L’EPR : un instrument du déclin économique de la Haute-Normandie

Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de mai 2010

Alors que le Débat Public sur le Projet de construction d’un nouveau réacteur nucléaire EPR Penly 3 est en cours, la décision a déjà été annoncée par Nicolas Sarkozy. Pourtant, avant de lancer ce nouvel EPR, l’engagement avait été pris d’attendre le retour d’expérience de l’EPR 2, à Flamanville. Or, celui-ci n’est toujours pas terminé.

Pendant ce temps là, l’EPR 1, en Finlande, accumule les retards et les surcoûts : 5 milliards d’euros contre 3 milliards prévus initialement. Et ce n’est pas fini.

La réalité est qu’en plus d’être une aberration écologique et de faire peser des risques irréversibles sur la population, l’EPR est une catastrophe industrielle et économique.

En témoigne le fiasco d’Abu Dhabi où le consortium EDF-AREVA, chargé de vendre l’EPR, a raté un contrat de 20 milliards d’euros. Idem en Italie, avec la promesse, sans suite, de Silvio Berlusconi d’acquérir 3 EPR.

Certains se réjouissent des 300 emplois pérennes pour notre région, lié à l’EPR de Penly.

Ce n’est pas à l’échelle des 4, 5 ou 6 milliards d’euros que coûterait ce réacteur ; ni des plus de 20 000 chômeurs supplémentaires de notre région en 2009.

Pourtant, l’alternative énergétique et économique existe : économies d’énergies et développement des énergies renouvelables. Voilà où résident les emplois de demain et les économies de charges pour les ménages.

David Cormand

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