycle régional avait lieu la restitution du débat public régional sur l’alimentation qui vient de se dérouler entre mars et juin. ...]]>

 

 

Le vendredi 27 juin dans l’hémicycle régional avait lieu la restitution du débat public régional sur l’alimentation qui vient de se dérouler entre mars et juin.

Myriam Cau, vice-présidente «Développement durable, démocratie participative et évaluation» a présenté cette restitution en rappelant le cadre du débat public (une organisation extérieure à la Région, un garant pour la neutralité) et le contexte régional de l’engagement de la Région dans la Transition Economique et Sociale Régionale. Choix qui a conduit à la politique menée par Jean-Louis Robillard, vice-président  «alimentation, régionalisation de l’agriculture et ruralité» sur le champ de la gouvernance alimentaire.

 

La concertation qui a débuté en mars à Lille, s’est poursuivie dans toute la région avec 5 forums territoriaux organisés au Quesnoy,  à Calais, à Lille, Arras et Loos-en-Gohelle. Les nordistes ont pu également participer au débat et donner leur avis par des contributions en ligne, 25 carnets d’acteurs ont également été rédigés (CESER, Chambre d’agriculture de région, La Salicorne, CCFD Terre Solidaire…)
 
Chiffres clefs : tout le monde a eu la parole :

Plus de 700 participants ont participé aux différentes rencontres. Dont 340 au forum de lancement. Lors de chacun des forums territorialisés une quarantaine de personnes ont pris la parole, d’autres ont choisi des contributions écrites.

Tous types d’acteurs ont participé : chambre d’agriculture, groupements bio, acteurs de la vente directe, associations, lycées…. 37% de citoyens étaient présents dans le cadre de ces rencontres.

La formule du débat a été appréciée et jugée constructive et dynamique. C’est une réelle opportunité pour des gens d’horizons différents de se rencontrer sur un thème commun. Il est certain que ce travail sera productif.

La synthèse complète est téléchargeable sur le site  www.participons.net

Deux grandes questions étaient posées couvrant une multitude de sujets :

–          Le Nord – Pas de Calais peut-il nourrir l’ensemble de ses 4 millions d’habitants en confortant son agriculture ? Chaque consommateur a-t-il le choix entre les produits de sa région ou ceux d’ailleurs ?
–          Quelle alimentation de qualité et quels comportements faut-il favoriser pour être en bonne santé ? Manger bien et bon… c’est l’affaire de tous !

 photo salle  27 06 2014

Ci-dessous quelques éléments de réponse- ainsi que des interrogations- apportés par les participants aux différents débats.

 

Première question :

A la première question la réponse a été affirmative. Avec des nuances quant aux personnes en situation de précarité. Il est difficile pour eux d’accéder à des produits frais de qualité. Il faut donc renforcer l’accessibilité financière et accompagner les personnes. (17 % de la population régionale vit au dessous du seuil de pauvreté).

Les participants demandent une sensibilisation plus importante et des informations sur la consommation locale. (Lisibilité de l’information, saisonnalité, provenance des produits…).

Une nette demande apparait sur un renforcement de la confiance dans le produit et davantage de lien entre consommateur et producteur, bien que des initiatives existent déjà : des associations qui partagent des savoir-faire ou le réseau des fermes pédagogiques…

Un souhait également pour le développement et la valorisation des circuits courts – 1/5ème des exploitations vendent en circuit court – Notamment en matière de restauration collective : distribution locale et rôle des intermédiaires.

Un rappel sur le rôle des artisans et les différents acteurs des métiers de  bouche. (Ce sont des acteurs de proximité).

L’agriculture a besoin d’être soutenue et valorisée. (Ensemble des professions agricoles et agroalimentaires). Après tout, l’industrie agroalimentaire régionale représente 43 000 emplois (comparé au secteur automobile : 35 000 personnes).

Seconde question :

A la seconde question : «Manger bien et bon c’est l’affaire de tous ? », la réponse est que tous les acteurs ont un rôle à jouer. Consommateur, transformateur, distributeur, industrie agroalimentaire, services de l’Etat, collectivités territoriales (Importance de l’exemplarité de la commande publique).

Pour bien choisir, le consommateur doit être bien informé.

A noter : 70% des consommateurs font leurs courses dans les grandes surfaces.

Les questions posées :

Vers quel modèle tendre ?  Le bio ou le système conventionnel actuel ? Quelle autonomie alimentaire pour notre territoire ?

Quelles garanties avons-nous sur les produits ? Les consommateurs s’inquiètent pour leur santé et celle des agriculteurs ; ils se posent des questions sur l’utilisation des produits phytosanitaires, des conservateurs, etc… (Evocation du plan ecophyto 2018 http://agriculture.gouv.fr/ecophyto)

Les produits bio sont-ils meilleurs pour la santé et gustativement ?

Faut-il opposer systématiquement les « gentils bio » et les « méchants conventionnels » ? Ou plutôt aider les agriculteurs conventionnels qui désirent passer au bio. Ou garder une certaine diversité ?

 

photo M Cau 27 06 2014

Après les différentes tables rondes, Myriam Cau est revenue sur cette restitution. « Cette première expérience a permis de jouer le jeu du débat avec des garanties, l’objectif était ambitieux. Ces rencontres sont une réussite ; ils ont abouti à une meilleure connaissance des réalités et des difficultés des uns et des autres.

Les choses que je retiens, c’est notamment l’évocation de la notion de convivialité liée étroitement à l’alimentation. J’ai le sentiment d’un consensus sur l’autonomie alimentaire de la région alors que paradoxalement, nous sommes un territoire très urbanisé. Le local peut améliorer le dialogue entre les agriculteurs et les consommateurs. Nous allons aussi travailler sur l’idée que l’on peut être acteur de sa santé à travers son alimentation.

Ce temps de débat terminé, va déboucher sur l’action : la mise en place d’une politique régionale de l’alimentation. Nous avons mis en avant notre capacité à travailler ensemble et c’est une excellente base pour avancer sur un modèle nouveau. »

photo jlr micro 27 06 2014

 

La conclusion de Jean-Louis Robillard : Pour une alimentation durable

 

« Notre volonté était de mettre les biens communs au centre du débat. Ce qui a été fait. Pour une alimentation de qualité accessible à tous il faut construire une vision partagée et c’est la volonté régionale. Mettre en place un système d’alimentation durable associant les citoyens et aceurs du système alimentaire.

