Groupe des élus EELV du conseil régional de Bourgogne » Nicole Eschmann http://elus-bourgogne.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 30 Jul 2015 07:56:23 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Nicole ESCHMANN – Bilan 2014 http://elus-bourgogne.eelv.fr/bilan2014nicole-eschmann/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/bilan2014nicole-eschmann/#comments Wed, 26 Nov 2014 09:39:11 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2951 Nicole Eschmann est vice-présidente en charge des lycées

Quelques chiffres : 63 000 lycéens bourguignons dont un sur 5 est interne, 78 lycées publics (et 39 privés dont 13 maisons familiales rurales), 1,467 million de m2 bâtis, 1718 agents techniques, 55 000 repas servis par jour, 3ème budget de la Région (103 millions d’euros), 4ème vice-présidence.

Nicole Eschmann
1°) Dans la continuité des trois précédentes années, priorité à la concertation et la mise en commun des compétences, des intelligences et des moyens pour une meilleure efficacité.

– Réunions régulières avec toutes les instances (Rectorat, Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, Direction de l’enseignement privé, groupe permanent des proviseurs, groupe permanent des gestionnaires, fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants, de chefs de travaux et de personnels non-enseignants, lycéens…). Pour la carte des formations, la procédure a été concertée pour être conduite en deux phases, afin de ne pas faire travailler les équipes enseignantes sur des dossiers moins prioritaires.

– Journée d’informations pour tous les nouveaux personnels de direction des lycées et visite des établissements ayant changé de personnel de direction à la rentrée (après la visite la 1ère année de l’ensemble des 112 sites des 78 lycées publics), afin de faciliter leur appropriation des dispositifs de la région et notre prise en compte de leurs éventuels nouveaux besoins.

– Réunions de bassin d’information et d’écoute à l’intention de nos agents techniques: point d’activité, nouveaux dispositifs, remise de médailles du travail…

– Journées des chefs cuisiniers : partage d’expériences, présentation des marchés d’assistance à l’actualisation des plans de maîtrise sanitaire et les marchés d’analyses bactériologiques.

– Journées d’accueil des nouveaux agents organisées par la DRH, avec la participation de la direction des lycées pour les agents de restauration et de la direction technique pour les agents de maintenance.

– Dans le cadre de la charte de management, plus de 66 salles de convivialité pour les agents ont été créées et équipées dans les lycées. Inventaire en 2014 et programmation pluri-annuelle d’achat des gros équipements de maintenance et d’entretien.

– Création d’un document unique d’actualité de la direction des lycées, mis à jour tous les 2 mois à l’attention des élus régionaux siégeant dans les conseils d’administration des lycées. Création d’un trombinoscope des agents de la direction des lycées « qui fait quoi ? ».

2°) Nos missions :

– Restauration : Comité de pilotage de « Bien dans mon assiette » proposant une fois par mois dans la restauration scolaire des créations de repas autour des produits locaux et des légumes anciens. Promotion des circuits courts avec la plateforme régionale Loc’Halles. Nouvelle charte qualité de la restauration scolaire (remplaçant celle de juin 2010), qui sera votée en janvier 2015 et permettra d’évaluer les établissements volontaires sur des engagements renouvelés.

– Bio-déchets : Lancement le 16 octobre 2014 de la campagne régionale REGAL (Réduction du Gaspillage Alimentaire) avec le slogan « Plus on se régale, moins on gaspille » et un concours d’affiches de lycéens. Etude des moyens de réduire les bio-déchets (pesage et suivi des déchets dans les établissements) et réflexion globale sur le compostage. Présentation de dispositifs innovants de dessiccation.

– Internat : grâce à la charte régionale de l’internat de juin 2012, la mutualisation a permis d’occuper 596 places supplémentaires et le taux moyen d’occupation des internats s’est stabilisé à 82 %. Deux internats neufs se sont ouverts à Montceau et à Chevigny-Saint-Sauveur. Un interne sur 14 est en post-bac, et un sur 25 est apprenti.

– Environnement numérique de travail en logiciel libre. Notre ENT est désormais recommandé par le Rectorat : il permet des pratiques nouvelles au sein des établissements en pédagogie mais également dans les relations entre élèves et enseignants, lycée et familles, membres de la communauté éducative : alerte des parents par sms, dématérialisation des bulletins de notes, travail avec les élèves à distance, suivi des élèves en stage en entreprise… Actuellement, 71 établissements ont fait le choix d’utiliser l’ENT-bourgogne. Il est aussi déployé dans les collèges de l’Yonne et de la Côte-d’Or.

– Maintenance informatique en interne: la loi pour la Refondation de l’Ecole en a confié la responsabilité aux régions. Ce transfert total de compétences s’est fait sans transfert de moyens. Nous passons de notre démarche volontariste à une compétence obligatoire. Depuis le 1er janvier 2014, nos 30 EMMIR (agents de maintenance informatique), répartis dans les lycées de la Région, appartiennent au nouveau service Maintenance Informatique des lycées, à l’intérieur de la Direction des lycées, ainsi que 2 nouveaux experts sécurité et réseaux. Le haut débit, les équipements informatiques, l’ENT et la totalité de la maintenance sont assurés par la Région, ce qui engage un budget annuel de près de 4M€, soit 50 000 € en moyenne par établissement et par an.

– Carte des formations professionnelles : la Région pèse aujourd’hui par la loi à poids égal avec le Rectorat sur les ouvertures et fermetures de section de formation professionnelle initiale. Cette carte précise où on ferme un CAP de coiffure, où on ouvre un bac de plomberie, si on l’implante dans un CFA (centre de formation des apprentis) ou dans un lycée professionnel. Pour ce faire, la Région établit une liste de priorités, après avoir consulté les branches professionnelles et les partenaires sociaux. Région et autorités académiques finalisent ce classement dans le cadre de la convention d’application du CPRDF, en fonction des moyens disponibles. Les volontés de la Région sont de conforter les établissements, limiter leurs concurrences, maintenir les formations à forte employabilité même lorsqu’elles souffrent d’un déficit d’image et peinent à recruter. Le maintien d’une offre de formation, notamment sur les secteurs de l’industrie, est à ce titre primordial.

– Mise en œuvre de la loi de l’orientation et de programmation pour la Refondation de l’Ecole de la République : le contrat tripartite (lycée, état, région) et la lutte contre le décrochage scolaire sont encore en discussion au niveau national.

– Travaux de rénovation énergétique, 1ère priorité dans les travaux dans les lycées : l’économie d’énergie et le recours à des énergies renouvelables est un enjeu pour la collectivité, qui doit être collectif et partagé. D’une part pour des raisons financières, d’autre part pour des raisons environnementales. A cet effet, la cellule énergie de la direction technique a été renforcée par l’arrivée d’un technicien supplémentaire, afin d’expertiser les projets alternatifs de chauffage collectif. Les travaux sont en maîtrise directe de la Région.

– Accélération de l’investissement : en octobre 2014, 54 millions d’euros de travaux dans les lycées ont été confiés à la Société publique locale de l’agglomération dijonnaise, ce qui permettra de doubler les mises en chantier, et d’accélérer la rénovation énergétique des lycées.

3°) Les conditions de vie des lycéens et les activités périscolaires comptent beaucoup pour que leur passage au lycée soit vecteur de construction d’un socle de compétences, de connaissances mais aussi de dimension citoyenne. Nos actions volontaristes menées en direction de la vie scolaire sont plébiscitées, donc reconduites.

– Gratuité des manuels scolaires pour tous et la Caisse à outils en lycée professionnel, pour un soutien au pouvoir d’achat des familles.

– Aide à la restauration pour les élèves boursiers.

– Budget participatif des lycéens, a permis aux élèves d’être de véritables acteurs de la vie lycéenne, avec pour thématiques « restauration et équilibre alimentaire » en 2010/2011, « enjeux du développement durable » en 2011/2012, « internat lieu de vie » en 2012/2013, « la presse et les médias » en 2013-2014.

