La Région Basse-Normandie s’oppose à la construction de la ligne THT Cotentin-Maine (Com Presse)

 Communiqué de presse du groupe d’élus Europe Ecologie au Conseil régional de Basse Normandie

 Le Conseil Régional de Basse-Normandie, réuni en Assemblée plénière les jeudi 24 et vendredi 25 juin, a adoptée une délibération relative à la construction de la ligne THT Cotentin-Maine, qui devrait traverser plusieurs départements de l’Ouest pour transporter le courant produit par le réacteur EPR de Flamanville actuellement en chantier.

Cette délibération, proposée par les élus écologistes, précise en particulier que l’opposition de la Région « au lancement des travaux de construction de la ligne THT Cotentin-Maine, tant que les conclusions d’une étude épidémiologique complète ne seront pas rendues publiques » et « demande au gouvernement de ne pas donner de suite favorable à l’avis exprimé par M. le Préfet de la Manche », qui a lui-même transmis son accord pour le lancement des travaux.

Les élus Europe Écologie se félicitent de cette prise de position de la Région Basse-Normandie, fondée sur des préoccupations de protection de la santé publique, sur laquelle pèsent de lourdes incertitudes quant aux effets de l’exposition aux champs électromégnétiques (CEM). Le texte de la délibération s’appuie notamment sur un avis récent de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), rendu public le 23 mars, qui précise notamment que :

– les connaissances de l’exposition de la population aux sources de champs électromagnétiques sont encore mal documentées et limitées,

– une association statistique entre exposition aux champs magnétiques extrêmement basses fréquences et leucémie infantile a été observée par différentes études épidémiologiques ;

– à partir de ces données, le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) a classé en 2002 le champ magnétique de fréquences 50-60 Hz comme cancérogène possible pour l’homme.

Dès lors, l’Afsset recommande « la mise en place d’analyses épidémiologiques plus fines avec une meilleure caractérisation de l’exposition ».

Mickaël Marie, président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie, salue « la démarche exemplaire du Conseil Régional. Alors que se manifeste la volonté de limiter le principe de précaution, la délibération de la Région rappelle chacun à la réalité : bien loin du principe de précaution, on continue d’engager la construction d’infrastructures lourdes sans envisager leurs conséquences, immédiates ou à long terme, pour l’environnement ou la santé publique. »

Pour François Dufour, agriculteur dans le Sud Manche et vice-président Europe Ecologie du Conseil Régional, « il est impératif que l’Etat reconnaisse la réalité de la situation, et des difficultés faites aux éleveurs installés sous les lignes très haute tension. Et cela passe notamment, comme le demande la Région, par la relance du Groupement permanent sur la sécurité électrique (GPSE), mis en sommeil depuis 2002, et la création d’une véritable ferme expérimentale, où pourraient être conduites des études d’observation de cas concrets ».

Enfin, les élus Europe Ecologie rappellent que cette délibération est le résultat des engagements pris, lors de la campagne électorale, par les deux listes composant la majorité. Ces engagements sont traduits en actes : « Il ne s’agit pas simplement de mots, souligne Mickaël Marie, mais d’engagements fermes. La Région demande le lancement d’une étude épidémiologique, mais elle confirme également sa volonté de participer au financement de celle-ci ».

Contact presse :

Mickaël Marie

Président du groupe d’élus Europe Ecologie Conseil régional de Basse Normandie

06 81 84 93 12

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