Intervention relative à l’approbation du Schéma Directeur d’Aménagement du port de Bayonne

Par Alice Leiciaguéçahar – Intervention en séance plénière du 23 juin 2014

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le Schéma Directeur d’Aménagement du port de Bayonne que vous soumettez à notre approbation est le résultat de 3 ans de travail collaboratif. Il a le mérite de s’intéresser à la fois à l’aménagement du territoire, au développement économique du port et au renforcement du lien port-ville.

Je voudrais revenir sur 4 points:

  • Un point nous paraît très intéressant, c’est celui de l’opérateur ferroviaire de proximité pour gérer les différents faisceaux de voie ferrée sur le périmètre du port. Actuellement, la CCI gère déjà certains tronçons de voie ferrée, et nous espérons qu’il ne sera pas ajouté de couche à ce millefeuille-là. Néanmoins, la société LBC a préféré ces dernières années retirer une vingtaine de camions par jour du rail pour  les remettre sur la route, et nous espérons que cela n’est pas lié au prix du péage qui a augmenté de façon significative dans le même temps.
  • La desserte ferroviaire prévoit l’exploitation par l’OFP de la ligne du souffre reliant certes la rive gauche et la gare de Bayonne. Il circule actuellement à peu près 1 train par jour sur cette ligne. Il serait intéressant néanmoins de réfléchir avec nos amis de l’ACBA au partage de cette ligne avec le transport de voyageurs car elle pourrait desservir à  la fois les centres commerciaux, l’hôpital, 2 lycées et plusieurs entreprises et pourrait participer au désengorgement  des  entrées de Bayonne matin et soir
  • Vous connaissez notre attachement à la dépollution du site ex Fertiladour ou Agriva qui s’appelle maintenant « Timac Agro », ces changements successifs de nom n’ayant pas résolu pour autant les problèmes de pollution. Ce terrain à été pressenti, avec Raffineries du Midi, également pollué, mais aux hydrocarbures cette fois, pour des industries de transformation légère, ce qui nécessitera une dépollution. Nous réitérons la demande de dépollution totale de ces sites PRÉALABLEMENT à tout achat par la Région, et nous insistons pour que cette dépollution soit payée par le pollueur ( le groupe Roullier pour ne pas le citer) et non par le contribuable.
  • Pour en finir avec ce sujet, il est prévu la signature de protocoles bilatéraux, et nous souhaiterions que ce principe de « pollueur-payeur » soit intégré dans la charte de prescription environnementale, en principe de précaution. Nous rejoignons l’avis du CESER selon lequel le projet de charte pour les implantations devrait intégrer une démarche pionnière d’écologie industrielle. Il nous suggère, et nous en sommes d’accord, d’aller vers une stratégie de différenciation plutôt qu’une stratégie de recherche de volumes, et je leur laisse le mot de la fin avec le souhait d’une démarche d’économie circulaire et de développement durable. Il n’est  par exemple pas envisageable d’importer massivement du lisier issu d’élevages industriels depuis la Hollande pour faire de la méthanisation.

Je vous remercie.

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