– Création du concours-presse « Petit journal des lycéens bourguignons » en 2014,: il sensibilise les lycéens à l’importance d’une lecture régulière et éclairée de la presse pour une meilleure compréhension du monde. Vecteur important de l’éducation à la citoyenneté, ce concours permet aux lycéens de développer leur esprit critique et de s’exercer au travail journalistique.

– Prix littéraire (promouvoir la littérature et la création contemporaine de langue française, encourager la lecture et développer le sens critique des jeunes bourguignons, lycéens et apprentis, renforcer le rayonnement de la langue française, susciter le développement de partenariats avec le réseau de bibliothèques publiques et de librairies bourguignonnes) mais aussi, le soutien aux projets éducatifs et en éducation artistique, le Prix interrégional des Jeunes auteurs (soutien à la parution du premier livre de la gagnante du PIJA 2011, bourguignonne), des actions pour informer, sensibiliser, affûter l’esprit critique et encourager à la lecture et l’écriture .

– Soutien aux lycéens du cœur de Saône-et-Loire pour rayonner dans toute la Bourgogne

– Projets de prévention/santé, pour un soutien aux initiatives en faveur de l’éducation à la santé et de la prévention des conduites à risques.

– Programme ELBE, échanges entre lycéens bourguignons et étrangers, pour développer les échanges linguistiques, découvrir d’autres cultures et faire de nouvelles expériences.

– Démarche « Eco-lycée », pour répondre aux enjeux du développement durable et éduquer à la citoyenneté et à l’éco-responsabilité (logo créé par des lycéens) : il implique l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, traduit en actions concrètes, dans une démarche éco-citoyenne et éco-responsable : recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne. 2/3 des lycées publics se sont porté volontaires sur cet appel à projets. La journée annuelle d’échanges organisée en avril à Dijon, dans le cadre de la semaine du développement durable, permet de partager les projets et les réalisations. Celle d’avril 2015, permettra de plus de labelliser les lycées ayant atteint les niveaux 1, 2 ou 3 et de récompenser ceux qui ont été sélectionnés pour leurs projets « innovants ».

– création du « Parcours santé-contraception » : mis en place à la rentrée 2014, avec l’aide des infirmières de lycées, il s’adresse aux jeunes lycéennes et lycéens bourguignons qui, pour des raisons sociales, financières, géographiques ou familiales, sont éloignés de la contraception. Il s’agit de leur faire bénéficier, au-delà d’un contraceptif, d’un véritable parcours de santé gratuit et anonyme, de favoriser leur autonomie et de faire que ces jeunes soient des acteurs responsables de leur sexualité. La Région prend en charge, grâce à un chéquier-coupons, des frais de consultations, d’analyses de laboratoires et de délivrance de préservatifs.

 

Inauguration d'un point de compost au lycée Clos-Maire

Inauguration d’un point de compost au lycée Clos-Maire

En 2015, la Région Bourgogne devra contribuer à l’effort général de réduction des dépenses publiques : ses dotations d’Etat seront en baisse de 15 millions d’euros. Cependant, consciente de l’investissement que représente l’éducation de notre jeunesse, la Région votera mi-janvier un budget 2015 qui préservera les compétences obligatoires de la direction des lycées (dotations de fonctionnement des lycées…) et la quasi-totalité des compétences facultatives (seul le budget participatif ne sera pas reconduit).

4°) un travail prenant de représentations :

Nationales : membre de la Commission Éducation de l’Association des Régions de France, suppléance à la Commission Supérieure de l’éducation.

Territoriales : Commissions Académique et Départementale de l’Éducation Nationale, Conseil Académique de la Vie lycéenne, commission éducation du Conseil régional

Locales : 6 Conseils d’administration de lycées (généraux et technologiques, professionnel, agricole, EREA) et au Conseil de centre de l’ENSAM. Membre du conseil d’administration du Pays Sud-Bourgogne. Représentations locales à la demande du président (cœurs de villages, inaugurations diverses, assemblées générales).

En conclusion, un plein temps au service des lycéens, la présidence de nombreuses réunions collégiales et de comités de pilotage, des négociations et relations fines à avoir avec toutes les membres de la communauté éducative, tout en promouvant une politique volontariste au service de tous les lycéens.

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Projet d’implantation d’un Center Parcs sur la commune du Rousset en Saône-et-Loire – Intervention de Nicole Eschmann http://elus-bourgogne.eelv.fr/projet-dimplantation-dun-center-parcs-sur-la-commune-du-rousset-en-saone-et-loire-intervention-de-nicole-eschmann/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/projet-dimplantation-dun-center-parcs-sur-la-commune-du-rousset-en-saone-et-loire-intervention-de-nicole-eschmann/#comments Tue, 01 Jul 2014 14:25:38 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2897

Nicole EschmannMonsieur le Président,

Cher(e)s collègues

Nous devons nous prononcer aujourd’hui, chers collègues, sur le protocole d’accord du 5ème ou 6ème Center Parcs en France au Rousset, copié-collé du protocole de Poligny, qui, nous dit-on verrait le jour en meme temps que celui du Rousset, copié-collé du protocole du précédent 5ème Center parc de France qui traîne depuis 6 ans à Roybon en Rhône-Alpes. Ce dernier a pris 3 ans de retard malgré le soutien d’une large majorité de la classe politique locale motivée par des nouvelles recettes fiscales et des emplois inattendus dans une zone rurale.

Je vous prie de noter au passage que la constitution de la SEM est prévue en mai 2015, dans le protocole, pourquoi nous demande-t-on de la voter aujourd’hui avec un an d’avance, et avant que toute étude préalable de faisabilité ait été menée?

A titre d’information, je ne saurai trop vous conseiller la lecture, chers collègues, du Mémoire Master Géographie à l’Université Lyon 2 de Josselin PATRON et Hugo TOUSSAINT – Implantation du Center Parcs de Roybon : « Dans quelles mesures les élus locaux peuvent-ils appréhender un projet d’aménagement touristique d’importance régionale en vue d’un développement durable de leur territoire ? »

Car face au chantage à l’emploi destiné à emporter l’adhésion aveugle et immédiate d’élus locaux avant même qu’ils ne disposent d’un dossier complet, il est important de prendre le temps d’interroger le développement durable annoncé, à savoir étudier l’économique, le social et l’environnemental de ce projet, sans oublier de faire respecter les étapes réglementaires.

Le non respect de la démocratie et de la réglementation

 

Le projet est présenté dans les médias comme un fait acquis. En fait, il est imposé. Dans leur calendrier, le Conseil Général et le Conseil Régional oublient que ce « projet » devra faire l’objet de procédures légales : des enquêtes publiques concernant le PLU, le SCOT, la loi sur l’eau, le projet lui-même… Le vote du Conseil Général de Saône-et-Loire, les propositions de subventions du conseil général et du conseil régional avant toute étude sérieuse n’empêchent pas les lois d’exister ni n’exemptent les collectivités de les respecter, ainsi que les procédures préalables.

Pour exemple, le 11 mars 2014, pour le projet Center Parcs du Roybon, le Conseil National de la Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à la demande de dérogation à la législation sur les espèces animales protégées. L’enquête publique concernant la loi sur l’eau a débuté le 14 avril 2014 à Roybon, alors que Center Parc avait prévu dans son protocole d’ouvrir en 2013 !

De plus, l’utilisation importante de fonds publics d’investissement est, du fait de la rareté de ces fonds, un choix politique et citoyen qui ne saurait échapper à un contrôle démocratique, et à une étude complémentaire d’une alternative qui, à investissement égal, serait fondée sur l’optimisation de la richesse du patrimoine existant et le dynamisme des acteurs sociaux (artisans, gîtes ruraux, commerçants, associations..).

Environnement: éco-blanchiment à tous les étages

Vous êtes peut être séduits, chers collègues, par les proclamations et la communication sur le Développement durable de Pierre e&vacances : pour nous, ce n’est que du greenwashing (« éco blanchiment » ) : en effet, P&V sera obligé de respecter la norme RT2012 dans la construction de ses bâtiments.  

