Pour une transition écologiste de l’impôt

Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » d’octobre 2013

La fiscalité française, conçue à l’époque révolue du plein emploi et d’une croissance élevée, est injuste et mal adaptée. Elle prend trop à celles et ceux qui ont peu, trop peu à celles et ceux qui ont beaucoup.

Il faut repenser l’impôt. Taxer d’avantage ce que nous voulons moins : ce qui pollue notre atmosphère, nos poumons et notre économie (gaz à effet de serre, diesel, spéculation). Taxer moins ce que nous voulons plus : le travail.

C’est la logique de la contribution climat-énergie : proposer un transfert de fiscalité.

Les gains générés permettront de gagner du pouvoir d’achat (isolation des logements, transports collectifs bon marché), mais aussi de créer des emplois dans le bâtiment et les énergies renouvelables.

La facture énergétique de la France vis-à-vis de pays étrangers est de 70 milliards d’euros par an, contre 20 milliards il y a 12 ans : une saignée mortelle pour notre économie.

Une évolution écologiste de notre fiscalité nous donnera les moyens d’agir contre une économie punitive qui détruit l’emploi et la planète.

Consommer moins d’énergie, c’est bon pour la planète, notre santé, le porte-monnaie des ménages et celui de la France.

Une fiscalité écologique n’est pas une punition : c’est la solution pour un impôt plus juste, un outil pour adapter notre économie aux enjeux du 21ème siècle, un levier pour créer de l’emploi durable et local.

David Cormand

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