La région est l’échelon pertinent de mobilisation, les priorités traitées dans les premiers temps de travail sont largement partagées et confortées :

–                 renforcer la filière alimentaire pour davantage de localisation de l’alimentation, Développer les circuits alimentaires de production régionale, faire que notre base alimentaire soit faite de produits régionaux. (Organisation de groupements d’achat).

–        valoriser, sensibiliser et former les consommateurs, acteurs de leur alimentation, et travailler sur la lisibilité de nos actions. Créer des lieux ressources.

–        accompagner les acteurs professionnels vers une plus forte intégration dans leurs pratiques de l’impératif d’une alimentation de qualité.

–        travailler à la mise en réseau des acteurs : Agence Régionale de la Santé, ADEME, Conseils Généraux, les territoires…

–        agir ensemble pour réduire le gaspillage et les déchets alimentaires

–        agir pour une restauration hors domicile engagée en matière de qualité alimentaire

Les collectivités se doivent d’être exemplaires. C’est l’évolution de la commande publique qui montrera la voie (10% de bio dans les cantines) en matière de restauration collective notamment dans les lycées. (Plan restauration régional).

C’est un débat de qualité qui s’est déroulé depuis le mois de mars. Le travail continue. Je m’engage à le porter de façon transversale. »

 

C’est le sens du CRALIM : Comité Régional pour l’Alimentation. Cette instance co-présidée par l’Etat et la Région Nord – Pas de Calais est une première en France. Elle permettra de mieux articuler les dispositifs de politiques publiques qui sont complémentaires.

Cette nouvelle gouvernance alimentaire régionale partagée entre l’Etat et la Région implique l’Agence de santé régionale ARS, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ADEME, les Conseils généraux et les collectivités locales, dont l’objectif principal est de construire ensemble une politique de l’alimentation durable, associant les citoyens et acteurs du système alimentaire.

Ce partenariat renforcé entre l’Etat et la Région apportera davantage de cohérence dans la mise en œuvre des politiques publiques et débouchera sur une feuille de route fixant les axes de travail communs prioritaires.

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3ème forum de la démocratie participative en Région Nord – Pas de Calais vendredi 23 mai http://elus-npdc.eelv.fr/2014/05/09/3eme-forum-de-la-democratie-participative-en-region-nord-pas-de-calais-vendredi-23-mai/ http://elus-npdc.eelv.fr/2014/05/09/3eme-forum-de-la-democratie-participative-en-region-nord-pas-de-calais-vendredi-23-mai/#comments Fri, 09 May 2014 13:15:46 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=7242 Myriam Cau,  Vice-Présidente : développement durable, démocratie participative et évaluation vous invite à participer au troisième forum régional de la démocratie participative « Coopérer et construire une culture commune de la démocratie participative en Région Nord-Pas de Calais ».

Rendez-vous le Vendredi 23 mai 2014  de 9 h à 17 h 30

au Nouveau Siècle, place Mendes France à Lille.

Cette journée sera l’occasion de faire le point sur l’action régionale depuis le début de ce mandat.

Myriam Cau : « Une occasion de se faire une idée du chemin parcouru et d’imaginer les étapes à venir, une opportunité de rencontrer une grande diversité de militants de la citoyenneté et de la participation, un moment qui se veut également festif et culturel, puisque nous explorons avec ce forum l’idée que la Culture aussi est une voie inédite pour la participation et l’expression des citoyens… »

 

 

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Et demain, qu’est-ce qu’on mange ? Les débats territoriaux sont lancés http://elus-npdc.eelv.fr/2014/04/24/et-demain-quest-ce-quon-mange-les-debats-territoriaux-sont-lances/ http://elus-npdc.eelv.fr/2014/04/24/et-demain-quest-ce-quon-mange-les-debats-territoriaux-sont-lances/#comments Thu, 24 Apr 2014 15:17:21 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=7182 Hier 22 avril 2014 la date donnait le ton : c'était la journée internationale de la terre nourricière. Et c'était également le premier des 5 forums territoriaux organisés dans le cadre du débat public initié par le Conseil régional sur le thème de l’alimentation. ...]]>

Hier 22 avril 2014 la date donnait le ton : c’était la journée internationale de la terre nourricière. Et c’était également le premier des 5 forums territoriaux organisés dans le cadre du débat public initié par le Conseil régional sur le thème de l’alimentation.

L’organisation est à l’initiative de Myriam Cau vice-présidente «Développement durable, démocratie participative et évaluation» et Jean-Louis Robillard vice-président  «alimentation, régionalisation de l’agriculture et ruralité».

La « petite » commune du Quesnoy (5 000 habitants) a fait très fort et rassemblé une centaine de personnes dans la salle du Centre Lowendal. Le thème de ce premier forum : circuits courts et longs, emploi, gaspillage.
Le territoire de l’Avesnois a permis d’avoir une approche territoriale des enjeux de l’alimentation.

Jean-Baptiste Traversac, ingénieur de recherche à l’INRA-AgroParisTech a lancé le débat avec quelques rappels concernant notre alimentation actuelle : une sécurité sanitaire satisfaisante, des besoins quantitatifs globalement plus que comblés, l’impact des produits phytosanitaires sur la santé des mangeurs et surtout d’après lui sur les professionnels qui les utilisent (ce qui a provoqué des réactions dans la salle.), leur impact sur l’environnement et notamment la pollution des eaux dans certains endroits, la non auto-suffisance des territoires etc.

Les questions qui découlent de ces observations sont les suivantes :

1-  Quelle réinscription de l’agriculture dans un espace local ? La problématique est de reconnecter les mangeurs et les producteurs, c’est-à-dire les consommateurs avec les agriculteurs car ils se sont éloignés avec l’intensification de l’agriculture depuis les années 60 / 70.

2- La revalorisation sociale de l’agriculteur. Il n’est pas simplement un « collecteur » de prime PAC. Il est nécessaire que le consommateur sache combien il est difficile de produire et que l’agriculteur fait un métier dur et complexe.

3- L’agriculture locale a besoin d’être remise sur le devant de la scène. Les agriculteurs on besoin d’échanger sur le plan social, technique et économique. Pour cela ils ont besoin de réseaux.

4- Encore trop souvent et violemment s’opposent le système de production dominant de l’agriculture conventionnelle et la production bio à moins grande échelle. Alors que pour avancer, l’opposition des deux systèmes devrait laisser place à l’innovation donc chacun peut faire preuve.

