Orientations budgétaires 2014 : intervention de Jérôme Virlouvet

M. le Président,

Je commencerai mon intervention en reprenant quelques éléments présentés par Gaëlle Pioline.
Des dépenses de fonctionnement et un endettement contenus, le maintien d’un niveau d’investissement fort, un bon niveau d’épargne brute, sont autant d’indicateurs signe d’une bonne gestion de notre collectivité, une gestion à la fois prudente et ambitieuse.
Ambitieuse par l’engagement financier en faveur des EMR, des TER, de la formation et de l’emploi, dans la rénovation énergétique des bâtiments des lycées et d’autres domaines encore.
Ces engagement contribuent à accompagner la transition énergétique et écologique de notre région et en tant qu’écologistes nous nous en félicitons.
Toutefois, et je regrette que nos 2 parlementaires ne soient pas présents parmi nous aujourd’hui, pour entendre les multiples interventions depuis ce matin qui interpellent sur le projet de loi de finances 2014 dont l’objectif vise à faire porter aux collectivités une partie de l’effort visant à réduire la dette de l’Etat, que d’ailleurs l’ancien gouvernement avait avait largement laissé filer.
En effet, comme nous le savons tous, les collectivités territoriales sont en général assez peu endettées et contribuent à hauteur de 75% des investissements publics en France et à ce titre, elle participe largement à l’aménagement et à l’équilibre des territoires.
C’est pourquoi, les écologistes regrettent le choix du gouvernement de faire porter en partie cet effort financier sur les collectivités territoriales, comme nous regrettons toujours que les collectivités et en particulier les régions, n’aient toujours pas recouvrer une plus grande autonomie fiscale dans le cadre d’une décentralisation renforcée.
En conclusion M. le Président, dans cet exercice d’orientation budgétaires 2014, nous avons optimisé nos ambitions dans le cadre contraint, limité et imposé par l’Etat. Je rappel que la Région ne peut intervenir que seulement sur 15% de ses recettes fiscales.
Cependant, la crise sociales, environnementale et économique est telle que notre région devraient avoir les moyens d’être encore plus ambitieuse par exemple, en terme de production d’énergies renouvelables autre que les EMR, dans l’accompagnement des bas-normands pour la rénovation énergétique de leur logement, dans l’élargissement de l’offre alternative au déplacement en voiture, dans l’amplification du soutien à l’économie de proximité non délocalisable, etc… Je pense également au monde associatif qui souffre de plus en plus.
En résumé, la Région fait beaucoup et de mieux en mieux, mais l’enjeu devant nous est tel, que nous devrions faire beaucoup plus.
Nous espérons vivement que le gouvernement et nos parlementaires entendront nos demandes répétées et légitimes. Nous osons encore croire, non pas à plus de fiscalité, mais à une fiscalité plus équitable et plus écologique.
Je vous remercie.

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