Intervention de Sandrine Rousseau sur l’industrie automobile et le projet régional du véhicule électrique

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Séance commune CESER / Conseil régional sur l’industrie automobile et le projet régional du véhicule électrique

« L’idée est de passer du modèle dominant d’une voiture individuelle à une voiture partagée exactement comme on n’imaginait pas que le vélo il y a 15 ans puisse être un objet collectif. Aujourd’hui tous les V’Lille, ou autres… dans les villes montrent que cela peut devenir un objet partagé, de même que nous avons construit des routes pour développer  l’automobile et nous la puissance publique nous avons fortement accompagné cela, il faut aujourd’hui que nous accompagnions les voies réservées pour de nouveaux usages de la voiture, et la voiture, nous le pensons, va devenir non plus un objet de possession mais un objet de partage de location et un des éléments d’une chaîne de la mobilité.

C’est la raison pour laquelle nous devons absolument accompagner la diversification du secteur automobile et de la filière dans son ensemble et j’insiste sur la filière dans son ensemble. Souvent les aides publiques s’appuient sur les constructeurs automobiles et éventuellement sur les sous traitants, assez peu finalement sur les garagistes par exemple, ou sur des activités associées qui peuvent voir aussi leurs activités profondément se modifier avec la mutation du secteur.

Si on prend l’exemple de la voiture électrique, qui nécessite moins d’entretien que la voiture thermique et donc les garagistes vont sans doute voir leur activité profondément modifiée. L’emploi dans ce secteur là est aussi important que dans le reste de la filière automobile.

Sur la diversification il faut que l’on pense et que la recherche s’appuie sur quelle diversification pour l’industrie automobile. Les compétences, et cela a été montré dans différents sites industriels en Allemagne, en France et ailleurs en Europe, les compétences utilisées et développées par les salariés de l’automobile sont nécessaires et sont précieuses pour le développement de filières, type éolienne, photovoltaïque dont nous ne pouvons pas imaginer que nous dépendions à  moyen et long terme autant qu’aujourd’hui des exportations chinoises en la matière, donc nous devons aussi développer ça comme le démontage ou le recyclage de la voiture.

Tout cela doit se faire avec un soutien affirmé aux salariés de la filière, un soutien sur les formations et dans ce domaine nous devons avancer avec les chercheurs pour voir précisément quelles sont les compétences dont nous avons besoin et sur lesquelles nous pouvons appuyer des changements de métier au sein de la filière et dans la diversification de cette filière, mais aussi pour sécuriser les parcours de formation.

Et  sur la recherche je retiens votre proposition – Monsieur Martin (PSA Peugeot Citroën) – d’un cluster autour de la voiture. Je vous propose même de le faire autour de l’écomobilité précisément pour accompagner ce choc de consommation que nous appelons de nos vœux et pour que le Nord – Pas de Calais soit un démonstrateur, que la filière automobile a de l’avenir. Pas sur le modèle que nous connaissons depuis 30 ans, sur un nouveau modèle et un modèle qui soit un élément d’une chaîne de mobilité beaucoup plus large. »

 

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