Retour sur les « tables-rondes à la ferme » organisées par la Chambre d’Agriculture de Haute-Marne

Patricia Andriot, Vice-Présidente à l'Economie Sociale et Solidaire

 

Par Patricia Andriot

Ce lundi 02 avril, je représentais Jean-Paul Bachy, président du conseil régional, à la visite de la ferme Remillet à Genevrières (Haute-Marne), suivie d’une la table ronde organisée par la chambre d’agriculture, sur la question des circuits courts.

À partir d’explications et de témoignages très concrets d’agriculteurs qui ont fait le choix de développer des projets de diversification, plusieurs points clefs autour de cette problématique ont été abordés.

Il ressort de ces témoignages que, finalement, la question des débouchés n’est pas le problème majeur, le marché se faisant assez naturellement,  le probleme est davantage pour l’offre de  » pouvoir suivre  »  la demande. La question de la gestion de la main d’œuvre, mais aussi du passage d’une logique artisanale à une logique professionnelle sont, eux, plus épineux. Tout montre que la progression se fait par palier, tant en terme d’organisation qu’en terme d’investissement.

Témoignages importants qui permettent au financeur que nous sommes de bien cibler les besoins d’accompagnement. Bien que les débouchés existent, l’évolution de la commercialisation et le passage progressif d’une commercialisation selon l’offre ( le panier ) a une réelle adaptation de offre en réponse à une demande  est une question qui se pose et qui ui nécessite une organisation, dans un milieu où la vente par internet commence à émerger.

La problématique de la main d’oeuvre a été également évoquée, et pose la question de la qualité, et des conditions de travail, tout comme le défi que représente la constitution d’une équipe et donc de l’agrandissement.

L’installation de jeunes agriculteurs hors cadre familial, dont le Conseil Régional a fait l’une de ses priorités, est, de son côté, plus vécue comme une mise en dynamique que comme une concurrence. La problématique est davantage l’acquisition de la compétence et donc de la formation, toujours plus difficile lorsque l’agriculteur veut se diversifier.

Les questiosn de l’apprentissage , de la formation , et de la transmission sont également au coeur des préoccupations des acteurs entendus lundi. Tout commela transition, le passage à un autre système qui est souvent vécu comme une période difficile et de solitude.

Concernant la commercialisation, la priorité des témoignages est allée à la mutualisation de tâches et de l’organisation de la vente, dans un contexte compliqué, où maintenir les marchés locaux est difficile.

Pour les agriculteurs rencontrés lundi, la restauration collective n’est pas vécu comme la solution unique et surtout pas sans un réel dimensionnement de l’offre.

Travailler ensemble, pour développer des filières de proximité, là est tout l’enjeu pour le Conseil Régional.  C’est le sens du travail fourni par la direction de l’agriculture du Conseil Régional (un travail suivi avec attention par Christophe Dumont, vice-président écologiste de la commission agriculture et territoires, en collaboration avec Roland Daverdon, vice-président socialiste du Conseil Régional, délégué à ces questions), à travers l’appel à projets sur les circuits courts.

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