Bref : il est utile de rediscuter au plan local pour redonner du sens et une identité à la production et à la consommation.

 

logo
Hier soir dans la salle les interventions ont souligné les souhaits et les préoccupations des mangeurs, des agriculteurs, des artisans et des restaurateurs.
Ces éléments permettront de travailler sur le schéma de gouvernance alimentaire à mettre en place dans le Nord – Pas de Calais.

Les propos tenus hier soir sont regroupés en différents thèmes :

LA SANTE

Il est clair que le consommateur s’inquiète de sa santé et des effets des produits phytosanitaires dans les assiettes et dans l’environnement. Sur ce point les agriculteurs -qui sont formés sur ce sujet- affirment que l’utilisation des produits chimiques n’est plus systématique comme elle a pu l’être. Le souci se pose néanmoins sur la pollution des eaux. Autre inquiétude : le développement de l’obésité dans notre région ainsi que le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Nos habitudes alimentaires sont déviées par l’abondance des propositions. Il faut réapprendre à bien manger et éduquer les jeunes. La restauration scolaire (introduction de produits bio) et l’information qui peut être donnée dans ce cadre sont des questions à prendre en compte.

 

LOGISTIQUE ET VENTE

Tout ne passera pas par les AMAP. Il existe depuis toujours la vente directe, le regroupement de plusieurs agriculteurs dans un même point de vente. Ces modes de distribution correspondent au souci actuel de créer du lien entre consommateur et producteur. Une relation de confiance s’instaure et l’agriculteur peut faire prendre conscience de la difficulté de son métier. Le local répond aussi aux questions de pollution causées par le transport (diesel, GES.). Il faut bien entendu dans ce cadre que le producteur soit payé pour le service rendu, ce qui n’est pas encore forcément le cas.

N’oublions pas dans ce chapitre, les artisans – distributeurs. Ils s’approvisionnent souvent localement et créent des emplois non délocalisables (Commerce de proximité). Sans oublier leur savoir faire de transformateur qu’ils ne demandent qu’à transmettre aux générations futures.

D’où la nécessité de travailler à l’organisation de filières complètes : du producteur au consommateur. Il pourrait être intéressant de créer des plateformes logistiques d’approvisionnement sur chaque grand territoire (Notamment pour la restauration scolaire)

salle fond

 

LES PRIX

La part de l’alimentation dans le budget des ménages est de 11% et elle a beaucoup  diminué avec les années. C’est cependant toujurs le consommateur  qui «vote» avec son caddy ou son panier. C’est lui qui décide du contenu de son assiette et devient soupçonneux envers les grandes surfaces et les intermédiaires (cf les crises alimentaires).
C’est le mangeur qui dans l’absolu veut manger bon, local, au juste de prix. Mais est-il prêt à payer le « juste» prix alors que le supermarché du coin lui propose des prix défiants toute concurrence ?
Il est nécessaire qu’il soit mieux informé, du contenu, de la provenance, du travail du producteur. Tous ces éléments entrent en ligne de compte pour déterminer un prix de vente qui rémunère justement l’agriculteur.
Evoquons rapidement la PAC en cours de renégociation. Elle a permis jusqu’ici de produire en masse et c’était nécessaire pour nourrir tout le monde à des prix raisonnables, mais aujourd’hui il faut évoluer et se pose le problème des primes à l’hectare qui défavorisent les petites surfaces agricoles. L’agriculture doit redevenir plus humaine !

 

AGRICULTURE CONVENTIONNELLE CONTRE AGRICULTURE BIO

N’est-il pas temps de dépasser ce clivage ? Tous les agriculteurs sont des «créateurs de richesse» et dans le Nord – Pas de Calais l’agriculture  est le premier employeur régional.

Pourquoi continuer à s’opposer alors que l’agriculture a besoin de s’organiser en filières, de se fédérer pour mieux travailler et mieux faire connaître la qualité du travail. Et plutôt que l’opposition c’est l’innovation qui fera avancer les choses, et dans ce domaine chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.

smiley

 

LE FONCIER AGRICOLE

Notre région est une « spécialiste » de l’artificialisation des terres. Chacun veut maison et jardin, les ZAC se multiplient. La régulation ne se fait pas correctement et certains remettent en cause le rôle de la SAFER et de la commission préfectorale. Il est nécessaire de gérer le foncier dans une logique d’installation  des (jeunes) agriculteurs (voir le PRTCA Plan Régional de Création et de  Transmission en  Agriculture). Sans oublier que c’est l’agriculture qui détermine notre environnement et les paysages qui nous entourent.

 

MIAM !

Le goût ? C’est une préoccupation importante. Forcément avec les produits locaux qui ne voyagent pas on retrouve la qualité dans son assiette.
Le mot de la fin pour l’Association Les Sens du Goût du Quesnoy et son représentant Antoine Demailly : «Plus on connait son produit, plus on a de plaisir à le manger. Plus il connait son agriculteur, plus le mangeur est intéressé par ce qu’il mange».
Cette association soutient un projet de création d’une maison de l’alimentation en Avesnois et organise régulièrement des ateliers et des activités autour de la cuisine et de l’alimentation pour grands et petits.

 

Ils ont participé au débat :

chantalChantal,  agricultrice et adhérente de la Confédération Paysanne

« Consulter la population  c’est vraiment très intéressant car on peut en ressortir des demandes, des attentes des consommateurs… le plus difficile est de les faire venir… »

« Avec mon mari nous faisons la promotion d’une petite agriculture familiale et qui procure du travail. Nous voulons continuer à garder des campagnes vivantes et que des familles puissent vivre de l’agriculture.»

