Accueil Actualités Des élu-e-s mobilisé-e-s pour promouvoir des transports moins polluants et accessibles à toutes et tous

Des élu-e-s mobilisé-e-s pour promouvoir des transports moins polluants et accessibles à toutes et tous

Introduction

Avec le quart du budget régional qui lui est consacré, la politique de transports est l'un des deux axes d'action majeur de la Région, avec la formation. Dans notre société, la mobilité est un enjeu majeur. Un enjeu social, entre celles et ceux qui ont les moyens financiers d'aller toujours plus vite et plus loin et ceux qui ne peuvent pas, entre celles et ceux qui habitent à proximité des grands axes de communication et ceux vivent dans des zones enclavées. Un enjeu écologique aussi : le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effets de serre en France. Entre étalement urbain et abandon progressif du réseau ferroviaire de proximité, en Bretagne plus encore qu'ailleurs, c'est le transport routier qui domine, tant pour pour les déplacements des personnes que pour le transport des marchandises.

Parce que tout le monde doit avoir la possibilité de se déplacer pour accéder à un travail, pour ses activités quotidiennes, pour rendre visite à ses proches ou voyager, les élu-es Europe Écologie Les Verts, n'ont eu de cesse de promouvoir une politique des transports centrée sur les besoins réelles des habitant-es et des entreprises bretonnes, pour des transports collectifs, peu polluants et accessibles à toutes et tous.

Quelques constats :

  • Depuis plusieurs années, l'usage du TER pour les usages du quotidien connaît un succès grandissant, notamment grâce à une action volontariste de la Région sur la tarification, l'intermodalité, l'amélioration du matériel roulant.

  • Malgré tout, les 3/4 des trajets quotidiens sont encore effectués en voiture. Beaucoup reste donc encore à faire.

  • Des investissements très importants en faveur du TGV (Bretagne Grande Vitesse : 3,4 milliards d'euros, dont 655 millions d'euros de la Région.

  • Dans le même temps, des difficultés pour boucler les budgets de rénovation des autres lignes : la Région cherche 200 millions d'euros pour rénover les lignes qui en ont besoin, et à cause de quelques dizaines de millions d'euros manquants, la rénovation de la ligne Brest-Quimper est revue à la baisse.

  • Malgré cela, la Région et l’État souhaitent lancer un nouveau projet de plus de 3 milliards d'euros pour gagner 10 minutes vers Paris en TGV : le projet LNOBPL (lien).

  • Aujourd'hui, 90 % du transport de marchandise se fait par camion en Bretagne. Avec le transport par camion, les citoyennes subissent une triple peine : pollution, usure prématurée des routes et encombrement et dangerosité du trafic.

  • Chaque année, la Région investit près de 15 millions d'euros dans le réseau routier, qui n'est pas de sa compétence directe. Pourtant, la Bretagne est déjà l'une des régions les mieux dotées en la matière.

La citation : Pour le CESER (lien vers définition du CESER), "l’absence de solutions pérennes pour financer les travaux de modernisation (de certaines lignes régionales) est préjudiciable pour maintenir une desserte ferroviaire équilibrée au service de l’intérêt général."

Les propositions des élu-es EELV : retrouver le sens des priorités

Durant tout le mandat, les élu-es EELV ont tenté, en vain, de convaincre la majorité qu'une autre politique de transport était possible. Une politique qui améliore le service public ferroviaire pour le plus grand nombre, qui participe au désenclavement des territoires, tout en étant plus économe pour les finances publiques.

  • Sortir du tout-TGV : donner la priorité au TER et aux liaisons interrégionales. 2 km de ligne grande vitesse, c'est 1 lycée neuf ! Avant de lancer de nouveaux projets, conforter les lignes existantes et assurer le financement des projets d'intérêt régional déjà lancés, comme la ligne Brest-Quimper.

  • Renforcer le maillage ferroviaire breton et désenclaver le centre Bretagne, en développant des traversées nord-sud : réouverture de la ligne Saint-Brieuc – Lorient/Vannes, via Pontivy et Loudéac, création d'une boucle ferroviaire Rennes-Brest-Quimper-Nantes.

  • Améliorer la liaison entre Rennes et Nantes, sans nécessairement recourir à une nouvelle infrastructure : amélioration des liaisons existantes par Redon et création d'une liaison par Châteaubriant (la ligne existe, il suffit de la réaménager !)

  • Faciliter l'intermodalité (lien vers définition) et les mobilités douces : donner la priorité à la création de pôles d'échanges multimodaux (lien vers définition) qui facilitent le passage d'un mode de transport à un autre, permettre d'embarquer son vélo dans le train, améliorer les dessertes périurbaines (à l'instar du « RER rennais » que proposent les élu-es écologistes de Rennes).

