Manifeste des élu/es Europe Écologie- Les Verts concernant les Grands Projets Sud-Ouest (GPSO) de LGV

Réunis à Nantes le 20 août 2010, les élus Europe Écologie – Les Verts du Limousin, de Poitou-Charentes, d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées ont réaffirmé leur position concernant les Grands Projets Sud-Ouest (GPSO) de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV).

L’indispensable développement des trains régionaux, inter-régionaux (InterCités) et des trains de marchandises pour irriguer les territoires et désengorger les routes imposent que les investissements dans le ferroviaire soient consacrés prioritairement à l’amélioration des performances des lignes existantes (dont Paris – Limoges – Toulouse), voire à la réouverture de lignes secondaires.

Au-delà, l’augmentation des capacités du réseau ferroviaire peut nécessiter la réalisation de quelques tronçons de lignes nouvelles d’ici 2020 (dont, en cours, Tours-Bordeaux), loin des 3000 km évoqués dans l’avant-projet de schéma national des infrastructures de transport (SNIT) publié le 15 juillet 2010. En aucun cas, ces réalisations ne doivent mobiliser les finances des collectivités territoriales, déjà mises à mal par la récente réforme fiscale et la crise sociale, économique et environnementale. De même, la maîtrise des dépenses de l’État et la surface financière de Réseau Ferré de France (RFF) rendent aberrant l’appel coûteux et dangereux au partenariat public privé (PPP), y compris pour la construction de lignes ferroviaires nouvelles.

Les élu/es Europe Écologie – Les Verts rappellent leur plus ferme opposition à la réalisation des tronçons Poitiers – Limoges et Bordeaux – Espagne – Pau, où les enjeux fret et voyageurs doivent se traduire par des améliorations ponctuelles des lignes existantes. De même, concernant Bordeaux – Toulouse, ils exigent la réalisation d’une étude indépendante sur la faisabilité d’un projet alternatif pouvant comporter un shunt LGV à voie unique entre Agen et Castelsarrasin, et une modernisation de l’infrastructure actuelle entre Castelsarrasin et Toulouse.

L’expertise de RFF-SNCF principalement sur le critère vitesse (dépassant les 300km/h)doit être impérativement enrichie d’autres critères tels que la préservation de l’environnement, la biodiversité, la limitation maximale de l’érosion de la surface agricole, un aménagement du territoire décentralisé, et un meilleur rapport coût/service à la population des territoires traversés.

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