 

laurent bisLaurent, citoyen et adhérent de Terre de Liens

« On a la chance d’avoir des produits de qualité en Avesnois sur des circuits courts… »

« Le débat entre les agriculteurs conventionnels et les agriculteurs bio est assez clivant. Mais il faut en passer par là : c’est une question de fond, de société… Aujourd’hui la majorité des gens ne cherchent pas ailleurs ce qu’ils trouvent au supermarché à un prix intéressant ; il faut communiquer davantage sur la qualité des produits et sur les impacts sur notre santé. Est-ce que beaucoup seraient prêts à faire une démarche citoyenne pour une bonne alimentation ? »

veronique bis

Véronique, citoyenne adhérente de l’association « Les sens du Goût »

« Je milite pour une alimentation saine et plaisir. J’essaie de trouver sur ma région une alimentation locale et de qualité »

« Je trouve qu’il faut soutenir les agriculteurs qui font de la qualité ainsi que les commerçants qui vendent de la qualité. J’ai un côté écologiste et j’ai l’impression que notre région a besoin d’aller vers cela,  parce qu’elle a déjà été bien touchée par l’industrialisation et la pollution des sols et que je pense ça fait partie de son avenir »

 

Les débats continuent :

CALAIS – Jeudi 24 avril de 18h à 21h au Channel 
LILLE – Mardi 6 mai la Gare Saint Sauveur de 18 h à 21 h
ARRAS – Mercredi 14 mai à la Cité nature de 18 h à 21 h
LOOS-EN-GOHELLE – Mardi 20 mai à Culture Commune de 18 h à 21 h
 
La restitution aura lieu le 27 juin prochain.
 
Le débat se prolonge sur internet   
Des infos sur le lancement du débat public sur l’alimentation
 
Plus d’infos sur l’instance régionale de débat public 
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L’Instance Régionale de Débat Public : questions à Myriam Cau http://elus-npdc.eelv.fr/2014/04/02/linstance-regionale-de-debat-public-questions-a-myriam-cau/ http://elus-npdc.eelv.fr/2014/04/02/linstance-regionale-de-debat-public-questions-a-myriam-cau/#comments Wed, 02 Apr 2014 09:48:08 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=7225   L’Instance Régionale de Débat Public (IRDP) est un dispositif régional créé en mars 2012. C’est Myriam Cau, vice-présidente « développement durable, démocratie participative et évaluation »  qui est à l’origine de cette organisation unique en France au niveau régional. ...]]>

 

L’Instance Régionale de Débat Public (IRDP) est un dispositif régional créé en mars 2012. C’est Myriam Cau, vice-présidente « développement durable, démocratie participative et évaluation »  qui est à l’origine de cette organisation unique en France au niveau régional.

Cette instance de concertation ne prend pas de décision : les débats sont des temps de partage et d’échanges d’informations, de souhaits, de réflexions qui qualifient et éclairent les participants. Après une restitution finale des débats, l’objectif final est d’aider les politiques à faire les bons choix.

 

Comment s’organisent les débats ?

« La première possibilité ce sont des débats régionaux demandés par la Région et qui concernent les politiques ou des enjeux régionaux : des projets d’aménagements ou des travaux (à condition que la somme nécessaire au projet soit en dessous du montant qui nécessite de faire appel à la Commission Nationale de Débat Public –  CNDP).

La nouveauté c’est la possibilité d’organiser également des débats plus sociétaux alors que la Commission Nationale du Débat Public ne s’intéresse qu’à des projets d’aménagement ou d’équipements.

La deuxième alternative est pour les acteurs extérieurs de saisir la Région : collectivités locales, acteurs institutionnels voire associatifs. Ceux-ci peuvent demander l’organisation sur des débats d’enjeu infra régional et sur des sujets qui ne sont pas du ressort de la Région. Dans ce cas l’Instance Régionale de Débat Public apporte une assistance technique et opérationnelle, pour permettre que ce débat ait lieu avec toute la rigueur que l’on attend de la notion de débat public au sens de la CNDP ».

 

Des débats… sur quels thèmes ?

« Les thématiques sont extrêmement diverses.

Nous avons déjà traité des usages du numérique dans l’agglomération de Saint-Omer. Actuellement un grand débat régional sur l’alimentation est en cours depuis mars. C’est un sujet qui touche à la fois le social, l’environnemental et qui est par essence un débat de société avec des implications économiques très fortes.

Nous envisageons de mener ensuite un débat qui sera davantage de stratégie territoriale à propos de la création de nouvelles intercommunalités, suite à la dernière refonte de la carte des intercommunalités ».

 

Que représente la réussite de la mise en place de l’Instance Régionale de Débat Public ?

« Cela représente une exigence forte que la Région soit capable de porter des débats publics de grande ampleur avec une extrême rigueur dans l’association de tous les acteurs. Chacun peut s’exprimer soit par des moyens numériques, par des moyens écrits soit en participant à des échanges de toutes formes : des séances plénières d’information, des séances de travail plus participatives…

L’organisation doit afficher de la rigueur, du recul, la garantie de neutralité et la garantie d’accès à toute l’information et à toute l’expertise.

C’est une démarche de qualité unique en son genre, portée par une région. Et  un élément de plus dans une politique régionale de démocratie participative.

Cela permet de poser dans l’espace public des sujets qui sont des enjeux politiques ; chacun peut donc à la fois s’acculturer, se qualifier et apporter un éclairage qui va permettre aux élus ou décideurs de prendre les meilleures décisions possibles ».

 

Débat public sur l'alimentation au Quesnoy le 22 avril 2014

Débat public sur l’alimentation au Quesnoy le 22 avril 2014

Quels retours sur cette expérience ?

«Nous aurons davantage d’éléments bientôt avec les conclusions finales du débat public de Saint-Omer. Mais déjà sur la démarche de débat en elle-même, on sait qu’elle est extrêmement bien perçue. Beaucoup de citoyens de territoires ruraux ou de l’agglomération de Saint-Omer ont été extrêmement contents d’être consultés, satisfaits qu’on leur fournisse des informations et qu’ils puissent prendre le temps de formuler un avis en étant éclairés. Souvent dans les territoires non métropolitains les habitants se sentent éloignés des réflexions et des prises de décisions. Le débat public rapproche les citoyens des institutions.

Si on prend l’exemple du débat sur le numérique à Saint-Omer je constate que les participants proposent des choses de bon sens et pragmatiques ».

 

Le débat public régional fera-t-il des petits ?

« Si notre démarche est probante j’espère qu’elle donnera l’envie à d’autres régions de se lancer.

La CNDP elle-même réfléchit à l’évolution de son fonctionnement.  Elle utilise très souvent la formule des séances plénières d’information et quelle que soit la qualité des débats, je pense que cette forme d’exercice arrive un peu à épuisement et qu’il faut diversifier les formes et les modes pour aller chercher la parole de tous les citoyens. Peut-être que l’on amènera une forme de biodiversité dans la façon de construire des débats publics ; cela peut à la fois donner des idées à la Commission Nationale et si notre expérience fonctionne en région Nord – Pas de Calais, d’abord elle pourrait être mutualisée avec d’autres acteurs institutionnels régionaux et donner envie ailleurs… (Des débats existent dans d’autres régions mais  pas forcément avec l’étiquette Instance Régionale de Débat Public).