Pierre & Vacances sera obligé de respecter la loi sur l’eau, et les mesures de compensation. Le projet center Parc Isère proposait à l’origine de faire les compensations de zone humide dans le département voisin de la Drôme, est-ce cela du développement durable ?

Mais rien ne l’empêchera de fabriquer une nature hors-sol, artificielle, sous bulle, un exotisme croulant sous les clichés. L’engagement dans les circuits courts ne concerne pas le 1er poste qui nous vient à l’esprit, à savoir l’alimentation, qui sous-traitée à un gestionnaire européen de la restauration collective, n’a aucune traçabilité. Le terme ronflant des circuits courts concerne le bois nécessaire au chauffage de la bulle, la sous-traitance de toutes les activités sportives (toutes payantes et souvent inaccessibles aux familles), et les produits locaux vendus dans la boutique…

Le projet inclut une forte consommation d’énergie pour maintenir cette gigantesque cloche, stupide et délirante, tropicalisée, chauffée à 29° C  toute l’année (refroidir en été, chauffer en hiver). Quelle cohérence avec notre engagement pour des économies d’énergie ?

L’imperméabilisation des sols entraînera des dysfonctionnements sur les cours d’eau, en particulier une diminution des débits d’étiage en été, ainsi que des pollutions chroniques apportées par le rejet des eaux pluviales et les vidanges des bassins de loisirs quelque soit les précautions prises.

Le site est en bordure d’une zone Natura 2000 avec une espèce protégée : la tortue Cistude d’Europe.

Destructions de corridors écologiques. Destructions d’espèces, en voie de disparition ou non, par la destruction de leur habitat. Spoliation de la ressource en eau. Aliénation des territoires voisins, et autres destructions liées, par des infrastructures routières dédiées.

L’emprise sur des terres agricoles et les énormes ponctions dans les réserves d’eau mettent en péril les agriculteurs voisins et notre approvisionnement alimentaire 

Il faut ajouter l’aspect confiscatoire pour les habitants de leurs usages sociaux et récréatifs de la forêt qui sera privatisée : promenade, chasse, cueillette et l’exploitation du bois sous forme de coupe d’affouage.

Est-ce cela que le conseil régional de Bourgogne a voulu soutenir à travers son Schéma régional climat, air, énergie ? Ou dans sa Stratégie régionale de la biodiversité que nous allons adopter tout à l’heure, dont le 4ème enjeu est, je cite, « la meilleure prise en compte de la biodiversité à tous les niveaux de décision » ?

 

Des emplois précaires

Opposer, de façon démagogique, environnement et emploi est une posture rétrograde et une aberration économique. 

Qui mieux que l’Insee peut nous donner des informations fiables sur la réalité des emplois créés dans les Center parcs ?

Son étude sur le 4ème Center Parcs en France, le Domaine des 3 forêts de Lorraine inauguré en 2010 est instructif: parmi les emplois annoncés, seulement la moitié sont salariés par Pierre & Vacances, l’autre moitié travaillant pour des sous-traitants (restauration externalisée au groupe ELIOR, spécialiste de la restauration collective implanté dans 14 pays, mais externalisation aussi de toutes les prestations de loisirs, de la maintenance, de la sécurité…).

Parmi les 304 salariés de Pierre&Vacances, un contrat sur 4 est à durée déterminée. 60% touchent le Smic horaire, dont près de la moitié seulement 319 euros par mois du fait d’un contrat de travail hebdomadaire de 9 heures en tant qu’agent technique de nettoyage.

Le salaire brut horaire moyen appliqué par Center Parcs se situe à 2 euros en dessous de celui relevé dans le département dans le même secteur d’activité.

Pour les emplois à temps complet, l’amplitude des horaires de certains postes est difficilement conciliable avec une vie privée normale, ce qui réserve ces postes à des salariés jeunes, en majorité célibataires. L’Insee note ainsi un « turn-over » important la 1ère année.

 

Un coût global sous-évalué

 

Le coût réel et total du projet de 170 millions d’euros reste à établir, comme le montage financier et fiscal.

Mais l’étude de l’Université de Lyon sur le projet de Center Parcs du Roybon, montre que rien pourrait se faire sans le soutien et la générosité des aides publiques françaises :

37,5 millions d’euros du Conseil régional de Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère, de la Communauté de communes du Pays de Chambaran, de la Commune de Roybon, du Syndicat des eaux de la Galaure…

Mais aussi 76,5 millions d’euros d’exonération pour les investisseurs privés en résidences de tourisme (les cottages) : 49 millions d’euros d’exonération de TVA de au titre de la loi Demessine (ZRR: zone de revitalisation rurale), 27,5 millions d’euros au titre de la loi Censi-Bouvard (11% du montant investi) généreusement prolongé en 2014 par Jérôme CAHUZAC, ex-ministre du budget, peu après qu’il ait rencontré le PDG de « Pierre & Vacances »….

Le montant total investi par la collectivité publique dans ce projet est donc d’environ 114 millions d’euros.

Rapporté aux emplois promis, je vous laisse faire la division, c’est ahurissant. 

Les documents de la CCI de Moselle et de l’Insee, pour le Center Parcs de Lorraine sont tout aussi édifiants: pour un projet d’investissement chiffré à l’époque à 250 millions d’euros , des budgets globaux de l’ordre de 30 millions d’euros pour le Conseil général et de 20 millions d’euros pour le Conseil régional ont ainsi été affectés.

Pierre & Vacances a sollicité toutes les différentes politiques de ces deux collectivités, asséchant les fonds publics au détriment des autres demandeurs régionaux :

  • La mise à niveau des infrastructures publiques nécessaires. réseau d’alimentation en eau potable, réseau d’assainissement, station d’épuration, réseaux haut débit, gaz et électricité, aménagements particuliers de voirie, signalétique touristique…
  • Une méga-chaufferie bois financée par le conseil régional et l’Ademe alors que la pression sur la ressource forestière est déjà trop importante pa rapport aux stocks existants. Mais P&V a su négocier un approvisionnement sur 3 ans à prix encadrés avec le Conseil régional.
  • Le Conseil régional a déboursé environ 5 millions d’euros dans les opérations de recrutement et de formation : 6000 postulants ont bénéficié d’un transport gratuit, via des conventions avec la SNCF, au départ de toute la Lorraine et jusqu’au Pôle Emploi de Sarrebourg choisi comme interlocuteur unique entre les salariés postulants et Center Parcs. L’effort des collectivités locales s’est poursuivi dans la phase de formation, notamment pour les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, accompagné de stages dans les autres Center Parcs…

In fine pour un projet de 250 millions d’euros, 160 sont supportés par les acquéreurs privés de cottages, 50 millions par les collectivités locales, et seulement 40 millions par Center Parcs, qui, vous le remarquerez chers collègues, est le seul à faire de l’investissement plus que durable (forêts, lacs, rivières, avec des centaines d’hectares achetés moins d’un euro du m2 et surclassés en constructible, et en privatisant les chemins et voies d’accès)

 

Des retombées économiques faibles

 

L’Insee toujours : “À l’inverse d’une entreprise industrielle, les besoins d’une entreprise touristique sont faibles. La restauration est sous-traitée. Les achats alimentaires (qui représentent 46% des facturations) sont assurés par la centrale d’achat du sous-traitant et ont rarement une origine lorraine.” 90% des touristes ne consomment que dans le complexe et souvent sans en sortir. Pierre & Vacances essaye d’y remédier en invitant des artisans locaux à vendre dans le parc. Le développement agricole local sera freiné par l’emprise agricole du projet et les mesures de compensation relatives aux autorisations de défrichement.

 

La pérennité douteuse de l’entreprise Pierre &Vacances

 

La prise de risque de la collectivité dans l’apport important de fonds publics d’investissement et la responsabilité à l’intérieur de la SEM impose de se poser la question de la responsabilité des collectivités en cas de défaillance de l’entreprise.

