Monsieur Wauquiez, qui prétend défendre l’Auvergne, et dont l’incohérence n’a d’égal que son populisme, offre malheureusement un début de réponse à nos agents auvergnats lorsqu’il annonce la location ou la vente de notre Hôtel de Région s’il devenait président de Région, au prix, il est vrai, d’un sacré cumul de mandats et de fonctions.

Ce serait donc la fermeture complète des administrations en Auvergne. Pour un candidat qui prône la proximité, il est surprenant d’envoyer à Lyon tous ces agents… mais il est vrai que la Droite trouve qu’ils sont trop nombreux et qu’ils coûtent trop cher à la collectivité. Monsieur Wauquiez, s’il avait pris la peine de lire le rapport de la chambre des comptes, devrait pourtant savoir que la multiplication par 6 des effectifs en région Auvergne résulte pour l’essentiel de l’Acte II de la décentralisation et des nouvelles compétences transférées. Cet acte II a été décidé par la Droite et il l’a lui-même approuvé en tant que député.

Mais Monsieur Wauquiez n’est pas à un mensonge près pour conquérir la Région, lui qui prétend faire des TPE et des PME sa priorité, quand ses futurs colistiers, en Auvergne comme en Rhône-Alpes, continuent de soutenir des aides régionales mirobolantes pour des grands groupes réalisant parfois des millions d’euros de profit.

Prioriser, c’est quelque chose qui échappe complètement au maire du Puy, qui ne connaît toujours pas, c’est dommage pour un énarque, les compétences régaliennes de la Région, lui qui voudrait que la Région investisse massivement sur les routes nationales à la place d’un Etat qu’il invite à muscler ses coupes budgétaires dans nos recettes. Monsieur Wauquiez a la tête à l’envers !

L’enjeu en matière de mobilités pour la future Région, serait pourtant de développer l’usage des transports collectifs et de lutter contre la désertification ferroviaire.

Aux antipodes de la réforme territoriale, les écologistes veulent des territoires qui vivent et non l’abandon des territoires ruraux et de montagne. Nous voulons l’égalité territoriale, l’aménagement solidaire des territoires, et non l’aspiration des pouvoirs, des savoirs, des activités et de l’argent public dans des métropoles déjà bien arrosées. Nous voulons donner plus aux territoires qui ont le moins.

Nous voulons soutenir le « rural » qui porte les germes de l’emploi de demain et d’une société d’avenir, une société écologique et solidaire. Pour que ces territoires vivent, le maintien des services publics est indispensable, ainsi que le soutien de nos collectivités aux activités économiques et de loisirs, à la vie associative.