Fuites à répétition à Paluel: Salariés mis en danger

 

« Voilà de nombreux mois qu’une fuite d’iode radioactif existe dans l’une des tranches de la centrale de Paluel. », nous alertait, le 16 juin, via son blog[1], la CGT Paluel.

La réponse d’EDF à cette défaillance inquiétante : l’envoi sur site, en activité et en pleine puissance, de salariés chargés d’identifier l’origine de la fuite et son ampleur ! Au risque d’être irradié ?  Le site Mediapart publie aujourd’hui un article d’importance relatant l’  « inquiétude grandissante chez les agents et, pour certains, de l’angoisse et de la panique. » A 100 jours de l’accident de Fukushima, alors que nombre de reportages sont venus témoigner des dangers encourus par les travailleurs du nucléaire et du sacrifice des liquidateurs, nous ne pouvons que dénoncer cette irresponsabilité.

Certes des tests de résistance ont été lancés par l’Union européenne pour les 143 réacteurs nucléaires en service. La France mène également un audit de ses 58 centrales. Mais, cette démarche est loin d’être suffisante, d’autant qu’elle n’associe pas l’ensemble des acteurs concernés. Compte tenu que notre région produit 11 % de l’électricité nucléaire française, nous avions sollicité le Préfet de Région pour que soit réunie une conférence régionale sur la sûreté nucléaire et notre stratégie énergétique, associant l’ensemble des parties concernées. Demande restée lettre morte pour le moment mais que nous réitérons.

Actuellement en conférence à Vienne sur la sureté nucléaire, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), par la voix de son directeur général, Yukiya Amano a affirmé que « continuer comme avant n’est pas une option ».

En effet, il s’agit dès aujourd’hui de penser l’après-nucléaire. L’Allemagne, l’Italie s’y sont engagés. Dans notre région, la réalisation d’une étude à même d’identifier les potentiels locaux et les actions concrètes à engager, à l’échelle de notre région, pour éviter la construction d’un nouvel EPR et anticiper le non-renouvellement des centrales existantes serait la première étape. D’ores et déjà, dans d’autres régions, des associations ont entamé, voire finalisé, des démarches similaires (Nord Pas de Calais, Ile de France, Pays de la Loire).

 

La sécurité des personnes (salariés et population environnante), la sécurité des installations  ne sont pas de simples variables d’ajustement.



[1] http://cgt-dieppe.over-blog.com/

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