JEM : 3 questions à François Dufour

Photo par Charly Triballeau/AFP/Archives dim. 24 août 2014

Les Jeux Équestres Mondiaux se sont achevés il y a
déjà deux mois, quel bilan pouvons nous en tirer ?

Ce fut un grand moment, pour tous les bas-normand-e-s
mobilisé-e-s : bénévoles, organisateurs, entreprises et bien
sûr sportifs et partenaires. On ne vit ce type d’évènement que
trop rarement, il a fallu en profiter. La Normandie s’est trouvée
emportée dans l’élan, je pense ça a fait du bien à tout le
monde. Enfin, nous avons tous découvert des disciplines
sportives, belles et impressionnantes.

Il y a eu des critiques sur l’organisation, la faible
popularité des jeux ou leur manque d’éco-exemplarité.

Par nature, les Jeux Équestres allaient être moins populaires
que tout autre évènement. Malgré tout, beaucoup de
normands y ont pris part notamment grâce à ce qui a été
organisé à côté de la compétition qui a bien complété le
programme officiel. Sur l’organisation, les couacs ont pu être
pénibles à vivre : je pense au concours complet au Haras,
c’est vraiment dommage. De plus, l’éco-exemplarité que nous
avions, nous écologistes, porté, à été présente mais trop
discrètement. Nous avions toutefois déjà obtenu la garantie
du moindre impact sur les milieux naturels, notamment à la
Prairie à Caen.

Et après, quels impacts auront ces jeux sur la région ?

Déjà, cela a permis de faire vivre le lien entre la Normandie et
le cheval. Personne ne peut dorénavant ignorer que nous
sommes LA région équestre ! d’où le souci de la préserver
face, par exemple, à une méga-déchargeO Le cheval est
aussi sorti du folklore. Au-delà du sport, c’est une vraie
économie qui génère 1 ,1 milliard d’euros de chiffre d’affaire et
1 2.500 emplois dans notre région ! C’est bien sûr un secteur
que nous soutenons fortement : création du Pôle hippique à
Saint-Lô, soutien continu au pôle de compétitivité Hippolia, à
la fondation de recherche et à différents équipements (Haras
du Pin, centre d’entraînement de Dragey-Ronthon, etc.). A
l’heure du croisement des défis énergétiques, climatiques,
sociaux et économiques, le cheval apparaît comme une
petite pierre en plus dans l’édifice des solutions.

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