La vitalité économique d’un groupe comme Pierre&Vacances est toujours difficile à évaluer en raison des multiples filiales et sous-traitants. La stratégie du groupe est de monter une multitude de sociétés et de déléguer de nombreuses activités. L’intérêt est multiple : jouer sur les différents statuts qu’offrent ses sociétés en matière d’avantages fiscaux, communiquer les statistiques de la société choisie, séparer les activités pour pouvoir sous-traiter lorsqu’elles ne sont pas rentables.

On peut toutefois se fier aux indicateurs boursiers qui donnent une idée de la santé du groupe. Or, l’action n’a cessé de perdre de la valeur depuis 2007 (117 euros), 11 euros en 2012, remontée à 33,18 euros aujourd’hui grâce à la relance et la communication de programmes de construction.

L’heure est à la stratégie de redressement du groupe avec la mise en œuvre d’un plan de réduction des coûts et de réduction imposée de charge de loyers de 30% dans le cadre du programme de renouvellement de baux (avec les particuliers qui ont acheté les cottages financées par P&V). La société a de nombreux procès en cours et propose de licencier actuellement 195 personnes, en particulier en France.

En accueillant un projet de Pierre&Vacances, les collectivités misent sur une société à la santé économique fragilisée dont le modèle économique est basé sur une croissance indispensable à sa survie. La conjoncture actuelle et la volatilité des marchés ne permettent pas d’assurer l’exactitude des prévisions.

En cas de désengagement de P&V, Le Rousset pourrait accueillir une friche touristique si aucun acquéreur ne se présente, même pour l’euro symbolique, comme au VVF de Lamoura dans le Jura.

Vous comprendrez, chers collègues, que ce type de développement basé sur la gestion boursière, la spéculation immobilière, le siphonnage des fonds publics, et la politique de bas salaires, n’est pas durable et que le projet de Center Parcs au Rousset, comme à Poligny ou à Roybon n’est pas soutenable.

Il est incompatible avec la Responsabilité Sociale et Environnementale que nous prônons au conseil régional de Bourgogne.

C’est pourquoi, nous proposons une politique de développement local qui repose le soutien à un éco-tourisme responsable support du développement durable. L’idée est d’optimiser l’existant, de répartir les nouveaux équipements ou événements plutôt que de créer un ou des grands projets ou évènements dévoreurs d’espace, de ressources et de budget, et de développer une stratégie de communication promotionnelle mettant en valeur son environnement naturel, patrimonial et son offre éco-touristique.

Nous demandons la création d’une étude comparative sur le nombre d’emplois qui pourraient être créés en Saône-et-Loire dans le secteur de l’éco-tourisme et du développement économique et social local avec le même niveau d’aide publique accordé à P&V (aides directes et indirectes toutes collectivités confondus), soit plus de 15M€+ l’emprunt de 66M€ Hors Taxes, hors frais de notaire…

Vous avez compris, chers collègues, que le montage financier, est totalement déséquilibré au bénéfice exclusif de P&V, et excessivement dangereux pour notre collectivité, en ces temps de raréfaction de l’argent public.

De plus, avec l’éventuelle fusion Bourgogne-Franche-Comté, nous n’aurons pas un Center Parcs à charge, celui du Rousset en Saône-et-Loire, mais deux, avec celui de Poligny dans le Jura, qui se feront d’autant plus concurrence qu’ils rayonnent sur le même cercle de 200 km de chalandise.

Mes chers collègues, nous vous invitons à faire preuve de toute votre responsabilité d’élu du territoire en votant, en votre âme et conscience, et à bulletins secrets :

  • contre l’autorisation de signature du protocole d’accord pour le développement du Center Parc sur la commune du Rousset
  •  contre la décision de participer au capital de la Société d’Économie Mixte ou de toute autre société constituée, visant à financer le pôle d’équipement de loisirs et de services
  • contre la décision de l’affectation de 8 M. d’euros

 

Nicole ESCHMANN

 

A la suite de cette intervention, les élus écologistes, rejoints par les élus communistes, ont demandé un vote à bulletin secret, comme le règlement intérieur de l’assemblée l’autorise. Le Président du conseil régional leur a vertement refusé.

Devant ce déni manifeste de démocratie, les élus EELV ont quitté l’hémicycle. Voir leur communiqué de presse sur cet incident ici.

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Nicole Eschmann http://elus-bourgogne.eelv.fr/un-temps-plein-au-service-des-lyceens-2/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/un-temps-plein-au-service-des-lyceens-2/#comments Tue, 21 Jan 2014 09:05:46 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2759 Dans la continuité des deux précédentes années, j’ai centré mon action en faveur des lycées sur la concertation et la mise en commun des compétences et des intelligences. ...]]>

Dans la continuité des deux précédentes années, j’ai centré mon action en faveur des lycées sur la concertation et la mise en commun des compétences et des intelligences.

Des réunions régulières ont été organisées avec toutes les instances (Rectorat,  fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens, DRAAF, Direction de l’enseignement privé, groupes permanents des proviseurs, des gestionnaires, des chefs de travaux) ce qui a permis à la Région et au Rectorat d’organiser conjointement l’enquête internat. La procédure concernant la carte des formations a, par ailleurs, été concertée afin de ne pas faire travailler les équipes enseignantes sur des dossiers moins prioritaires.

Afin de faciliter leur appropriation des dispositifs de la Région, nous avons organisé une journée d’information pour tous les nouveaux personnels de direction des lycées et visité des établissements ayant changé de personnel de direction à la rentrée. Nous avons aussi multiplié les réunions de bassin d’information et d’écoute pour les agents techniques.

En ce qui concerne l’alimentation dans les lycées, des journées de partage d’expériences des chefs cuisiniers ont été mises en place. Le dispositif « Bien dans mon assiette » propose une fois par mois, dans la restauration scolaire, des créations de repas autour des produits locaux et des légumes anciens.L’aide à la restauration pour les élèves boursiers a été reconduite. Nous avons promu les circuits courts avec la plateforme régionale Loc’Halles. Des études sur le gâchis alimentaire et la réduction des bio-déchets sont en cours. Reste à engager une réflexion plus globale sur le compostage.

Actuellement, 60 établissements ont fait le choix d’utiliser l’ENT-bourgogne (Environnement Numérique de Travail). Ce logiciel permet de faciliter les relations entre élèves et enseignants, lycée, familles et membres de la communauté éducative. Cependant, comme tout outil, il doit faire l’objet d’une véritable appropriation : de nouvelles formations ont donc accompagné les équipes de lycées.

J’ai eu l’honneur d’inaugurer, à la rentrée 2013 deux internats respectant nos exigences d’excellence énergétique (respectivement à Montceau et à Chevigny-Saint Sauveur). L’audit interne sur les modes de fonctionnement, les procédures de contrôle et les contrats d’objectifs a permis d’améliorer les processus de décisions concernant les travaux de rénovation énergétique des lycées. Un nouveau Directeur technique a intégré la Région cette année pour piloter la maîtrise d’ouvrage dans sa partie technique. Il mènera également à bien la politique régionale en matière de réduction de consommation d’énergie dans les bâtiments scolaires. L’économie d’énergie et le recours à des énergies renouvelables est un enjeu pour la collectivité, qui doit être collectif et partagé. A cet effet, la cellule énergie de la direction technique a été renforcée par l’arrivée d’un technicien supplémentaire, afin d’expertiser les projets alternatifs de chauffage urbain.

 

SANCTUARISER LES ACTIVITES PERISCOLAIRES

 

Outre les enseignements pédagogiques, les conditions de vie des lycéens et les activités périscolaires sont tout autant vecteurs de construction d’un socle de compétences, de connaissances mais aussi de dimension citoyenne. Les actions volontaristes menées en direction de la vie scolaire (gratuité des manuels scolaires et caisse à outils pour les lycées professionnels, budget participatif, prix littéraire, programme ELBE, démarche « éco-lycée »,) des lycées sont largement plébiscités, donc reconduites.

