Transports collectifs, lycées, environnement : la région Bourgogne ne réalise pas les investissements annoncés et votés – Intervention d’Alain Cordier

LeGroupe Europe Ecologie Les Verts au conseil regional de Bourgogne, 2011. compte administratif révèle la vérité sur les réalisations réelles de la région en 2013, et les écologistes sont en colère parce qu’une fois de plus, sur des chapitres essentiels, les investissements sont très en retrait par rapport aux annonces faites lors du vote du budget, très en retrait par rapport aux proclamations dans les médias.

Il ne s’agit pas de rêver à une réalisation exacte du budget à l’euro près, mais de dénoncer des écarts scandaleusement importants entre le budget voté et des réalisations très inférieures, sur des sujets que la région pourrait maîtriser. Pour l’avenir de la région, les transports collectifs sont essentiels, or plus de 16 millions d’euros votés ne sont pas investis. Les petits budgets de la culture et de l’environnement ne sont pas non plus réalisés. Dans un avis voté à l’unanimité, le Conseil économique régional (CESER) note une « forte baisse des investissements qui chutent de 22,48 M€ soit – 10,6% » et ajoute que « cette forte baisse n’avait pas été annoncée dans les précédents documents budgétaires ». Le CESER s’étonne de cette baisse, calculée entre les budgets 2012 et 2013, mais il y a plus grave : concernant les lycées, ce sont trois années successives, depuis le début de ce mandat régional, qui ont connu une incroyable sous-réalisation. Alors que des travaux urgents sont nécessaires dans les lycées, ce sont encore 30 millions d’investissements votés qui n’ont pas été utilisés l’an dernier. Les tentatives de justifications techniques employées en début de mandat pour expliquer qu’on a voté les crédits, mais qu’on repousse les travaux, ne tiennent plus alors que nous sommes dans la quatrième année du mandat.

Il y a une grave distorsion entre le budget que les écologistes ont essayé d’améliorer, puis ont voté, et ce triste bilan. Il y a une grave distorsion entre les engagements pris en 2010 devant les électeurs et les réalisations, notamment sur le chapitre des investissements dans l’enseignement, sur la rénovation thermique des lycées. Le parc des lycées contient de véritables passoires thermiques, et les dépenses d’énergie de la région s’envolent.

La situation politique est grave, la montée des solutions simplistes, nationalistes, qui mènent aux catastrophes, devrait inciter à une large alliance des démocrates de progrès sur des objectifs qui ne laissent pas les citoyens désemparés, sur des mesures écologiques, sociales, économiques qui préparent les indispensables mutations. Mais comment fonder cette alliance lorsque la politique économique du PS se révèle très proche de celle de la droite ? Lorsque les accords régionaux pour rassembler la gauche et les écologistes ne sont pas respectés ?

Au niveau national, EELV s’est adressé à l’ensemble des forces de progrès pour organiser un réel sursaut. En Bourgogne nous relaierons cette initiative avec tous ceux qui, à gauche, ne ferment pas la porte à un réel accord avec les écologistes.

 

Alain Cordier

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