  • Ne plus financer les routes à la place des autres. Si, face au désengagement de l’État, les élu-es EELV ont accepté le financement du doublement de la RN 164, demandé de longue date par les acteurs locaux, une fois celui-ci réalisé, plus un euro ne devra à l'amélioration du réseau routier, l'urgence est la rénovation du réseau ferroviaire.

  • Transport de marchandise : sortir du tout-camion et développer une politique ambitieuse de fret ferroviaire. Il faut relancer le fret ferroviaire par un programme ambitieux pour offrir d'autres solutions aux entreprises, et faire appliquer le principe du pollueur-payeur, en remettant en place une taxe sur le transport routier.

  • Faire de nos ports un atout pour le développement d'alternative au transport routier. La Région est propriétaire des principaux ports de Bretagne. Pour développer leur activité, et réduire le trafic de camions, utilisons notre atout maritime pour le transport de marchandise à l'échelle régionale et internationale.

  • Aéroports : non à Notre-Dame-des-Landes, oui à un schéma aéroportuaire régional ! Malgré sa promesse de campagne, Jean-Yves Le Drian a engagé la Région dans le financement de ce projet d'aéroport inutile, coûteux, nuisible et imposé. Les élu-es écologistes se sont mobilisés tout au long du mandat contre ce projet (voir ci-dessous). Pourquoi financer un aéroport de plus, alors que la Bretagne en compte de nombreux, dont certains sont lourdement déficitaires et ne sont maintenus à flot que par les subventions régionales. Plutôt que de continuer à faire des chèques en blanc, les écologistes proposent depuis 2010 la création d'un schéma aéroportuaire régional qui permettrait de mutualiser et rationaliser les activités aéroportuaires et leur financement.

Les élu-es se mobilisent !

  • Notre-Dame-des-Landes : une mobilisation collective payante. Militant-es associatifs, activistes, élu-es, simples anonymes : des centaines de milliers de gens ont contribué de mille manières à la lutte contre l'aéroport. Résultat, le projet est aujourd’hui suspendu et ne verra probablement jamais le jours. Les élu-es écologistes de Bretagne, avec leurs collègues des Pays de la Loire, ont pris une part active au combat, en participant aux manifestations, en relayant la mobilisation, en interpellant les décideurs, en lançant des procédures juridiques. Cette belle mobilisation ne doit pas faiblir jusqu'à l'abandon du projet !

  • Financement de Notre-Dame-des-Landes : il n'aura manqué que six voix… Session du Conseil régional de Bretagne, décembre 2010 : l'assemblée doit se prononcer sur une subvention de près de 30 millions d'euros pour le syndicat mixte de l'Aéroport de Notre Dame des Landes. A notre demande, le vote se fait à bulletin secret. La majorité régionale dispose de 52 conseillers régionaux, l'UMP de 19. Ainsi, ce sont au moins 72 voix qui auraient dû s'exprimer en faveur de l'aéroport. Or, le résultat est tout autre : 36 voix ont refusé d'approuver la création de cette plateforme aéroportuaire inutile. Il n'aura manqué que 6 voix pour que la Région Bretagne ne puisse engager les financements sur ce projet, freinant ainsi sa mise en œuvre. Les grandes formations politiques traditionnelles, à droite et à gauche, se sont manifestement divisées sur cette question.

  • Un autre projet ferroviaire pour la Bretagne est possible. Au cours du débat sur le projet LNOBPL (lien), les élu-es EELV, en collaboration avec les élu-es des Pays de la Loire, ont été fortement mobilisés (lien vers conf de presse Redon). Avec des associations, ils ont obtenus une expertise complémentaire sur le tracé ferroviaire Nantes-Rennes sans le projet d'aéroport. Cette étude a démontré que d'autres solutions pour améliorer la ligne Rennes-Nantes existait sans construire une ligne nouvelle. Ils ont également formulé des propositions alternatives pour un réseau ferroviaire au service de la Bretagne et des breton-nes (lien vers cahier d'acteur). Ils se sont également déplacé sur tout le territoire pour défendre un service ferroviaire de proximité (lien vers article Loudéac).

  • Port de Brest : des élu-es vigilants. Les élu-es EELV soutiennent le projet qui vise à faire du port de Brest une grande plateforme des énergies marines renouvelables. Mais ce projet ambitieux ne doit pas se faire à n'importe quel prix : les élu-es ont accompagné le travail des associations environnementales pour s'assurer que les travaux n'auraient pas d'impact grave sur l'environnement. (lien vers article visite du site)

  • Véhicule Vert de Bretagne : un échec prévisible. (plus d'éléments sur les mobilisations du groupe sur le sujet seraient les bienvenus...)

  • Ecotaxe : appliquons le principe de pollueur-payeur ! (plus d'éléments sur les mobilisations du groupe sur le sujet seraient les bienvenus...)

Laisser un commentaire