Intervention relative aux actions concrètes pour le développement de l’apprentissage en 2015

Par Alice Leiciagueçahar – Intervention en séance plénière du 16 mars 2015

Chères collègues, chers collègues,

Nous voterons cette délibération, bien qu’elle nous semble insuffisante et pas toujours adaptée.

Promouvoir l’apprentissage n’a d’intérêt que si cela fait augmenter le nombre de jeunes ayant accès à la formation sans pour autant  faire baisser les effectifs dans les lycées professionnels qui remplissent également cette fonction, et apportent, .de plus, une formation théorique et un enseignement général plus importants. il ne s’agit surtout pas de faire croire aux jeunes que l’apprentissage c’est mieux, quand c’est juste différent. Les 2 formules doivent co-habiter afin d’offrir le choix aux jeunes.

L’apprentissage a toute sa place dans l’offre de formation, et le nombre de contrats augmentera si les entreprises acceptent de recruter des apprentis pour les former. On voit tous les ans des jeunes en recherche de contrat qui se retrouvent déscolarisés faute d’avoir trouvé l’entreprise qui les formera. Ceux-la ne retourneront pas au lycée pour différentes raisons, dégoût de l’école, envie ou nécessité d’un revenu, ou autre.

Le dispositif PREPA vient déjà en aide aux jeunes pour la recherche de l’employeur, et Nouvelle Chance par l’Alternance permettra sûrement d’éviter des ruptures de contrat en aidant les jeunes à mieux préparer leur projet professionnel.
Il n’en reste pas moins 2 écueils: les entreprises ne prennent pas le temps de la formation, et les tuteurs sont rarement formés à ce rôle. Ce pourrait être un domaine d’intervention de la Région.

Second écueil : le manque de contrats. Votre lettre aux entreprises, Président, a le mérite d’exister, mais ce n’est pas suffisant. La convention avec la CGPME sollicite toujours les petites entreprises, qui sont déjà les plus pourvoyeuses de contrats, et on ne touche pas tous les corps de métier.

Qu’en est-il des entreprises que nous soutenons ? Pourquoi ne pas conditionner nos aides à l’accueil d’apprentis accompagnés par des tuteurs formés ? Ces éléments apparaissent dans la délibération 7 sur les éco-socio conditionnalités en tant que priorité régionale pour l’emploi.

Pour nous, il s’agit d’une piste primordiale à approfondir.
Dans le même temps, l’ouverture des métiers de la fonction publique territoriale à l’apprentissage est intéressante à condition de respecter les mêmes règles.

Pour finir, la simplification administrative au sujet de la réglementation sur les travaux pénibles ou dangereux nous parait préjudiciable.

Pour conclure, nous devons proposer à nos jeunes une offre de formation diversifiée, sans favoriser une voie par rapport à une autre. Le développement de l’apprentissage n’aura d’intérêt que si les autres voies de formation se maintiennent.

Je vous remercie.

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