Concernant le Budget participatif des lycéens, une nouvelle action relative à la presse a été mise en place à la rentrée 2013. La Région Bourgogne finance depuis plusieurs années des projets éducatifs sur le thème de la presse et des médias ainsi que l’opération « La Bourgogne fait son kiosque » afin de favoriser la lecture de la presse et développer le sens critique des jeunes. J’ai souhaité concentrer notre action non plus sur le financement de titres de presse mais sur l’implication des lycéens par le biais d’un concours-presse, qui sensibilisera  les lycéens à l’importance d’une lecture régulière et éclairée de la presse pour une meilleure compréhension du monde et les amènera à s’intéresser à l’actualité en découvrant la diversité de la presse. Vecteur important de l’éducation à la citoyenneté, ce concours permettra aux lycéens de développer leur esprit critique et de s’exercer au travail journalistique.

La démarche « Eco-lycée » répond aux enjeux du développement durable et éduque à l’éco-responsabilité. Elle implique l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, traduit en actions concrètes, dans une démarche éco-citoyenne et éco-responsable (recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne). Deux tiers des lycées publics se sont portés volontaires sur cet appel à projets. La journée d’échanges organisée à l’hôtel de Région le 3 avril 2013, dans le cadre de la semaine du développement durable, a connu un franc succès et a été labellisée dans les « journées de l’énergie » du « débat national sur la transition énergétique ».

Un groupe de travail « Parcours santé-contraception » a été mis en place. Il s’agit de faire bénéficier aux jeunes lycéennes et lycéens bourguignons qui, pour des raisons sociales, financières, géographiques ou familiales, sont éloignés de la contraception, d’un véritable parcours de santé. Ce projet permettra de favoriser leur autonomie et de faire que ces jeunes soient des acteurs responsables de leur sexualité.

Les collectivités sont invitées à contribuer à l’effort général de réduction des dépenses publiques. Cependant, consciente de l’enjeu que représente l’éducation de notre jeunesse, la Région vient de voter un budget 2014 qui préserve l’ensemble des actions conduites dans les lycées et pour les lycéens bourguignons et revalorise les dotations de fonctionnement des lycées.

 

LA REFONDATION DE L’ECOLE DE LA REPUBLIQUE

 

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République doit être mise en œuvre cette année. Elle va renforcer le rôle des Régions dans la définition de la carte des formations professionnelles. La collectivité territoriale pèsera, par la loi, à poids égal sur les ouvertures et fermetures de section de formation professionnelle initiale. Les volontés de la Région sont de conforter les établissements, limiter leurs concurrences, maintenir les formations à forte employabilité même lorsqu’elles souffrent d’un déficit d’image et peinent à recruter. Le maintien d’une offre de formation, notamment sur les secteurs de l’industrie, est à ce titre primordial. 

La loi pour la refondation de l’école va également confier aux Régions la maintenance informatique des systèmes d’information des lycées. Le Ministre de l’éducation nationale demande qu’une gouvernance académique sur les usages du numérique soit mise en place par chaque recteur et que chaque Région y soit pleinement associée. Le Haut Débit, les équipements informatiques, l’ENT et demain la totalité de la maintenance seront donc assurés par la Région. Si nous nous félicitons que les choix académiques seront désormais concertés, nous déplorons que ce transfert total de compétence se fasse sans transfert de moyens. Pour la Bourgogne, cela représente un budget annuel de près de 4M€, soit 50 000 € en moyenne par établissement et par an. Heureusement, nous sommes en avance par rapport à la majorité des collectivités régionales. En effet nous avons mis en place depuis 2009 un service de 29 personnes affectées à la maintenance en complémentarité des équipes de l’Etat.

Il nous faudra enfin, travailler sur un Campus des métiers, un pôle de compétitivité composé des lycées, des CFA, des établissements d’enseignement supérieur, des organismes de formation initiale et continue privés ou publics, des entreprises et des laboratoires de recherche, des associations. D’autres projets sont en discussion tel que l’« Académie verte » que veut mettre en place la Rectrice de et qui, par un travail collaboratif entre Rectorat et Région, souhaite inscrire des actions communes dans le futur Plan vert.

 

 

Retour d’un lycée sur le Prix littéraire 2013

Jeudi 16 mai, 10h… Mais quel est donc cet attroupement près de la banque d’accueil du CDI? On peut entendre des « Waouh! » « T’étais trop dans ton rôle vraiment! », ou bien encore des « C’était pas trop flippant quand même? » et même des « Nous, l’année dernière, on avait été super applaudis! », ou aussi des « Mais c’est quoi ce truc? » Etc, etc… Que se passe-t-il donc??? Un caméscope est posé sur la banque… Ah! Peut-être un début de réponse… Nous pensons que vous avez trouvé! Le film de la pièce jouée à l’Auditorium mardi a tourné en boucle presque toute la journée, attirant les principaux intéressés, mais aussi les participants des années précédentes, et encore ceux qui n’étaient pas dans le projet. S’en sont suivis des échanges très riches sur les prestations des autres lycées, sur l’expérience de monter sur scène, sur les œuvres, sur les auteurs présents (ou non…), et sur le Prix littéraire en général (le dialogue entre jeunes vaut tous les affichages et techniques de communication possibles!). Nous n’avons même pas eu le temps de télécharger la vidéo sur l’ordinateur, tellement l’impatience était grande de pouvoir la visionner et la commenter! Ce sont ces instants de bonheur qui font de notre métier l’un des plus beaux! Nous vous remercions, et à travers vous le Conseil Régional, de nous avoir permis une fois de plus de partager cette formidable journée, qui restera gravée dans les souvenirs de nos lycéens!

 

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Conférence de presse de rentrée des élus EELV http://elus-bourgogne.eelv.fr/conference-de-presse-de-rentree-des-elus-eelv/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/conference-de-presse-de-rentree-des-elus-eelv/#comments Thu, 12 Sep 2013 15:30:28 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2278 Des trains pour tous ou l’avion pour quelques-uns ? La Bourgogne à l’heure des choix.      Les élus Europe Ecologie - les Verts recevront les médias bourguignons à l'occasion d'une conférence de rentrée. ...]]>

Des trains pour tous ou l’avion pour quelques-uns ?

La Bourgogne à l’heure des choix.

 

 

 Les élus Europe Ecologie – les Verts recevront les médias bourguignons à l’occasion d’une conférence de rentrée.

 Lundi 16 septembre 2013, à 11h, à l’Hôtel de Région, à Dijon.

 

A cette occasion, les élus EELV reviendront sur les divergences en matière de grands projets d’infrastructures (aéroport Dijon-Longvic, LGV Rhin-Rhône, LGV POCL, financement routier).

 

Ils feront part de leurs priorités  dans un contexte budgétaire contraint et incertain et présenteront leur approche de l’aménagement du territoire en matière de desserte ferroviaire avec les Trains à Haut Niveau de Service (THNS). Efficaces, sécurisés, ils n’oublient personne et donnent l’avantage aux transports du quotidien, accessibles à tous.  

Bombardier-carré1

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Budget 2013 dans les lycées http://elus-bourgogne.eelv.fr/budget-2013-dans-les-lycees/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/budget-2013-dans-les-lycees/#comments Wed, 30 Jan 2013 09:49:55 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2573 Session plénière du 14 janvier 2013 – Intervention de Nicole Eschmann, vice-présidente aux lycées ...]]>

Session plénière du 14 janvier 2013 – Intervention de Nicole Eschmann, vice-présidente aux lycées

Je voulais en priorité, remercier tous les autres Vice-présidents de la Région qui ont permis de sanctuariser la jeunesse et en particulier l’enseignement secondaire.

156  millions d’euros sont consacrés à l’enseignement du second degré en crédits de paiement pour l’année 2013 (153 millions d’euros pour l’année 2012). Cette augmentation porte plutôt sur la partie « salaires des agents ». Nous avons concentré nos efforts sur l’accompagnement des agents des lycées, la formation et la mise en place de moyens de communication (nouvel intranet, local de convivialité dans tous les lycées et une revue intitulée « Bourgogne Plus »)

Direction des lycées et Formation initiale : un budget stable

Ce Budget comporte plusieurs sous-sections par service : le service « décentralisation et fonctionnement », le service « investissements patrimoine et immobilier » et le service « vie scolaire et lycéenne » qui est une compétence facultative sur la vie scolaire et lycéenne.