Ici dans le Nord – Pas de Calais nous envisageons de construire un dispositif au long cours et pourquoi ne pas imaginer qu’à terme ce dispositif puisse s’autonomiser ».

 

Plus d’infos sur le site de la Région

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Lancement du Débat public régional sur l’Alimentation http://elus-npdc.eelv.fr/2014/03/21/lancement-du-debat-public-regional-sur-lalimentation/ http://elus-npdc.eelv.fr/2014/03/21/lancement-du-debat-public-regional-sur-lalimentation/#comments Fri, 21 Mar 2014 16:07:50 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=7105 Et demain, qu’est-ce qu’on mange ? Le vendredi 14 mars 2014 était lancé au siège de Région le premier débat public régional sur l’alimentation. Ce débat, qui est une première régionale, a pour objectif d'enrichir la politique publique de l'Alimentation par le biais de la démocratie participative . ...]]>

Et demain, qu’est-ce qu’on mange ?

Le vendredi 14 mars 2014 était lancé au siège de Région le premier débat public régional sur l’alimentation. Ce débat, qui est une première régionale, a pour objectif d’enrichir la politique publique de l’Alimentation par le biais de la démocratie participative .
C’est pour cela que le lancement de ce débat a été présenté par le binôme Myriam Cau, Vice- Présidente en charge du Développement durable, de la Démocratie participative et de l’Evaluation et Jean-Louis Robillard, Vice-Président en charge de l’Alimentation, de la Régionalisation de l’agriculture et de la Ruralité.

L’objectif de ce Débat qui se déroulera sur 4 mois est de co-constuire une politique régionale de l’alimentation qui réponde aux besoins alimentaires des 4 millions d’habitants du Nord – Pas de Calais : une alimentation disponible à proximité, à un prix accessible, culturellement acceptable, sanitairement et nutritionnellement satisfaisante. Cette politique devra également prendre compte l’environnement actuel : augmentation du prix des transports, problèmes de santé engendrés par une nourriture trop riche, précarité, gaspillage, etc…

La démarche de concertation des parties prenantes a été engagée en octobre 2012. Depuis, plusieurs rencontres ont eu lieu, y compris dans les territoires, pour que chacun des acteurs (consommateurs, agriculteurs, associations, transformateurs, acteurs de la restauration collective et privée… ) puisse exprimer ses soucis de qualités, ses contraintes, ses besoins et envies…

Une ambiance électrique

Il était donc normal de s’attendre à un débat animé autour de cette question qui nous intéresse tous au plus au point : « Et demain, qu’est-ce qu’on mange ? »

Cependant, dès le début de la réunion, la tension était plus que palpable sous l’impulsion d’agriculteurs mobilisés depuis le midi sur le parvis du Conseil régional pour pour faire valoir leur vision de l’agriculture au slogan de « Laissez-nous travailler! ». Revêtus de leur blouson FNSEA, il étaient massivement mobilisés pour répondre selon eux à la vision évoquée dans un article de presse évoquant « la fin d’un système agricole… ».

Après des prises de parole quelque peu agressives, le débat a repris sa tonalité d’échange et d’écoute : il a pour but de rassembler des avis convergents ou non, des questionnements, des remarques… afin d’éclairer les différentes problématiques. Le débat public ne décide pas, il enrichit le regard du Conseil régional et de tous les acteurs rassemblés en recueillant des éléments de construction d’une politique publique régionale durable de l’alimentation.

GouvAlimentaire-© Jean-Luc CORNU_MG_8375 C1Près de 400 personnes étaient mobilisés et de nombreux intervenants ont souligné leur satisfaction de voir organiser un débat public permettant à tous de s’exprimer sur un sujet majeur tel que l’Alimentation.Dans la salle de nombreux sujets ont été évoqués : circuits courts, cantines scolaires, produits bio, artisanat, filières agricoles, exportations, marchés publics, normes, épiceries solidaires, crises sanitaires…

Cinq forums de débat sont prévus sur le territoire dans les mois qui viennent et donneront lieu à une restitution le 27 juin. Ces forums territoriaux sont les suivants :

LE QUESNOY – Mardi 22 avril de 18h à 21h au centre Lowendal
CALAIS – Jeudi 24 avril de 18h à 21h au Channel 
LILLE – Mardi 6 mai la Gare Saint Sauveur de 18 h à 21 h
ARRAS – Mercredi 14 mai à la Cité nature de 18 h à 21 h
LOOS-EN-GOHELLE – Mardi 20 mai à Culture Commune de 18 h à 21 h

 

L’ensemble des informations relatives au Débat public sont disponibles sur une plateforme participative dédiée sur laquelle il est possible de suivre le débat et d’y contribuer : http://www.participons.net

JL Robillard - Débat public Alimentation« Nous souhaitons que ce débat permette à chacun d’apporter sa contribution, de se sentir co-responsable de la manière dont nous décidons des modes de production – transformation – distribution et consommation qui permettent à tous d’accéder à une alimentation de qualité. Nous avons la conviction que c’est ensemble que nous pouvons contribuer à un développement équilibré du territoire régional et redonner maîtrise et autonomie aux acteurs du système alimentaire. »  Jean-Louis Robillard

 

 

Le Débat public était dans la presse :

La Voix du Nord : « Lancement chahuté du premier grand débat sur l’alimentation »

La Gazette des Communes : « Les Ch’tis mettent leur alimentation sur la table »

 

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Transition écologique : le rôle des régions en Europe et en France http://elus-npdc.eelv.fr/2013/09/26/transition-ecologique-le-role-des-regions-en-europe-et-en-france/ http://elus-npdc.eelv.fr/2013/09/26/transition-ecologique-le-role-des-regions-en-europe-et-en-france/#comments Thu, 26 Sep 2013 09:18:51 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=6439 Myriam Cau, Vice-Présidente du Conseil régional Nord - Pas de Calais, en charge du développement durable et de la démocratie participative a participé au récent congrès de l'ARF(19 et 20 septembre 2013 à Nantes). ...]]>

Myriam Cau, Vice-Présidente du Conseil régional Nord – Pas de Calais, en charge du développement durable et de la démocratie participative a participé au récent congrès de l’ARF(19 et 20 septembre 2013 à Nantes).

Elle exprime ici son point de vue sur la situation actuelle.

