Nucléaire : Ce sont les conditions de travail de la sous-traitance qu’il faut mettre en procès, pas leurs dénonciateurs !

 

Demain, 14 octobre, Philippe Billard, employé de la filière nucléaire par un sous-traitant d’EDF de la centrale de Paluel passera de nouveau devant le tribunal des Prud’hommes de Rouen.

 

A plusieurs reprises, en tant qu’élu du personnel, Philippe Billard a dénoncé l’exposition aux rayonnements des salariés sous-traitants : fin de non-recevoir de la part de son employeur Endel (groupe GDF-Suez).

Son refus du travail « nomade » de site en site s’est conclu par un départ forcé de l’entreprise ; même la demande de réintégration de l’Inspection du Travail n’a pas trouvé d’écho positif auprès de son employeur.

 

Pour Philippe Billard, ce sont des privations de salaires, de primes, une mise à l’écart de ses collègues, un préjudice moral patent.

Pour nous tous, c’est le risque que les lanceurs d’alerte se taisent, que la résignation l’emporte.

Jusqu’à quand ? Jusqu’où ? Jusqu’à ce que les conditions de travail insoutenables imposées par cette industrie se traduisent par une nouvelle catastrophe sanitaire ?

 

Nous le savons, notre parc nucléaire est vieillissant, les périodes de maintenance sont réduites par souci de rentabilité, les personnels affectés à ses travaux ne bénéficient pas d’une protection et d’un suivi médical suffisants, les risques s’accroissent toujours plus.

 

Philippe Billard a osé tirer la sonnette d’alarme. Pour que l’intérêt général prime sur les intérêts financiers.

 

Le groupe des élu-e-s régionaux Europe Ecologie lui apporte tout son soutien.

 

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