Sanctuarisation des dotations de fonctionnement des lycées pour contrer l’augmentation du coût de l’énergie

Nous avons eu plusieurs réunions de concertation et de préparation concernant l’augmentation du coût de l’énergie (augmentation de 1,75 % sur les dotations des lycées). C’est peut-être insuffisant au niveau de l’explosion prévue dans les années suivantes sur le coût de l’énergie mais c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place le label « éco-lycée » et le plan pluriannuel d’investissement dont la première des priorités est la rénovation énergétique et le changement des moyens de chauffage. Donc nous avons là une augmentation des dotations de fonctionnement. Sachez que les Proviseurs sont heureux qu’en temps de crise et de Budget contraint, on ait pu leur permettre un petit appel d’air.

Soutien au pouvoir d’achat des familles.

L’aide à la restauration scolaire pour les élèves boursiers passe de 50 à 60 euros pour les demi-pensionnaires et de 70 à 75 euros pour les internes éligibles. Le Budget d’investissement de travaux en CP est porté à 46 millions d’euros. Je croise les doigts pour que nous arrivions à le dépenser sur cette année et que tout marche bien pour que notre innovation énergétique suive véritablement le plan de mandature.

Un budget malgré tout contraint.

Des dispositifs ont été arrêtés faute de moyens (l’arrêt de l’accueil des élèves polonais et chinois à la rentrée 2013, diverses subventions qui ne sont pas reconduites tel l’après-midi du zapping, l’organisation de la journée d’information BA 102, le concours DIMEB ou l’aide à la sécurité routière). Le kiosque « presse » est en réflexion pour son renouvellement.

Un Budget participatif préservé dans tous les établissements.

Ce Budget s’élève à 300 000 euros. Au niveau de la gratuité des manuels scolaires, on fait appel à l’éco-responsabilité une fois de plus auprès des enseignants et auprès des élèves. Le budget « détérioration des livres scolaires » est en franche diminution. Nous livrons des livres neufs à chaque changement de programme en 2nde, en 1ère et en Terminale. Nous avons un budget « livres  neufs »  supplémentaire en cas d’accroissement des effectifs dans un lycée, mais au niveau du budget « détérioration », on demande de la responsabilité. Le Budget de l’enseignement du 2nd degré a été conforté et fait partie des priorités du Conseil régional. Je m’en réjouis. Cela se fait au service de toutes les familles Bourguignonnes et aussi au service de l’avenir de la Bourgogne.

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Nicole ESCHMANN http://elus-bourgogne.eelv.fr/nicole-eschmann-vice-presidente-en-charge-des-lycees/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/nicole-eschmann-vice-presidente-en-charge-des-lycees/#comments Wed, 23 Jan 2013 12:52:47 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2309 vice-présidente en charge des lycées Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons, 75 lycées publics (et 44 privés), 1,5 million de m2 bâtis, 1700 agents techniques, 55 000 repas servis par jour, 3ème budget de la Région, 4ème vice-présidence ...]]>

vice-présidente en charge des lycées

Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons, 75 lycées publics (et 44 privés), 1,5 million de m2 bâtis, 1700 agents techniques, 55 000 repas servis par jour, 3ème budget de la Région, 4ème vice-présidence

La première année solaire de la nouvelle mandature fut intense

Remise à plat de tous les dossiers et réunions régulières avec toutes les instances (Rectorat, Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, Direction de l’enseignement privé, groupe permanent des proviseurs, groupe permanent des gestionnaires, groupe permanent des chefs de travaux, fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens…) ;

visite en une année de mandat de l’ensemble des 75 lycées publics répartis sur 112 sites (environ 2 jours dédiés par semaine) ; création d’un document politique de rentrée scolaire 2010 et d’un accès à l’extranet des lycées à l’attention des élus régionaux siégeant dans les conseils d’administration des lycées, pour partage des informations.

Par la loi, nous devons fournir aux 44 lycées privés les mêmes budgets qu’aux lycées publics, en dotations de fonctionnement et en financement de leurs agents techniques.

focus sur la restauration, enjeu de santé publique et nouvelle compétence depuis 2004 : création à la rentrée 2010 d’une charte qualité/plan de nutrition, avec incitation à privilégier les produits frais non transformés fournis par des producteurs locaux et ceux issus de l’agriculture biologique locale ; mise en place en place d’un tarif unique de restauration pour toute la Bourgogne ; budget participatif des élèves orienté sur des projets liés à la restauration scolaire : visite de fermes, prestations de diététiciens, élaboration de menus en concertation, réduction des déchets…

Vote d’un PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) de 40 millions d’euros chaque année de la mandature ayant pour priorités : isolation et rénovation énergétique, remplacement de vieilles  chaufferies gaz-fuel par les énergies alternatives biomasse-bois), recherche des économies d’énergie (surveillance régulière de la consommation des fluides dans chaque lycée, organisation de la maintenance, redéfinition des circuits de chauffage…).

choix d’un lycée par département devant être mis en conformité avec Grenelle à la fin du mandat, en vertu de l’accord politique PS/EELV : le lycée des Marcs d’Or à Dijon (intérêt pédagogique à être exemplaire dans un lycée du bâtiment et des travaux publics), Jules Renard à Nevers (avec remise à plat du chauffage urbain), René Cassin à Mâcon (lycée général et professionnel), EREA Jules Verne à Joigny (la Région n’oublie pas un public particulier d’élèves en situation difficile).

Pour l’année 2011-2012, approfondissement des bases déjà posées

Réunions régulières avec toutes les instances

visite au 4ème trimestre 2011 des 25 établissements ayant changé de direction

Réunions de bassin d’information et d’écoute avec nos agents techniques: point d’activité, charte de management, création de locaux de convivialité pour nos agents, remise de médailles du travail…

Reconduction de la gratuité des manuels scolaires (après les 2,5 millions d’euros en 2010 pour les élèves de seconde, 2,5 millions d’euros en 2011 pour les élèves de première, et 2,5 millions d’euros en 2012 pour les élèves de terminale) et de la caisse à outils pour les élèves en lycées professionnels.

Augmentation de l’aide à la restauration pour les élèves boursiers internes.

 Groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil regional de Bourgogne, 2011.

Redéploiement des dispositifs volontaristes de la Vie scolaire : budget participatif des lycéens orienté en 2011-2012 vers le traitement des déchets, sensibilisation des lycéens par le Zapping Sida de Solidarité Sida, kiosque presse, travail de mémoire, Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne, Prix International Jeunes Auteurs (la gagnante du PIJA 2011 en Roumanie est bourguignonne et son premier livre sera présenté au PIJA 2012 à Aoste).

Comité de pilotage de « Bien dans mon assiette » proposant une fois par mois des créations de repas autour des produits locaux, dont légumes anciens.Création avec le CCC d’un livre de recettes : « Comment Cuisiner bio et local en Collectivité » remis aux chefs de cuisine de tous les établissements, lors d’une journée de formation au siège du CRB. Initiation à un repas végétarien. Etude sur le « gâchis alimentaire » et les moyens de le diminuer.

Mise en place avec la Vice-présidence agriculture de Loc’Halles, plateforme d’approvisionnement en circuits courts, dont bio, des restaurants scolaires volontaires. 

Déploiement dans 2/3 des lycées publics d’un Environnement Numérique de Travail en logiciel libre, Liberscol, accessible à toute la communauté éducative, les lycéens et leurs parents. Formation et accompagnement des équipes de lycées dans son utilisation.

création d’un comité de pilotage d’un nouveau dispositif , le label « lycée éco-citoyen et éco-responsable » impliquant l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, traduit en actions concrètes, dans une démarche éco-citoyenne et éco-responsable : recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne. 2/3 des lycées publics se sont portés volontaires sur cet appel à projets dès la 1ère année. Organisation d’un concours réservé aux lycéens pour la création du logo « Ecolycée ».

