Intervention relative à la réforme de la politique contractuelle : mise en œuvre des contrats de cohésion et de développement territorial (Pays et Agglomérations)

Par Martine Alcorta – Intervention en séance plénière du 16 décembre 2013

L’écologie, une opportunité de développement pour les territoires fragilisés.

Chères collègues, chers collègues,

Nous avons pris la décision de différencier nos politiques publiques sur les territoires. La méthode choisie pour rendre les territoires éligibles à une politique différenciée est celle de l’analyse statistique.

C’est cette analyse statistique qui a fait émerger les territoires fragilisés sur lesquels où nous allons concentrer plus d’accompagnement.

Mais n’oublions pas que ce sont des choix politiques qui ont conduit à cette situation de fracture rurale. Des politiques d’aménagement et des modèles économiques qui sont aujourd’hui poussés à l’extrême dans les politiques de métropolisation. Cette délibération sur les politiques contractuelles est donc éminemment politique. Elle doit faire apparaître très clairement quelles sont nos nouvelles priorités pour renverser les dynamiques négatives de ces territoires et respecter nos objectifs démocratiques et d’égalité des territoires.

Les questions environnementales et énergétiques sont à nos yeux les écologistes, des leviers et non pas des contraintes qui sont une véritable opportunité de développement pour ces territoires.

Je ne peux que me réjouir, en tant que Vice-président à l’Habitat que la rénovation du bâti soit un axe retenu. Rappelons leurs besoins spécifiques, de l’habitat individuel avec des propriétaires occupants qui n’ont pas les moyens de rénover des logements dont ils sont souvent héritiers, une rareté de l’offre locative qui est un véritable obstacle pour fixer des populations à faible revenu.

Mais la rénovation de l’habitat, c’est aussi, ne l’oublions pas, de l’emploi pour l’artisanat local.

Mais la question énergétique, c’est aussi de la production d’énergie. Comment faire de ces territoires des territoires avec une grande marge d’autonomie énergétique dans des espaces qui se prêtent à la mise en place d’énergies renouvelables. Quant à l’agriculture, qui ne procure pas dans ces territoires de marges suffisantes, comment l’amener à de l’agriculture de terroir où la valeur ajoutée sera dans la qualité des produits ?

On peut aussi penser au développement des agri-matériaux (chanvre, laine de mouton…) qui pourraient constituer des activités annexes pour les éleveurs et les agriculteurs.

Je m’arrêterai là dans la liste de nos propositions mais le message, vous l’aurez compris, est celui de nos convictions : l’écologie est aujourd’hui une opportunité pour le développement et l’égalité de ces territoires.

Je vous remercie.

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