Signature convention projet campagnard de Targon

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Par Martine Alcorta

Je voudrais exprimer toute ma satisfaction et ma joie d’être là aujourd’hui pour la signature de cette convention. Merci donc de cette invitation plus particulièrement à Monsieur Le Maire, Martine, Roger, Olivier et tous les Targonais qui ont œuvré au projet.

Le projet campagnard de Targon a toujours trouvé en moi une alliée. J’étais présente lors de la plantation du premier arbre et j’avais vu dans ce symbole de l’arbre que l’on plante avant de poser la première pierre, une amitié urbaine envers la nature et c’est cette amitié qui m’a séduite.

Mais j’ai décidé de soutenir ce projet pour bien d’autres raisons également que je voudrais évoquer rapidement :

Tout d’abord parce que c’est un projet porté par une association de citoyens qui a réussi à convaincre des collectivités de travailler avec elle, à l’horizontale et non plus à la verticale comme c’est souvent le cas et d’innover ainsi d’autres manières de concevoir les projets de l’action publique.

Ensuite bien sûr, parce que le projet porte toutes les caractéristiques d’un habitat écologique : économie d’énergie, mutualisation des espaces, mixité sociale, des matériaux locaux, préoccupation pour la biodiversité et inscription paysagère avec une architecture qui cherche la relation fusionnelle entre l’œuvre humaine et l’œuvre naturelle

Mais aussi parce qu’il redonne à la campagne cette solidarité des communautés villageoises qui crée du lien entre les anciens et les nouveaux, entre le bourg et son extension.

Targon

La région, que je représente ici, est une collectivité dont le souci principal doit être celui de l’égalité des territoires. Et entendons-nous bien  « égalité ne signifie pas uniformité » mais respect des singularités pour que vivent dans nos régions des territoires divers et autonomes.

La tendance aujourd’hui est de concevoir la vie à la campagne reliée à la métropole et l’aménagement du terroir rural se résume souvent à des réseaux de transports que l’on voudrait les plus doux possibles. Mais ce qui nous est proposé avec ces schémas est une vision de la campagne en négatif, moins cher que la ville, moins bruyante, moins dense, moins polluée….Je ne la partage pas, il faut réinventer une vie à la campagne qui soit compatible avec les contraintes d’aujourd’hui, sociales, environnementales et citoyennes, mais il faut enraciner cette nouvelle vie et non pas se contenter de tisser des tentacules qui relient à la métropole mère.

Le projet d’habitat Cartier entre pleinement dans cette innovation campagnarde. Le « chacun chez soi » qui mite le paysage des campagnes et limite le lien social doit faire place à une nouvelle conception de l’habitat collectif rural, un habitat beau, de qualité, accessible à tous où règnent à la fois le respect du chez soi et de la solidarité.

J’espère donc que quand « Cartier » aura grandi il saura faire des « petits » tout autour de lui afin que se propage la vitalité campagnarde qu’il porte en lui. Et j’espère aussi, de tout mon cœur, que cette vitalité retrouvée, enlèvera à jamais le désespoir qui s’exprime dernièrement dans les urnes de nos campagnes.

 

 

 

 

 

 

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