Suivi de l’avancement des travaux de rénovation énergétique, avec malheureusement du retard pris dans l’exécution du plan. Demande d’un audit interne des modes de fonctionnement, des procédures de contrôle, des contrats d’objectifs afin de tenir les délais à la fin de la mandature.

Représentations

Nationales : membre de la Commission Education de l’Association des Régions de France, suppléance à la Commission Supérieure de l’Education.

Territoriales : Commissions Académique et Départementale de l’Education Nationale, Conseil Académique de la Vie lycéenne, commission éducation du Conseil régional

Locales : 6 Conseils d’administration de lycées (généraux et technologiques, professionnel, agricole, EREA) et au Conseil de centre de l’ENSAM. Membre du conseil d’administration du Pays Sud-Bourgogne. Représentations locales à la demande du président (« Cœurs de villages », inaugurations diverses, assemblées générales).

En guise de bilan 

Un plein temps au service des lycéens, la présidence de nombreuses réunions collégiales et de comités de pilotage,  des négociations et relations fines à avoir avec toutes les parties de la communauté éducative, tout en promouvant une politique volontariste au service de tous les lycéens.

Malgré le changement de gouvernement en France, l’inquiétude subsiste sur le budget de la vice-présidence lycées et l’avancement de la rénovation énergétique: le budget 2012 est au niveau du précédent, le budget 2013 s’annonce en baisse de 8,5% sur la partie fonctionnement, l’effort devant être poursuivi les années suivantes. Concernant l’investissement, il faudra veiller à ce que les crédits non-consommés en 2010 et 2011, pour cause de retard dans les travaux de rénovation énergétique, soient intégralement reportés sur les années suivantes de la mandature.

Plus généralement au Conseil Régional de Bourgogne, nous constatons les retards pris dans la transition énergétique que nous promouvons (rénovation énergétique des bâtiments, chauffage, transports, critères d’éco-conditionnalité pour orienter la production et la consommation).

Mes ambitions pour 2013

Dans ce nouveau quinquennat, je continuerai à agir pour un choix réel d’orientations sur tout le territoire (carte des formations), pour un accueil de qualité pour tous les lycéens (le budget participatif 2012-2013 mettra le focus sur « l’Internat, lieu de vie »), pour l’égalité des chances (gratuité des manuels en terminale à la rentrée 2012, augmentation du forfait d’aide à la restauration, aide à la mobilité), pour l’éducation à la citoyenneté et à l’éco-responsabilité avec la montée en puissance du label « Eco-lycée », pour l’aide à l’autonomie de tous les lycéens (préparation d’un Pass-contraception pour 2012-2013)…

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Vœu relatif aux jeunes scolarisés sans papiers http://elus-bourgogne.eelv.fr/voeu-relatif-aux-jeunes-scolarises-sans-papiers/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/voeu-relatif-aux-jeunes-scolarises-sans-papiers/#comments Wed, 30 Nov 2011 10:37:06 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2217 Introduction au voeu par Nicole ESCHMANN

 

En tant que Vice-présidente en charge des lycées, je tiens particulièrement à attirer votre attention sur la situation des jeunes étrangers scolarisés sans papiers. Situation qui scandalise toute la communauté éducative, proviseurs, administration, enseignants, élèves et parents d’élèves, mais aussi la population et bien entendu ses élus.

 

Najlae, lycéenne marocaine de 19 ans, expulsée le 19 février 2010 après s’être rendue dans une gendarmerie du Loiret pour porter plainte contre les violences de son frère, est revenue le 13 mars, avec un visa d’un an. Un retour arraché par l’extraordinaire mobilisation de ses camarades de classe et de vie, de ses proches, des parents d’élèves, de ses profs, et un large mouvement d’élus, de personnalités, reflet d’une opinion publique scandalisée. Depuis le 27 février, outre Najlae, trois jeunes Marocains, eux aussi victimes d’une expulsion inadmissible, sont revenus, soutenus par la mobilisation. Au Maroc et ailleurs, d’autres jeunes expulsés les ont vus rentrer et se sont dit : « Pourquoi eux ? Et pas moi ? Moi dont le lycée, le CFA, tous les proches se sont aussi mobilisés, ont écrit au président dela République, ont signé des pétitions, moi dont le père et le frère vivent en France, avec des papiers, moi qui ai pendant des années étudié, appris un métier, trouvé un patron ? Pourquoi pas moi ? »

 

Peut être vous dites-vous que cela ne se passe pas dans nos lycées de Bourgogne ? Malheureusement si: quelques exemples en Saône-et-Loire d’élèves sommés de quitter le territoire dès 2005: au lycée Mathias de Chalon-sur-Saône, une jeune arménienne en novembre 2005, ainsi que sa sœur au lycée Lamartine à Mâcon. Au printemps 2006, au lycée Dumaine de Mâcon, Elisa, d’origine congolaise et Majda, d’origine marocaine, vivant avec son père, ancien combattant de l’armée française. En juillet 2006, Bledar, scolarisé à Balleure, et Armalid, scolarisé à Thomas Dumorey, tous deux brillants élèves d’origine albanaise vivant depuis 3 ans en famille d’accueil. Khadija, lycéenne d’origine marocaine scolarisée à Emiland Gauthey…. Les derniers en 2009-2010: Aboya, élève du lycée Mathias, Ayoub, élève de l’IUT, Philippe élève au lycée Astier, Ahmed, Yanze lycéen chinois au lycée Dumaine en 2010…

 

Tous ces jeunes n’ont dû leur régularisation, et la poursuite de leurs études et de leur projet de vie qu’à la mobilisation de leurs camarades, de nombreuses associations comme le Réseau Education Sans Frontières, des organisations syndicales, des représentants de parents d’élèves. Mais aussi grâce à l’engagement des élus à leurs côtés en parrainage public : Christophe Sirugue, député-maire de Chalon-sur-Saône, Arnaud Montebourg député-président du Conseil général de Saône-et-Loire, de très nombreux maires, adjoints, élus régionaux ou généraux de Saône-et-Loire. La mobilisation a été la même dans les autres départements de Bourgogne. Aujourd’hui, alors que les critères de régularisations deviennent de plus en plus restrictifs et contraignants, cette protection citoyenne doit prendre encore plus de force.

 

Ces jeunes sont nos voisins, les copains de nos enfants ou de nos petits-enfants. Ils ont eux aussi le droit de vivre leurs rêves. Aidons-les à finir leur scolarité ici, dans un réel souci de coopération et de construction de notre avenir commun, pour l’ouverture de tous les lycéens sur le monde de demain. Je vous invite à voter le vœu que je vais vous lire.

 

Nicole Eschmann, Vice-présidente en charge des lycées

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Nicole ESCHMANN, Vice-Présidente en charge des lycées http://elus-bourgogne.eelv.fr/un-temps-plein-au-service-des-lyceens/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/un-temps-plein-au-service-des-lyceens/#comments Thu, 03 Nov 2011 14:44:36 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2058 Un temps plein au service des lycéens Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons,     119 lycées, 14500 enseignants, 55 000 repas servis par jour. 13 000 bacheliers par an (taux de réussite au bac de plus de 80 %). 3ème budget de la Région. ...]]>

Un temps plein au service des lycéens

Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons,     119 lycées, 14500 enseignants, 55 000 repas servis par jour. 13 000 bacheliers par an (taux de réussite au bac de plus de 80 %). 3ème budget de la Région.

 

Premier travail :

 

– Remise à plat de tous les dossiers et réunions régulières avec toutes les instances : Rectorat, Direction de l’agriculture et de la forêt, Direction de l’enseignement privé, groupes permanents des proviseurs, groupes permanents des gestionnaires, groupes permanents des chefs de travaux, fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens… Journée d’accueil des proviseurs et de leurs adjoints en septembre et en juillet, en présence des autorités académiques.

-Planning de visite en une année de mandat de l’ensemble des 75 lycées publics répartis sur 112 sites (environ 2 jours dédiés par semaine). Nouveauté.

