Parc National des forêts de Champagne et Bourgogne : les raisons du choix de la Région Champagne-Ardenne

Patricia Andriot, vice-Présidente du Conseil Régional

 

Par Patricia Andriot

Vendredi soir dernier se tenait, à Auberive (Haute-Marne) l’assemblée générale du Groupement d’Intérêt Public (GIP) du futur Parc National des forêts feuillues à cheval entre le sud de la Haute-Marne et la Bourgogne, qui devait valider et le dossier de prise en considération, et sa dénomination.

Le dossier de prise en considération étoffé, démontre tout l’intérêt et la spécificité tant écologique que patrimoniale de ces forêts de feuillus et au delà de cette zone ; comme 93 % des avis, la Région Champagne Ardenne, a rendu un avis favorable considérant qu’il y a là une occasion de protéger et de valoriser un territoire emblématique qui confortera la qualité et  l’attractivité de notre région, et ce dans une perspective de préservation environnementale.

Mais pour se faire, la qualité du dossier et la rigueur de la démarche, fusse-t-elle très respectueuse des instances ne peut suffire, si le processus ne repose pas sur une adhésion, plus, une large appropriation de la population locale (c’est ce que l’on appelle l’acceptabilité sociale). Nous avons en effet là un parc qui sera le plus peuplé des parcs nationaux, et c’est pourquoi il est important de mobiliser à plein la loi de 2006, qui prévoit une gouvernance participative forte.

C’est pourquoi tout en soulignant la qualité du travail de la commission et de la consultation sur la dénomination (et j’ai indiqué que si jusqu’à présent la région Champagne-Ardenne avait fait le choix de ne pas peser dans le débat, considérant que l’objectif était de favoriser au maximum une appropriation de ce projet par la population, et donc que le choix se fasse au maximum selon la parole locale et donc dans le respect du conseil d’administration), la mobilisation locale récente m’a amenée à considérer  que du point de vue de la Région Champagne-Ardenne, « parcs des lingons » renvoyait sans doute plus à une dénomination territoriale peu lisible alors qu’on est en présence d’un parc à vocation nationale voire internationale.

Dès lors, il semblait plus porteur de profiter de noms qui marquait cette lisibilité nationale. Par ailleurs, l’appropriation exclusive du terme champagne par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), assortie de menaces de procès, ne nous semblait pas conforme à la préservation d’un patrimoine géographique commun.

3 choses positives sont à retenir de cet épisode :

– la tenue des débats et interventions des uns et des autres, qui n’ont pas dégénéré  et ont toutes marqué le respect du travail accompli

– l’attitude du président du Parc National, Guy Durantet, qui a mené les débats avec neutralité, diplomatie et tact, et fait en sorte que la démocratie locale puisse se faire entendre

– l’attitude des différents représentants de l’Etat, qui ont fait le choix de ne pas passer en force, en retirant leur participation au vote, pourtant décisive.

Un commentaire pour “Parc National des forêts de Champagne et Bourgogne : les raisons du choix de la Région Champagne-Ardenne”

  1. A la lecture des commentaires glanés içi et là , au gré des informations lâchées , je m’aperçois que même dans le naufrage , les marins se tiennent ………………….
    Car ce qui vient de se passer au niveau du choix du nom du futur Parc National , au même que les décisions anti-éoliennes dans le parc , font apparaitre clairement les choix autotitaires imposés par PARIS !
    comment le Président du GIP peut-il rester après avoir été désavoué ?
    Je me réjouis du futur nom et j’espère qu’à l’avenir les habitants de la zone seront écoutés et non zappés !

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