Intervention de Sandrine Rousseau sur le budget 2012 formation professionnelle

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Projet de budget 2012 « Formation permanente et professionnelle »

Intervention du Groupe Europe Ecologie – Les Verts

Sandrine Rousseau

 

 

 

Avant toute chose nous souhaitons au nom du groupe Europe Ecologie – Les Verts saluer trois des démarches engagées par le vice-président au cours de l’année 2011.

En premier lieu, et parce que c’est la plus imposante des trois, le CPRDFP (contrat de plan régional de développement des formations professionnelles) et la large concertation qui a précédé son écriture. Nous souhaitons en effet souligner le travail effectué de diagnostic, de dialogue et de mise en musique de l’ensemble des partenaires et des acteurs que ce contrat de plan a nécessité.

Les objectifs généraux de ce contrat de plan sont des facteurs de progrès pour notre région : l’élévation pour tous du niveau de qualification, le développement des liens entre formations professionnelles infra bac et enseignement supérieur, l’accès de tous aux formations qualifiantes et l’attention particulière donnée à la transformation écologique et sociale de notre région.

Nous sommes entrés dans la phase de réalisation concrète qui s’appuie sur la mise en place du CCREFP (Comité de coordination régional de l’emploi et de la formation professionnelle). Une commission s’y crée consacrée à la transformation écologique et sociale. C’est une dynamique essentielle, dans laquelle notre Groupe compte tout particulièrement s’investir. De même, nous serons attentifs aux travaux menés quant à la labellisation du service public d’orientation évoquée dés la première réunion du CCREFP.

 

En second lieu, le groupe Europe Ecologie Les Verts se réjouit que soit entamée la mise en œuvre opérationnelle de la délibération que nous avons votée concernant le service public régional de formation professionnelle. En effet, depuis que la procédure Marché a été initiée dans le domaine de la formation nous avons constaté ses limites. Elle ne prend pas en compte l’environnement partenarial avec des organismes de formation qui partagent les mêmes préoccupations que nous, notamment d’adaptation aux problématiques territoriales, d’innovation dans les réponses apportées aux besoins. C’est une perte sensible de richesse et de compétences partagées entre les commanditaires et les organismes de formation.

Gageons que les réponses qui nous seront proposées nous permettront de rétablir un équilibre, tout en respectant les règles de mise en concurrence et d’égal accès des organismes de formation devant la commande publique.

Enfin parce que c’était une revendication forte du monde étudiant, nous saluons l’alignement du montant des bourses sur critères sociaux destinées aux étudiants des formations sanitaires et sociales sur les bourses allouées par le CROUS. Cela constitue à nos yeux un progrès important et un signe fort envoyé aux étudiants de ce secteur.

 

Au-delà de ces avancées, notre groupe tient à exprimer plusieurs remarques et sujets appelant notre vigilance.

Un premier point de vigilance : ne pas réduire les questions de formations aux seuls objectifs professionnels. La formation est un tout, incluant l’éducation permanente et l’acquisition de compétences permettant d’accéder à la vie citoyenne, culturelle, sociale. A ce titre, nous réitérons notre appui aux programmes de soutien à la vie associative et au fonds d’insertion Jeunes. Ce dernier dispositif, mis en place récemment dans le prolongement de l’ex-programme Horizons, mériterait d’ailleurs de faire l’objet d’études détaillées sur son impact de terrain, notamment en milieu rural, où la recherche des cofinancements est souvent plus difficile.

Concernant enfin les états généraux pour l’emploi des jeunes, si les réflexions et actions en cours pour leur tracer des chemins d’insertion professionnelle sont à saluer et à soutenir, je tiens à insister sur une autre priorité tout aussi majeure en direction des personnes les plus éloignées de l’emploi. Jeunes ou moins jeunes ou encore femmes en situation difficile, ils sont 327 000 dans notre région à être inscrits à Pôle Emploi. Près de la moitié d’entre eux sont des chômeurs de longue durée, qui cumulent des facteurs aggravants de marginalisation professionnelle et vivent une situation sociale aux conséquences désastreuses, pour eux et leur famille. Nous avons le devoir de dessiner des pistes d’avenir pour ces personnes. Pistes qui passent par l’accès aux compétences clé, par des dispositifs innovants, accessibles et articulés aux dynamiques locales et aux champs de l’économie sociale et solidaire.

L’enjeu est de pouvoir proposer des parcours – y compris des parcours très longs quand la situation l’exige – permettant de revenir durablement vers l’emploi et aussi de s’inscrire dans une dynamique de formation tout au long de la vie.

Enfin, n’oublions pas que toute politique doit être évaluée. Dans cette évaluation des effets produits nous sommes attachés à la participation active des publics auxquels nous nous adressons.

 

Nous savons que vous partagez ces préoccupations et que l’Exécutif Régional aura à cœur de soutenir ces orientations. Soyez assuré de notre soutien vigilant.

Je vous remercie.

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