Dans la région la plus fragmentée de France, la construction des trames verte et bleue démarre

Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de juin 2011

Si rien n’est fait, la perte de la biodiversité coûtera très cher. Un exemple : la contribution des abeilles à la productivité agricole mondiale. Elle a été évaluée à 153 milliards d’euros en 2005. En effet, sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % de la production alimentaire mondiale, plus de 70 % sont pollinisées par les abeilles.

Leur déclin observé dans plusieurs régions du monde a donc de quoi inquiéter. En cause principalement : la dégradation des habitats et la diminution des espèces de plantes à fleurs. Pour prendre une image, quand une abeille doit traverser un champ de céréales de plusieurs dizaines d’hectares, sans aucune plante à fleurs à l’horizon pour se nourrir, c’est comme si vous deviez traverser la Manche à la nage.

Comment l’aider ? En créant des corridors écologiques qui aideront les espèces animales et végétales à circuler, s’alimenter, se reproduire et se reposer, et donc, à notre abeille de rentrer avec moins de problèmes à sa ruche. C’est l’objet de « la création d’une trame verte et bleue (TVB) au niveau de chaque région », une des seules mesures sauvées du Grenelle de l’environnement.

Notre région, la plus fragmentée de France, a commencé ce travail. Pour le rendre plus performant, il faudra que la TVB devienne opposable à tout acte de construire.

Jérôme Bourlet

Remonter