Inquiétude sur la réforme de l’action territoriale, les « Régions » en mode mineur

« Comme d’autres conseillers régionaux, j’étais présente pour Europe Ecologie Les Verts au congrès des régions de France à Nantes. Cet évènement annuel permet toujours de dresser un état des lieux du « fait régional » au regard de l’actualité politique. Cette année, l’inquiétude reste de mise.

Le mouvement EELV considère que les régions ont un rôle essentiel à jouer en Europe et en France pour initier et appuyer la transition écologique ; ce temps de congrès des régions de France offre un coup de projecteur décevant sur les évolutions récentes que connaissent les Régions : mise sous tutelle fiscale de fait, réduction des marges de manœuvre, arbitrages défavorables de la loi sur l’action territoriale. Mais les régions subsistent, les régions résistent, et ce sont bien elles qui portent le poids des grandes transformations stratégiques attendues : transition énergétique, aménagement durable des territoires, développement soutenable de l’économie, grandes anticipations… Force de constater qu’elles n’ont ni les moyens, ni la reconnaissance qui leur est dû à travers les choix gouvernementaux ou le travail des assemblées parlementaires.

photos ARF Myriam Cau 09 2013 écran

Nous avons pu constater une fois de plus dans ce congrès, le renforcement de l’idée des régions comme chef de file et ensemblier d’un grand bloc de compétence économie-formation. Ce leadership réel ne doit pas devenir la ligne frontière et de repli des régions dans une négociation où elles sont faibles face au poids des autres pouvoirs locaux et à leurs armées d’élus influents. Oui les stratégies d’accompagnement des mutations de l’économie sont portées par les régions, mais oui aussi les régions sont le fer de lance d’un aménagement équilibré et durable des territoires : planification régionales (SRADDT), schémas cadre environnementaux, numérique, transport, appui à la culture…

L’année dernière au Congrès des Régions nous dénoncions un acte de décentralisation très en deça des légitimes attentes de clarification et d’affirmation du fait régional, en parlant non plus d’un acte III mais d’un acte IIbis. Le bilan de l’année est encore plus décevant, la loi sur la modernisation de l’action publique territoriale reste un acte manqué, il a installé les métropoles mais pas l’équilibre et la simplification de pouvoirs territoriaux coordonnés. L’année 2014 devrait être celle du volet région-département de cette loi découpée en 3 volets. Elle appellera de notre part une immense vigilance, pour l’instant l’espoir demeure d’une confortation des régions qui est tout sauf acquis. Si le gouvernement n’a pas déjà sacrifié le fait régional, commettant de ce fait une erreur historique lourde à l’heure de la mondialisation, il va falloir qu’il nous le démontre.

Le propos très attendu de la ministre Mme Lebranchu lors du congrès a constitué une énième déception : un exercice de calinothérapie avec plus de mots que de faits tangibles, si ce n’est une annonce d’une transformation de la dotation de l’Etat de 900 millions qui serait remplacé par une ressource jugée dynamique 600 millions venant de frais de gestion de l’Etat remis aux régions et 300 millions émanant de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Enfin une hypothèque pesait sur le transfert aux régions du coût des primes d’apprentissage, on nous promet une compensation intégrale. Reconnaissons que l’histoire des transferts de compétences avec compensation nous incite à être prudents.

ARF Myriam Cau 09 2013 discussion

L’année 2014 s’annonce sous des auspices budgétaires difficiles puisque les collectivités territoriales vont être mises à contribution de la baisse globale des financements publics, dans une conjoncture économique atone. Pour Europe Ecologie Les Verts, cette année ne doit pas être une année blanche mais une année d’action pour la transition écologique, et en aucun cas l’année de l’austérité pour les territoires et les ménages. Des choix qui ne peuvent attendre doivent être faits, pour réorienter le transport, rendre plus robuste les territoires, transformer le modèle énergétique, engager le chantier de l’égalité des territoires et plus que jamais faire de l’environnement non un cadre de contrainte mais une formidable opportunité pour l’emploi et un mode de vie porteur de bien-être.

Au niveau national comme au niveau de nos régions, l’heure de vérité va être celle des choix budgétaires. Nous serons vigilants et force de proposition dans nos régions pour des budgets au service de l’action. Les élus écologistes ont de bons bilans dans les régions qui sont les lieux de l’action concrète, démontrant la viabilité de leurs solutions pour préparer l’avenir. »

communication de Myriam Cau et Guillaume Cros

Le blog de Myriam Cau   

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VISION 2040.La prospective régionale,comment ça marche? http://elus-npdc.eelv.fr/2013/07/31/vision-2040-la-prospective-regionalecomment-ca-marche/ http://elus-npdc.eelv.fr/2013/07/31/vision-2040-la-prospective-regionalecomment-ca-marche/#comments Wed, 31 Jul 2013 09:34:23 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=6363 VISION 2040 La prospective régionale, comment ça marche ? «Vision 2040 » c’est le nom d’un rapport présenté en juin dernier sur les travaux de prospective régionale. ...]]>

VISION 2040

La prospective régionale, comment ça marche ?

«Vision 2040 » c’est le nom d’un rapport présenté en juin dernier sur les travaux de prospective régionale.

La prospective c’est anticiper pour préparer l’avenir. Un exercice peu évident mais incontournable en nos temps de transition : il faut décider l’avenir que nous voulons.

Le rôle d’un Conseil régional étant de conduire des politiques publiques, il est normal que les élus s’interrogent sur le futur. La région Nord – Pas de Calais a choisi d’y travailler dans le cadre d’un projet collectif partagé.

Depuis 2008 a été créé le Collège régional de prospective. Il s’agit d’une plateforme de réflexion sur le futur de la région qui s’inscrit au coeur de la démarche prospective portée par le SRADDT.

Le collège de prospective répond à l’enjeu 6 du SRADDT « mobiliser la société régionale et renforcer la citoyenneté » et son objectif de « développer la prospective et l’évaluation ».

Son but ?

  • permettre d’éclairer l’action publique par l’apport d’expertises et d’expériences extérieures à l’institution ;
  • constituer un réseau d’acteurs pour diffuser les productions ayant lieu dans son sein ;
  • participer au rayonnement de la région vers l’extérieur en France et en Europe.

Son organisation ?

