Le SPRFP en Basse-Normanide. Entretien avec Yanic Soubien – Point Virgule. Magazine de l’ERREFOM

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Parler de formation, c’est avoir une vision des différentes “briques” qui constituent un
itinéraire d’accès à l’emploi, avoir une vision de la dynamique des différentes étapes.
Cela va de l’information, de la socialisation, de l’orientation, de l’acquisition du socle
de compétences, de la qualification, au processus de rencontre avec l’entreprise.
C’est tout un chainage que le service public se doit d’organiser et de sécuriser, surtout
pour les personnes plus éloignées de l’emploi.
Le Service Public Régional de la Formation Permanente se structure et évolue dans ce
sens depuis 2009. Il se définit par ces missions : continuité et régularité de la prestation
d’accompagnement et de formation, adaptabilité de l’offre de formation notamment
en fonction des acquis et potentiels des personnes, transparence de la prestation,
évaluation et amélioration tant par les bénéficiaires que par la Région au regard de ses
engagements politiques.
Dans le service public, on prend en compte les risques, qui peuvent faire qu’un parcours
ne soit pas sans écueils. On se préoccupe des conditions périphériques (hébergement,
transport, rémunération…) comme facteurs de réussite pour une action
de formation ou d’orientation.
Dans notre région, la mise en place de ce service public est progressive et concertée
sur les territoires, avec les partenaires régionaux au sens large (réseaux d’accueil, organismes
de formation, OPCA, départements, partenaires sociaux…). En effet, nous
n’avons pas fait l’économie d’un vrai travail avec les partenaires afin d’avancer collectivement
sur le sujet de la prise en compte des publics les plus éloignés de la qualification
et de l’emploi.
La loi du 5 mars 2014 relative à “la formation, à l’emploi et à la démocratie sociale “
vient conforter notre démarche en renforçant les compétences régionales et en nous
outillant avec la possibilité de recourir au SIEG. Parce que les publics concernés par
le SIEG sont les plus éloignés de l’emploi et d’une qualification, mais ne sont pas forcément
les moins motivés, la Région affirme sa volonté de les accompagner, en sécurisant
aussi parallèlement les opérateurs.
Elle nous permet par ailleurs de poser une « brique » qui est celle de l’orientation tout
au long de la vie, à travers le SPRO. Cette loi nous dit en substance que dans le SPRO,
il y aura une mission de conseil et d’accompagnement pour tous les publics en transition
ou en évolution professionnelle.
Ce service, impulsé par l’initiative individuelle, évolue de la prescription vers le conseil
et permettra de mieux définir ce que la personne engage dans son parcours.
A travers toutes ces évolutions, la principale ambition et condition de réussite restent
de susciter l’envie et la motivation, donner du sens et rendre le bénéficiaire acteur dynamique
de son parcours de formation et d’insertion.

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