Plan SNCF de « renforcement de la qualité de service » : pour les élus Europe Ecologie – Les Verts, l’effort doit être clarifié et amplifié

Le groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional a développé ce jeudi, en conférence de presse, ses positions sur le dossiers ferroviaires, et notamment celui de la liaison Paris-Normandie. La SNCF a depuis confirmé, cet après-midi, la liste des douze lignes « malades » concernées par le « plan de renforcement de la qualité de service » annoncé le 9 janvier par Guillaume Pépy.

Les élus Europe Ecologie – les Verts (EELV) se réjouissent de voir la ligne Paris-Caen-Cherbourg faire partie des lignes prioritaires : la SNCF admet par là les difficultés persistantes de cette ligne. Il demeure toutefois étonnant que la ligne Paris-Granville, dont les difficultés sont plus importantes encore, ne fasse pour le moment pas l’objet d’efforts supplémentaires de rattrapage.

Par ailleurs, les élus EELV s’inquiètent des informations rapportées ce jour par la presse, notamment par Libération et Les Echos , selon lesquelles les améliorations promises devraient selon RFF s’opérer « à budget constant », pour ne pas « créer des attentes qui pourraient devenir des illusions », selon la déclaration d’un responsable SNCF. Les élus EELV attendent donc, avant de se réjouir, que les choses soient clarifiées : face à la colère croissante des usagers et des collectivités, la SNCF n’a pas le droit de transformer son « plan d’urgence » en marché de dupes !

Une fois établie la réalité – en particulier financière – des moyens promis pour améliorer la situation, un véritable débat public national devra avoir lieu sur l’avenir de notre réseau ferroviaire, gangrené par le vieillissement des infrastructures et des choix de sous-investissement déplorables (en 2001, selon un rapport d’information du Sénat adopté en 2008, le volume des investissements dans le secteur ferroviaire représentait « seulement la moitié du niveau atteint en 1990 »). Pour les écologistes, l’enjeu est clairement de renforcer le service public ferroviaire et de lui donner les moyens de garantir, à égalité sur tout le territoire, l’accès de tous à la mobilité. Cela exigera de l’Etat et des collectivités – qui, elles, y sont prêtes et l’ont largement prouvé ces dernières années – des efforts conséquents. Mais c’est ce choix qui est en mesure de préparer l’avenir, à rebours des stratégies plus ou moins assumées de privatisation que parait chaque jour préparer un gouvernement qui abandonne la SNCF et ses usagers à un réseau ferroviaire sinistré.

 

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