THT : réactivation du GPSE – Conférence de presse F.Dufour / I.Attard.

Jeudi 20 décembre dernier, une réunion s’est tenue au ministère de l’agriculture au sujet de l’impact des lignes Très Haute Tension (THT) sur les exploitations agricoles. Cette réunion organisée conjointement à l’initiative d’Isabelle ATTARD, députée EELV du Calvados, de Stéphane TRAVERT, député PS de la Manche et conseiller régional, et de François DUFOUR, vice-président EELV du conseil régional en charge de l’agriculture avait pour objectif d’alerter sur la situation préoccupante de nombreux agriculteurs et demander la réactivation du Groupe permanent de sécurité électrique (GPSE). De nombreux cas concrets, bas-normands, corréziens, bretons, etc., furent présentés illustrant les conséquences de la présence d’une ligne THT : la diversité des problèmes sanitaires, les conditions de travail insupportables et les lourdes pertes d’exploitation rencontrées, aboutissant dans les cas les plus sévères à la fermeture de l’exploitation.

Pour François DUFOUR, « la réactivation du GPSE serait une bonne nouvelle faisant suite à nos nombreuses interpellations de l’État au niveau local et national. Cela permettrait de venir en aide aux éleveurs impactés. Toutefois, sur le fond, il est temps d’analyser sérieusement les phénomènes électriques qui perturbent les élevages. Nous avons peu de perspectives quant à la mise en place d’une telle étude et je demande que l’on aille jusqu’au bout de la réflexion en la matière. Enfin, il est nécessaire de traiter en urgence les cas les plus difficiles, en particulier lorsque la situation économique des exploitations est compromise. »

Pour Isabelle ATTARD, « il est primordial que le GPSE soit renouvelé en profondeur en se basant sur les préconisations du rapport du sénateur Daniel RAOUL portant sur « les effets sur la santé et l’environnement des champs électromagnétiques produits par les lignes à haute et très haute tension » (voir lien ci-dessous)La suppression de la clause de confidentialité du contrat signé par l’éleveur dans le cadre du GPSE est par exemple indispensable, car cette clause est contre-productive et alimente le climat de tension. Après une longue mobilisation des élus, collectifs et associations, de nombreuses rencontres avec les éleveurs concernés, la sensibilisation de nouveaux élus à l’urgence de la situation, nous avons bon espoir d’obtenir rapidement une issue favorable. »

En effet, jeudi 24 janvier prochain, Stéphane TRAVERT posera une question orale sans débat(voir lien ci-dessous) au ministre de l’agriculture l’interrogeant sur la volonté du gouvernement de réactiver le GPSE « pour diminuer les risques sanitaires et permettre aux exploitants agricoles d’exercer sereinement leur activité « .

Pour rappel, ce dispositif, mis en place en septembre 1999 devait accompagner les éleveurs, analyser les données récoltées sur le terrain et apporter des solutions pérennes. Mais dans les faits, il est en sommeil depuis 2003 et de nombreux agriculteurs se retrouvent sans interlocuteur, seuls face à leurs difficultés.

A cette occasion, Isabelle ATTARD et Stéphane TRAVERT tiendront une conférence de presse à l’Assemblée nationale en présence de François DUFOUR afin de faire le point sur la situation et réagir à la réponse du gouvernement.

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