Budget 2012 aménagement du territoire, environnement et plan climat

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Ces informations sont issues de la séance plénière du Conseil régional de décembre 2011 consacrée au budget 2012.

 

 

Vous pouvez lire en ligne ici, ou  vous pouvez  télécharger ici la présentation faite par Emmanuel CauVice-président en charge de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Plan Climat

 

 

Vous pouvez lire ci -dessous l’Intervention de  Myriam Cau  au nom du Groupe Europe Ecologie Les Verts sur  ce budget.

 

Séance plénière du 14 décembre 2011

Groupe Europe-Écologie – Les Verts

Intervention de Myriam CAU

Aménagement du territoire, environnement

et plan climat.

Monsieur le Président, chers collègues

 

Nous saluions, l’année dernière, le retour de la délégation réunissant  « la politique Environnement » et « la politique d’Aménagement  du territoire » du conseil régional. Après l’année écoulée et au regard de ce que nous a présenté Emmanuel Cau pour 2012, cette transversalité tire incontestablement notre Institution vers le haut.

 

Une hauteur qui est au cœur de la conversion écologique et sociale du Nord-Pas de Calais que nous appelons de nos vœux, une conversion qui est synonyme de changement. Changement qui n’est pas la nature première de L’Homme.

 

En effet, au-delà de nos ambitieux schémas, au premier rang duquel se positionne la Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire, de notre volonté affichée, des objectifs fixés… la concrétisation de ceux-ci, secoue bien souvent nos vieilles habitudes que nous dénonçons dans ces mêmes schémas. De la volonté planifiée à l’action concrétisée, voilà tout l’enjeu de cette politique qui marche sur  ses deux jambes.

 

Depuis 1 an, les évolutions en ce sens sont prégnantes.

 

Pour exemple :

Nos trois fonds territoriaux collent désormais « en temps réel » aux priorités régionales. Ces projets d’intérêts régionaux ou infrarégionaux prennent du temps ; plusieurs années ; néanmoins à leur concrétisation, l’intervention régionale ne se justifie que s’ils demeurent au-delà des obligations régaliennes du moment (thermique par exemple) et au cœur de nos priorités (densité, mixité, accessibilité, gouvernance…). Les conférences partenariales qui se sont tenus ces derniers jours ont appuyé cette exigence et augurent une nouvelle approche de ces fonds.

 

Une politique Pays révisée qui progressivement  recentre son soutien aux projets des territoires ruraux sur les grandes priorités régionales ; une gouvernance où le conseil de développement reprend toute sa place.

 

Des parcs naturels qui renforcent leur place de territoire d’excellence régionale, d’exemplarité…des référentiels territoriaux vivants. Ce qui n’est pas simple. Pour exemple le combat du foncier n’est pas encore totalement gagné ;  que ce soit dans la mise en œuvre des nouvelles chartes pour Scarpe Escaut ou l’Avesnois ou pour le renouvellement du label des Caps et Marais d’Opale. Fort heureusement de nouvelles démarches portées par ENRx ouvrent les champs du possible, VUQ ou Vers un Urbanisme de Qualité, RENOUER ou Renouvellement urbain et écologique des espaces ruraux. Ces opérations secouent les bonnes vieilles mauvaises réponses à l’aménagement. Densité, centralité et écologie viennent enfin au cœur des débats de ces territoires.

 

Le renforcement de notre ingénierie interne : La mission d’aménagement régional pour la cohérence des révisions des SCOT, des interPLU, des PLU…éco-conditionnant dorénavant l’intervention régionale

La cohérence d’intervention des acteurs du foncier : EPF, SAFER au travers de nos nouvelles conventions priorisées.

 

Nous ne pouvons que saluer cette dynamique convergente vers nos principales priorités.

 

Dynamique convergente, qui m’amène à une autre, au Plan 100 000 logements.

 

Notre Région a été la meilleure de France pour la mobilisation et la concrétisation de la Rénovation Urbaine, fort de ce succès que nous avons tiré vers la performance écologique nous remettons l’ouvrage sur le métier. Sans crainte, pourtant le défi est grand et le contexte bien différent : l’ANRU n’en est pas, ce ne sera que de la réhabilitation,  et 80% du parc est potentiellement concerné et c’est une première nationale !

Convergence des politiques régionales, convergences des services sous la responsabilité du DGS (Action économique, Formation initiale et professionnelle, aménagement du territoire, rénovation urbaine, environnement), synergie et convergence des acteurs (territoires, financiers, entreprises…), convergence des moyens pour aboutir dès février 2012 a une délibération cadre et au déploiement sur 3 territoires tests. Le défi est audacieux, l’enjeu énorme : social, économique, environnemental ; et l’aventure passionnante. De tous nos grands projets, c’est probablement celui-là qui représentera le mieux aux 4 millions d’habitants la conversion en marche de notre région.

 

Et puis je n’oublie pas cette grande respiration que nous offre le Plan forêt régional, projet phare de la Trame verte et bleue régionale. Au-delà des rêves enchantés et des mythes qu’il fait germer dans l’esprit des petits et de grands, les gens du Nord-Pas de Calais l’imaginent bien concret, pour eux : entre randonnées et découvertes, entre paysage et sport, entre bois énergie et emplois…

Il y a des besoins essentiels que l’on oublie parce qu’on y a plus accès, en Nord-Pas de Calais, la forêt est de ceux-là. C’est pour cela que toute notre assemblée l’a voté à l’unanimité, c’est pour cela que toute notre assemblée le porte.

Ce plan ce veut accueillant, progressif, respectueux des uns et des autres, mais ce plan constitue un grand changement qu’il nous faut accompagner. Avec du temps (mais pas trop), avec de la pédagogie bien sûr, avec des mesures adaptées (c’est le cas), mais surtout avec l’engagement de tous (c’est l’esprit du manifeste).

Un projet pour tous et tous pour un projet. Une Région en pleine accord avec son temps et ses habitants, une Région qui ose le changement.

 

A l’heure où l’Etat confirme cette certaine vision de l’aménagement du territoire (SRCAE, SRCE) émanant du Grenelle, mais à l’heure où l’Etat se désengage de l’environnement (désengagement confirmé par les amendements UMP sur cette politique en faveur de la réduction de la dette). Nous rappelons que l’environnement ne peut être sacrifié au nom de la finance ou de la crise, qu’il est un élément de réponse de cette crise.

Notre Région, par expérience ne le sait que trop et c’est pour cela que nous maintenons cette politique cohérente « Aménagement du territoire » et « environnement » et les moyens qui y sont associés.

 

Emmanuel Cau nous propose de converger vers ce changement, de nous engager dans de  grands projets moteurs pour notre région ;  il a pour notre Région Nord-Pas de Calais une belle ambition. Nous lui apportons notre confiance, merci d’apporter la vôtre.

 

 

Je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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