Intervention relative à la communication sur l’étude d’impact d’AREA sur une exploitation agricole

Par Bernard Péré – Intervention en séance plénière du 3 mars 2014.

Monsieur le Président, mes chers collègues,

L’évaluation fait ressortir le caractère positif de la démarche qui n’est pas contestable à condition qu’on prenne bien la mesure de ce qu’est AREA : des aménagements et des investissements sur l’exploitation dont l’objectif est de limiter les pollutions de différentes nature, les économies d’eau et d’énergie à travers 10 mesures à respecter pour toucher les aides. L’essentiel se situant dans le champs de la réglementation, mais c’est une façon positive de la faire appliquer.

Quel que soit le modèle de production (productiviste, bio, ou autre) c’est de le rendre plus propre.
A ce stade là de la réflexion, je voudrais en quelques mots mettre en perspective AREA dans notre politique agricole ou tout au moins dans ce que, de mon point de vue, elle devrait être.

Je prétends qu’avec l’agroécologie et les différents parcours que nous soutenons, nous sommes dans un changement de modèle et que nous ne le faisons pas parce que ça ferait seulement joli dans le paysage mais que ça répond au réchauffement climatique, à un problème de santé publique, à notre autonomie alimentaire, à la qualité de vie que réclament nos concitoyens.

AREA constitue les premières étapes mais sans vouloir faire passer tous les agriculteurs par le même chemin notre modèle agricole ne fera pas l’économie d’un retour à l’agronomie et aux assolements, a une diversité cultivée et élevée, a l’ abandon des pesticides dangereux, au retour du mariage de l’arbre et des cultures.

Situons bien AREA dans cet ensemble de mutations que nous devons encourager et soutenir, ne laissons pas penser qu’AREA seul est l’arrivée au port pour le plus grand nombre fussent ils certifiés et que seuls quelques uns ferons les suppléments.

Je vous remercie.

 

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