Intervention de Véronique Bérégovoy sur le GIP Seine-Aval

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Monsieur le Président, cher-e-s collègues,

 

 

En 1995, la région initiait un programme de recherche nommé Seine-Aval, puis au vu de l’intérêt et de la pertinence de ces travaux, il a été décidé en 2003 de créer le Groupement d’Intérêt Public Seine-Aval : le GIP Seine-Aval était né. Depuis ses grandes missions s’organisent autour de trois axes principaux :

– l’acquisition de connaissances et le développement d’outils d’aide à la décision, en développant notamment une recherche scientifique de pointe sur l’estuaire de la Seine, son fonctionnement écologique ;

– ensuite la valorisation et le transfert des connaissances acquises ;

– puis le soutien technique et scientifique aux membres du GIP Seine-Aval pour leurs besoins propres.

Au vu des enjeux actuels et futurs autour de l’axe Seine, au vu de sa structuration complexe, mais aussi de la vulnérabilité du fonctionnement écologique de l’estuaire, il apparaît indispensable de continuer à développer les connaissances de ce milieu ainsi que les enjeux environnementaux dont il dépend.

 

En effet, la pression y est extrêmement forte. Ce territoire concentre trois agglomérations majeurs Rouen (500 000 habitants), Le Havre (250 000 habitants) et Caen (220 000 habitants). Une activité maritime de niveau internationale, quatre pôles industriels majeurs Elbeuf, Rouen, Port Jérôme, le Havre, des zones logistiques, des zones agricoles ainsi qu’une activité touristique littorale importante. De fait, l’activité anthropique impacte considérablement l’état morphologique et physico-chimique de l’estuaire, mais malgré cela l’écosystème estuarien possède des fonctions biologiques et chimiques résiduelles importantes. Par exemple, il sert de zone de nourricerie pour beaucoup d’espèces de poissons, il constitue une zone de séjour et de nourrissage pour de nombreux oiseaux et il régule les apports de contaminants chimiques et microbiologiques vers la mer.

 

Par conséquent au vu des enjeux environnementaux, économiques et sociaux sur ce territoire, au vu des projets en cours de discussion, qui doivent intégrer des obligations réglementaires en matière environnementale, au vu des divergences fortes qui peuvent s’exprimer sur l’ensemble de ces sujets, il est donc essentiel et indispensable d’avoir une approche reconnue par tous, établie par le développement d’une expertise scientifique, permettant l’acquisition et le partage de cette connaissance scientifique pluridisciplinaire sur l’estuaire et la proche baie de Seine.

 

C’est dans ce contexte que le GIPSA, dans le cadre de la nouvelle convention constitutive 2013-2020, sera amené à travailler sur les questions suivantes :

Comment le système estuarien fonctionne-t-il dans sa globalité ?

Comment évolue-t-il ?

Quels sont les risques encourus sur ce périmètre par les écosystèmes, les hommes et les activités économiques ?

Comment et pourquoi préserver, améliorer et restaurer certaines fonctions et certains services du système ?

Comment apporter des éléments de réponse aux préoccupations environnementales liées à des grands projets et aux changements globaux ?

Avoir des réponses à l’ensemble de ces questions est essentiel pour pouvoir prendre les bonnes décisions.

 

Pour cette nouvelle convention 2013-2020, sous réserve de validation par leur instance délibérante respective, les membres suivants ont manifesté le souhait de renouveler le GIPSA : l’agence de l’eau Seine Normandie, le Conseil Régional de Haute-Normandie, le Grand Port Maritime du Havre (GPMH), le Grand port Maritime de Rouen (GPMR), le Conseil Régional de Basse-Normandie, le Conseil Général du Calvados, le Conseil Général de Seine-Maritime, l’Union des industries Chimiques de Normandie, le Conseil Général de l’Eure et enfin quelques changements au niveau de nos partenaires.

 

Avec un regret, le retrait de deux partenaires, dont l’un qui n’est pas l’un des moindres, puisqu’il s’agit de l’Etat en tant que tel, ainsi que l’Association Syndicale de l’Industrie et du Commerce pour l’Environnement Normand (ASICEN). Mais aussi une satisfaction avec l’arrivée de deux nouveaux partenaires que sont la Communauté de l’Agglomération Havraise et la Communauté de l’Agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe.

 

Il est à noter qu’aujourd’hui les deux principaux contributeurs à parité du GIPSA avec 400 000 euros par an sont l’Agence de l’Eau qui a augmenté de 100 000 euros sa participation financière pour la nouvelle convention, et la Région qui, bien évidemment, confirme sa participation financière de 400 000 euros.

 

Avant de conclure, je souhaitais remercier toute l’équipe du GIPSA qui fait un travail extraordinaire depuis des années ainsi que l’ensemble de nos partenaires qui permettent au GIP de fonctionner.

 

Enfin, je vous demande d’approuver la convention constitutive du Groupement d’Intérêt Public « Seine-Aval » révisée en vue de sa prorogation pour la période 2013-2020 ainsi que de son annexe financière.

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