Information et motivation des élus de la majorité membres de Conseil d’administration des Lycées, lieu de concertation et de délibération avec les membres de la communauté éducative, par la création d’un guide au 2ème trimestre 2010 permettant de mieux comprendre les enjeux du secteur des lycées, compétence majeure de notre collectivité, de valoriser nos politiques publiques et nos orientations majeures. Rédaction d’un document politique de rentrée scolaire 2010. Accès à l’extranet des lycées (comme pour proviseurs, gestionnaires et agents de la région) avec partage des fiches lycées des établissements dans lequel ils siègent.

 

 Compétences obligatoires : 

Budget de travaux progressant de 10 millions d’euros (de 30 millions d’euros en 2009 à 40 d’euros pour les 4 années de la mandature 2010-2014) avec pour priorités : isolation/rénovation (priorité sur l’isolation du clos-couvert), chauffage (priorité sur les remplacements de chaufferies gaz-fuel par les énergies alternatives par biomasse-bois), économies d’énergie (nouveauté mise en place progressivement: redéfinition des circuits de chauffage et surveillance régulière de la consommation des fluides dans chaque lycée…

Un lycée par département sera mis en conformité avec Grenelle à la fin du mandat, en vertu de l’accord politique PS/EELV : le lycée des Marcs d’Or à Dijon (intérêt pédagogique à être exemplaire dans un lycée du bâtiment et des travaux publics), Jules Renard à Nevers (avec remise à plat du chauffage urbain), René Cassin à Mâcon (lycée général et professionnel), EREA Jules Verne à Joigny (la Région n’oublie pas un public particulier d’élèves en situation difficile).

Restauration, enjeu de santé publique et nouvelle compétence depuis 2004 : création à la rentrée 2010 d’une charte qualité/plan de nutrition, pour procurer du plaisir à table et diversifier les goûts, faire de la pause déjeuner un moment convivial grâce à la mobilisation de tous, proposer des menus variés et équilibrés ; avec en premier paragraphe l’incitation à privilégier les produits frais non transformés fournis par des producteurs locaux et ceux issus de l’agriculture biologique locale. A la rentrée 2010, mise en place d’un tarif unique de restauration pour toute la Bourgogne. Budget participatif des élèves orienté en 2010-2011 sur des projets liés à la restauration scolaire : visite de fermes, prestations de diététiciens, élaboration de menus en concertation, réduction des déchets… Mise en place dès la rentrée 2011 avec la VP agriculture d’une plateforme d’approvisionnement en circuits courts, dont bio, des restaurants scolaires volontaires : pain, viande, fromages, légumes et fruits…

1700 agents travaillent en lycée, nouveautés dans l’élaboration des fiches de poste avec par exemple un vrai CAP d’apprentissage en cuisine de lycées. Participation au diagnostic des pratiques managériales et des modes de fonctionnement. Participation aux journées d’accueil des nouveaux agents ATTEE, nouveauté de l’année 2010-2011.

Bilan carbone de la région : participation au 1er bilan carbone en évaluant l’impact des lycées (1,5 million de m2 de bâti.

Lancement du Contrat de Plan Régional de Formation avec le Président, l’ARS, le Rectorat, la DRAAF, la DIRECCTE, la Préfecture de Région, tous les partenaires sociaux le 14 janvier avec le président François PATRIAT. Présidence d’un groupe de travail de la commission Education de l’Assemblée des Régions de France, avec une délégation du Ministère de l’Education Nationale composée de recteurs et de représentants de la DGESCO, les travaux du groupe MEN-ARF, qui a rédigé deux documents : recommandations de méthode et de contenu.

 

Politiques volontaristes de la Région, remise à plat avec le crible de l’égalité des chances et de la promotion de la citoyenneté et de l’éco-responsabilité :

Reconduction de la gratuité des livres et de la caisse à outils pour les élèves en lycées professionnels (50000 euros par an) : coût engendré par la réforme du lycée pour les rentrées 2010, 2011 et 2012 de 7,5 millions d’euros. Aide à la restauration pour les élèves boursiers. Accès à la culture et à la mobilité pour tous: budget participatif des lycéens, kiosque presse, prix littéraire, prix jeunes auteurs, prix de l’innovation, échanges européens…

Réalisation d’un Environnement Numérique de Travail en logiciel libre, intégrant une ergonomie adaptée à tous les publics, dont les parents, et contenant plusieurs poches : des ressources pédagogiques, qui relèvent de l’Etat ; des éléments de liaison entre les parents, les élèves et le reste de la communauté éducative (cahier de textes, carnet de correspondance, notes, mais aussi informations sur la restauration scolaire, telles que la diffusion des menus, qui relèvent aujourd’hui des compétences régionales du fait de la loi). Déploiement à la rentrée 2011 pour près de 2/3 des lycées publics.

Création d’un label « lycée éco-citoyen et éco-responsable » à la rentrée 2011 afin d’impliquer l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, qui se traduit en actions concrètes, et d’intégrer la démarche éco-citoyenne et éco-responsable dans le volet culturel du projet d’établissement, recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne. Création d’un guide méthodologique et d’un guide de bonnes pratiques.

Plus d’égalité des chances, plus d’éducation à la santé, à la prise de responsabilité et à la citoyenneté. Plus d’écoute de divers organismes pouvant intervenir en milieu scolaire. Redéploiement des dispositifs de la Vie scolaire, afin de donner aux élèves plus de moyens d’échanger, d’apprendre, d’agir et d’avoir envie de participer à la vie sociale. C’est un enjeu fondamental pour une société qui entend faire confiance à sa jeunesse.

Vœu pour la défense des enfants scolarisés sans-papiers. Tribunal administratif (par le préfet de région). Relaxe.

 

Représentations :

Nationales : Commission Education de l’Association des Régions de France, commission Cprdf avec la sous-direction des lycées à l’Education Nationale

Territoriales : Commissions Académique et Départementale de l’Education Nationale, Conseil Académique de la Vie lycéenne, commission éducation du Conseil régional

Locales : 6 Conseils d’administration de lycées (généraux et technologiques, professionnel, agricole, EREA) et au Conseil de centre de l’Ensam.

Membre du conseil d’administration du Pays Sud-Bourgogne : participation au SCOT, au contrat de rivières…

Représentations locales pour le président (« Cœurs de villages », inaugurations diverses, assemblées générales).

 

En guise de bilan : un plein temps au service des lycéens, la présidence de nombreuses réunions collégiales et de comités de pilotage, des négociations et relations fines à avoir avec les différentes parties de la communauté éducative, qui parfois ne voient que l’intérêt de leur propre lycée ou de leur statut, des tensions politiques avec le rectorat, des choix qui parfois inquiètent le cabinet (l’ENT, le vœu sans-papiers, réaction des grands élus (maires, députés…),  beaucoup de déplacements.

Avec l’aide d’une direction des lycées de 26 personnes s’acquittant d’une charge importante et continue de travail, dont un petit service de vie scolaire surchargé par les compétences facultatives, d’une direction technique d’une quinzaine de personnes (?) qu’il faut « booster » continuellement pour avoir les évaluations et les suivis de travaux en temps réel (afin de ne pas perdre de crédits de paiement à la fin de l’année), d’un cabinet débordé mais à l’écoute, d’élus pas toujours présents en CA de lycées mais qui ont accepté de privilégier l’intérêt général du territoire et ont validé sans correction le plan de mandature travaux, d’une  commission éducation sans conflits avec peu d’interventions (1 élu PS, 1 UMP, 1 FN et moi-même, 1 Ceser, 2 parents d’élèves…).

L’inquiétude réside dans les orientations des budgets de fonctionnement des prochaines années : tentation de sabrer dans les budgets  qui ne dépendent que de la Région elle-même, de repousser la mise en conformité de tous les lycées avec Grenelle en 2020, de concevoir une plate-forme circuits courts qui peut bénéficier aussi aux distributeurs… Mais aussi dans un manque de combat politique de l’ARF ou parfois de la Région (ne pas se fâcher avec le Préfet, ou le Recteur… qui changent régulièrement)

 

Nicole ESCHMANN

Vice-présidente en charge des lycées

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