Le Collège régional de prospective organise ses travaux autour de 6 fabriques. Chaque fabrique correspond directement à un enjeu du SRADDT :

–         Investir la société de la connaissance et de la communication

–         S’ouvrir à l’Europe et au monde

–         Faire la différence en construisant et en valorisant nos spécificités

–         Surmonter les disparités

–         Reconquérir l’environnement et améliorer le cadre de vie

–         Mobiliser la société régionale et renforcer la citoyenneté

Myriam

Myriam Cau, Vice-présidente du Conseil régional en charge du développement durable, de la démocratie participative et de l’évaluation nous donne son point de vue sur le travail réalisé :

« C’est un exercice inédit à l’échelle de la mobilisation et à l’échelle d’une région. Les intelligences individuelles rassemblées ici interrogent le futur et notre capacité à inventer un nouveau monde. De ce point de vue nous sommes une région innovante. Dans le Nord – Pas de Calais nous nous appuyons sur une histoire et une expérience ainsi qu’une connaissance du terrain. Nous faisons de la perspective embarquée car nous essayons d’emmener un maximum de gens avec nous.

La prospective est nourrie par des capacités individuelles à se projeter dans le futur. A partir de cela nous devons pouvoir créer une capacité de projection collective, chercher un destin commun à construire ensemble. Pour cela il faut faire face à nos peurs et avoir confiance en soi, en un territoire, en une région qui a rassemblé, pour se projeter dans l’avenir. Pour moi c’est cela la résilience : c’est croire qu’on est capable de quelque chose et que chacun individuellement l’est, et que collectivement on va pouvoir faire des choses ensemble.

L’exercice de prospective doit se poursuivre dans la durée, avec ténacité et en continu. Il sera concluant si nous sortons du jargon technocratique, si nous sommes capables de faire de la prospective appliquée, avec les gens. Que la prospective soit appropriable par tous.

Imaginer l’avenir doit être à la portée de chacun dans cette région.

Afin de continuer ce travail de prospective, nous allons dans  un premier temps, nous attaquer à des chantiers qui sont déjà lancés ou juste lancés : les nouveaux espace-temps, la mer comme horizon partagé, l’autonomie alimentaire, la mobilité pour tous, les relations intergénérationnelles et l’égalité des territoires. »

 Voir le blog de Myriam Cau

Des éléments complémentaires seront mis en ligne à la rentrée sur le site de la Région NPDC

 

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Budget 2013 : Développement durable, Démocratie participative (présentation de la VP) http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/20/budget-2013-developpement-durable-democratie-participative-presentation-de-la-vp/ http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/20/budget-2013-developpement-durable-democratie-participative-presentation-de-la-vp/#comments Thu, 20 Dec 2012 16:12:24 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=5430 Intervention complète à venir. - Support de la présentation de Myriam Cau. ...]]>

Intervention complète à venir.

Support de la présentation de Myriam Cau.

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Budget 2013 : Développement durable, Démocratie participative http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/19/budget-2013-developpement-durable-democratie-participative/ http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/19/budget-2013-developpement-durable-democratie-participative/#comments Wed, 19 Dec 2012 10:14:54 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=5331 Intervention de Jean-Louis Robillard sur le budget 2013 Développement durable, Démocratie participative et Évaluation. ...]]>

Intervention de Jean-Louis Robillard sur le budget 2013 Développement durable, Démocratie participative et Évaluation.

Monsieur le Président,

Madame la Vice-présidente,

Chers collègues,

 –

Les crises sont des moments difficiles à vivre au quotidien, notamment pour les plus fragiles d’entre nous. Elles constituent également un passage, celui où l’on se dépouille du modèle ancien et où l’on construit le monde nouveau.

La politique de Myriam Cau nous propose des leviers qui nous aideront à y faire face.

 

Notre crise actuelle est multiple :

 

– Crise financière tout d’abord :

Et cela nous impose plus que jamais d’optimiser les politiques publiques car tout euro engagé doit apporter des résultats. Un pilotage plus précis de nos politiques doit nous orienter vers un développement plus durable et d’amorcer la transition nécessaire.

La politique de Myriam Cau met à notre disposition les outils nécessaires à la fois pour évaluer, observer, anticiper et expérimenter, bref tous les outils permettant de mieux piloter nos politiques. Par exemple, le Collège Régional de prospective, les Rencontres du Nouveau Siècle ou tout le travail d’évaluation.

 

– Crise de la politique et la citoyenneté, ensuite :

Cela nous invite à réfléchir à une vie démocratique différente, plus participative.

Faire de la politique autrement, cela signifie de soutenir les démarches de démocratie participative. L’Instance régionale de débat public nous y aidera ; mais toute la politique de démocratie participative est mbilisable.

 

– Crise du modèle de développement  :

La résolution de la crise de notre mode de développement ne se fera pas sans ce qu’il convient d’appeler « la résilience » des territoires.

 

Pour construire de nouvelles trajectoires, de nouveaux chemins vers le développement des territoires, la Région, par sa fonction ensemblière, prospective, et de diffusion des données, joue pleinement son rôle d’appui à la résilience des territoire, notamment grâce à la politique Développement durable.

 

Cette capacité des territoires à résoudre les chocs auxquels ils sont confrontés doit être outillée ; c’est le rôle de l’observatoire régional en partenariat avec l’INSEE, des études prospectives menées, du système d’information géographique …

 

La politique « Développement Durable, Prospective et Evaluation », animée par Myriam CAU, est déterminante si l’on ne veut pas reproduire les trajectoires de développement passées mais au contraire, inventer un avenir prometteur et soutenable pour les générations de jeunes qui ont aussi le droit de vivre demain dans un monde où leur épanouissement personnel ne sera pas fait uniquement d’incertitudes.

 

En conclusion, je rappellerai qu’il s’agit, certes, d’un petit budget,  mais un budget maintenu, et surtout qui nourrit nos ambitions de Région innovante.

Enfin, je tiens à vous redire que si le budget Développement durable est indispensable, il n’est cependant qu’un budget levier, un budget d’incitation pour l’ensemble des politiques régionales : à chacun de se mobiliser avec les outils que la Vice-présidente met à notre disposition pour qu’ils concrétisent nos espoirs.

 

Je vous remercie.

