Séance Plénière des 5 et 6 juin 2014 – Les contrats étudiants

Horizon 2020

Question de Marielle  CUVELIER à Sandrine ROUSSEAU, Vice Présidente Enseignement Supérieur et Recherche.

Marielle Cuvelier :
« La question concerne le dispositif « contrat étudiant » voté par notre Assemblée régionale en octobre 2013, pour lequel une enveloppe de 700 000 euros a été réservée. Elle s’adresse à Madame la Vice-présidente Sandrine ROUSSEAU.
C’est une nouveauté, le Nord – Pas de Calais étant la première région à s’engager dans ce type de démarche avec cette ampleur. L’enjeu annoncé était, d’une part, de permettre aux étudiants d’avoir un complément de revenus sans mettre en péril le bon suivi de leurs études et, d’autre part, d’aider les universités à développer des activités utiles sur leur campus et dans les services rendus.
Concrètement, l’expérimentation visait les six universités publiques à raison de 5 à 10 heures par semaine. Les contrats concernaient divers types de missions : tutorat et accompagnement, médiation et accueil, vacation pour les services culture, aide spécifique aux étudiants en situation de handicap, accompagnement à la maîtrise des ressources numériques ou encore animation des campus et des installations sportives.
Notre groupe a, bien entendu, soutenu cette initiative proposée par Madame ROUSSEAU, considérant qu’il est indispensable que la région prenne sa part dans la lutte contre la précarité étudiante et contre le décrochage à l’université pour raison économique.
À quelques semaines de la fin de l’année universitaire, pouvez-vous nous donner quelques éléments de bilan sur le plan quantitatif et surtout qualitatif ? Quelle suite pensez-vous donner à ce dispositif ?
Merci. »
Réponse de Sandrine ROUSSEAU
« Merci beaucoup, merci aussi de me permettre de mettre en lumière ce dispositif qui a eu énormément de succès, précisément parce que c’est un dispositif unique en France et qui a donné lieu à un bilan récent avec les universités et les étudiants ; un bilan extrêmement positif a été fait, raison pour laquelle, aujourd’hui, nous sommes ici en plénière et que nous en parlons, puisqu’il s’agit de le poursuivre dans les années qui viennent.
Les universités ont retiré une très grande satisfaction de ces emplois qui leur ont permis d’aller sur des missions qui n’étaient pas couvertes par les emplois statutaires qu’elles possédaient, à savoir : l’aide à la réussite, l’accompagnement des étudiants, la réalisation, par exemple, de documentaires pour les universités, le
soutien et l’accompagnement des associations étudiantes.
Tout cela représente un plus pour les universités et pour les étudiants en grande difficulté, cela permet d’avoir une vraie politique de lutte contre le décrochage et l’accompagnement. C’est un plus aussi pour les personnels des universités qui voient là un relais bienvenu pour des missions qu’ils n’arrivaient pas à effectuer. C’est également un plus sur la qualité de vie sur les campus, puisque cela permet de lutter contre un phénomène assez répandu notamment dans les trois premières années : l’isolement des étudiants sur les campus.
Enfin, c’est une satisfaction du côté des étudiants, puisque ces emplois de 5 à 10 heures/semaine sont un complément de revenus de l’ordre de 250 euros par mois, cela ne permet pas de remplacer les bourses, mais cela permet utilement de les compléter. Ces emplois sont sur les campus, il n’y a donc pas de temps de trajet, et
ils sont en lien avec les études ; ce sont même des emplois qui permettent d’améliorer leurs conditions de réussite.
Je voulais terminer en vous disant que ce dispositif, une fois n’est pas coutume, a même été relayé largement par la presse, puisqu’il a fait l’objet d’un 20 heures de TF1, suite auquel j’ai reçu un SMS d’un président d’université qui m’a dit la chose suivante : «Merci encore pour ces emplois étudiants, cela fait plaisir de voir des étudiants heureux au journal de 20 heures dans notre région».

Permettez-moi de continuer cette politique encore et au moins jusqu’à la fin du mandat »

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