Préserver les terres agricoles

Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de septembre 2010

Avant de prendre une décision importante, certains peuples amérindiens avaient coutume de s’asseoir pour réfléchir aux conséquences de leur choix pour la septième génération après eux. Notre société change si vite que sept générations, c’est beaucoup… Et si nous nous projetions dans deux générations ?

En 2060, les Haut-Normands auront-ils besoin de routes dont ils devront encore payer la facture alors que le pétrole sera devenu un luxe ? Auront-ils besoin d’électricité nucléaire alors que des sources d’énergies renouvelables, plus performantes et moins coûteuses seront accessibles ?

Ce qui est sûr, c’est qu’ils auront besoin de se nourrir ! Sainement et à proximité…

Il est donc de notre responsabilité aujourd’hui de préserver nos terres et productions agricoles de plusieurs dérives :
celle de la «bétonisation» des sols – victimes de l’étalement urbain – qui soustrait chaque année des hectares de bonnes terres ;
celle de la stérilisation des sols (sans parler des dégâts sur la qualité de l’eau et notre santé) par l’utilisation de pesticides et intrants de synthèse ;
celle d’une agriculture productiviste qui s’est rendue prisonnière des fluctuations des marchés internationaux.

En tant qu’élus, nous sommes les garants de la bonne gestion de nos territoires, mais aussi les architectes de leur devenir. Montrons l’exemple au niveau régional en incitant à préserver les terres agricoles de constructions ou d’exploitations nocives.

Perrine Hervé-Gruyer

Remonter