 

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Dispositif chercheurs-citoyens : l’Association Hors-Cadre développe ses actions dans les prisons http://elus-npdc.eelv.fr/2012/07/25/dispositif-chercheurs-citoyens-lassociation-hors-cadre-developpe-ses-actions-dans-les-prisons/ http://elus-npdc.eelv.fr/2012/07/25/dispositif-chercheurs-citoyens-lassociation-hors-cadre-developpe-ses-actions-dans-les-prisons/#comments Wed, 25 Jul 2012 08:09:09 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=4363 Deuxième année déjà pour le dispositif \"chercheurs-citoyens\". Lancé par Sandrine Rousseau en 2011,  il a pour objectif la promotion de programmes de recherche reposant sur une collaboration entre laboratoires et associations. L’enjeu est de renforcer le dialogue entre chercheurs et citoyens, entre sciences et société. ...]]>

Deuxième année déjà pour le dispositif « chercheurs-citoyens ». Lancé par Sandrine Rousseau en 2011,  il a pour objectif la promotion de programmes de recherche reposant sur une collaboration entre laboratoires et associations. L’enjeu est de renforcer le dialogue entre chercheurs et citoyens, entre sciences et société.

L’un des projets développés en 2011 est  « Le jeu d’orchestre ». Il propose de faire jouer ensemble des musiciens et des détenus dans des établissements pénitentiaires. Un exemple d’activité parmi d’autres,  car il est essentiel si l’on veut envisager et favoriser la réinsertion des personnes privées de liberté, de les encourager à avoir des projets orientés vers l’avenir  :  travail, formation, développement personnel…

Marc Le Piouff, chargé de mission Culture- Justice Nord – Pas de Calais, exerce ses fonctions au sein de l’association Hors-Cadre. Il collabore dans ce projet avec Marie-Pierre Lassus, enseignante-chercheuse en musicologie et responsable du Master Arts (Lille 3). Ils nous expliquent leur travail.

Quel est l’objet du projet  « le jeu d’orchestre » ?

« Le projet « Jeu d’Orchestre » consiste à mettre en place un orchestre participatif composé de 20 musiciens environ, citoyens, chercheurs sociologues, philosophes, étudiants en art. Ils se rendent dans des établissements pénitentiaires. Le principe est d’organiser avec les détenus un espace participatif commun entre les musiciens et les non musiciens, un  dialogue s’instaure autour de la musique. Après une journée passée ensemble, une représentation a lieu au cœur de la prison. Le résultat est fabuleux : tous les participants sont embarqués par le collectif et la musique. Ils se  regardent,  s’écoutent.  L’espace contraint se libère. La situation d’exclusion se fait moins pesante pendant un moment. Les personnes d’habitude infantilisées et ne prenant aucune décision peuvent choisir un instrument, en jouer avec d’autres personnes… Ce n’est pas seulement un accès à la culture, c’est une réelle participation à une action. »

Cette initiative peut-elle changer l’image des détenus ?

« Les choses peuvent changer surtout pour le public extérieur.  Quand on est assis pendant plusieurs heures à côté d’une personne incarcérée,  la proximité est  importante. Durant les temps de pause s’instaure une discussion.

L’espace de liberté créé pendant un moment crée une émotion énorme. Les questions se posent quand les intervenants sortent de l’établissement pénitentiaire : qu’ont-ils apporté  et laissé derrière eux ? Il y a la force du vécu, une responsabilité, une envie de revenir… Les intervenants repartent différents.

A travers cette expérience on peut changer le regard des gens sur les personnes détenues. Il ne s’agit pas de dire « il ou elle est innocente »  mais de voir autre chose que la culpabilité, d’autres facettes. Sinon cela empêche toute réinsertion possible.

En Espagne par exemple on ne travaille pas uniquement sur la punition mais également sur la réinsertion  en imaginant des dispositifs à la sortie.

En France on observe un manque à ce niveau. L’association « Parcours de femmes » accompagne les femmes à leur sortie de prison, les héberge et les aide dans leurs démarches… C’est quelque chose qui demande à être multiplié.  Laisser les gens sortir tout seul, c’est pratiquement l’échec assuré ;  il y a des mineurs seuls au monde. Quand on est un enfant de 14 ans seul au monde, ou rejeté complètement par sa famille. Que fait-on ? Comment peut-on imaginer se réinsérer quand on n’a personne. Bien sûr, il y a des foyers, mais ce qu’il faut c’est  l’accompagnement d’une personne en qui on a  suffisamment confiance, pour pouvoir s’en sortir. »

En quoi le dispositif chercheurs- citoyens vous aide particulièrement ? Correspond-il à un manque auquel vous étiez confrontés dans ce genre de projet ?

« Le travail est développé conjointement par l’Université Charles de Gaulle (Lille 3), l’association Hors-Cadre et le Centre de formation et de thérapie italien Esagramma (qui travaille avec la musique) , en partenariat avec la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires Nord – Pas de Calais, Picardie,  Haute-Normandie.

C’est un programme du genre « recherche/action ». Nous ne sommes pas dans un laboratoire à observer des rats… Nous nous mettons en danger dans une rencontre avec un public d’égal à égal. C’est l’enjeu. C’est une démarche nouvelle et qui a du sens. C’est la première fois, (je pense ?) qu’une Région s’associe à ce genre de projet.

Les projets de recherche que nous proposent les universités sont en général plus axés sur la science que sur la citoyenneté, alors quand a paru l’idée du  programme chercheurs – citoyens nous avons  immédiatement regardé de quoi il s’agissait et nous avons trouvé que cela correspondait  complètement  avec ce que nous avions commencé à mettre en  place  avec les étudiants du Master Art.

Relier l’art et la citoyenneté, et la pratique de la musique n’est pas quelque chose qui est pensé véritablement dans les programmes de recherche et  nous pensons qu’il y a des choses à faire dans ce domaine.

Ce programme nous permet de réfléchir à la question de  l’éthique et de l’art avec des applications très concrètes,   et non pas dans l’absolu en réfléchissant depuis son bureau… Ici nous allons sur le terrain : dans les centres de détention. Et c’est concret. Cet aspect là du dispositif va apporter du nouveau à la recherche. Trop souvent la  recherche scientifique pure et dure (même si bien sûr elle est nécessaire) est favorisée. Quant à l’interaction entre recherche et société, elle est souvent dévalorisée.

L’exigence du programme chercheurs-citoyens va dans le même sens que celui de l’association Hors-Cadre : faire collaborer l’université avec une association. Lors de la présentation de notre projet, nous étions sceptiques et nous pensions que les sujets les plus  scientifiques seraient développés en priorité. Mais nous avons de suite une très bonne écoute et un excellent accueil.

Maintenant il faut trouver des solutions pour que le projet continue… »

Site de l’association Hors-Cadre ici 

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