Ikastola d’Hendaye : il faut réformer la loi

ikastola

Le sous-préfet de Bayonne vient de faire savoir que la délibération de la commune d’Hendaye relative à la construction de locaux nouveaux pour l’ikastola, n’était pas conforme à la loi. Cette loi est archaïque. Pour autant la décision de la ville de répondre aux besoins d’une école qui enseigne en basque est tout à fait légitime. Cette affaire vient après d’autres du même genre ; et d’autres suivront si une solution légale n’est pas recherchée. Cette solution peut et doit être trouvée d’urgence.

Considérer les écoles associatives, laïques qui enseignent en basque ou en occitan — pour ce qui concerne l’Aquitaine —  comme des écoles confessionnelles privées est contraire à la réalité.

Chacun sait que depuis des années ces écoles jouent un rôle de service public. Elles participent à transmettre des langues qui sont « un patrimoine de la France » comme le dit la Constitution dans son article 75-1. Elles forment des locuteurs de ces langues et elles ont largement participé à réveiller l’Éducation nationale qui n’aurait jamais mis en place des écoles bilingues si ces écoles associatives n’avaient ouvert la voie.

Il faut que la loi permette aux collectivités qui le souhaitent de mettre à disposition des locaux pour les écoles, collèges et lycées qui enseignent dans une des langues dites régionales.

Rien n’empêche en effet qu’une loi autorise les collectivités à mettre à disposition des locaux pour des écoles laïques, qui respectent les programmes et qui forment des enfants bilingues dans le respect des grands principes de la République.

Ces écoles associatives ne cherchent pas à être propriétaires de bâtiments. Elles demandent à les utiliser pour scolariser des enfants.

Ne pas réformer la loi reviendrait à nier une réalité, une demande sociale. Des milliers de familles, attachées aux principes de la laïcité et de l’égalité, font appel à ces écoles. La loi n’est pas adaptée à la réalité. Il faut la réformer.

 

Alice Leiciagueçahar, Présidente du groupe EE-LV

David Grosclaude, conseiller régional délégué aux langues régionales.

Remonter