Ces journées, placées sous le signe de la convivialité et de la formation, ont été l’occasion de faire ressortir un état des lieux, un an après les dernières élections, des élu(e)s Vert(e) s en régions.
Des séances plénières et des ateliers se sont succédés et ont permis de réfléchir sur des sujets comme le projet des Verts pour les régions, le débat autour de la décentralisation, le point sur les premières réalisations dans les conseils régionaux ou encore les liens avec les autres partis, dont ceux de la Majorité.
Parmi les intervenants, citons Yann Werhling, secrétaire national des Verts, Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord et ancienne présidente du conseil régional de Nord-pas-de-Calais ou Jean-Luc Bennahmias président du groupe Vert de PACA et député européen.
Les élus régionaux Verts "pour que ça bouge" avec des politiques de rupture
DIJON, 6 avr 2005 (AFP) - Les élus régionaux Verts, réunis à Dijon, ont dénoncé mercredi les "tentations hégémoniques" des socialistes et souligné la nécessité de mener dans les conseils régionaux des politiques "de rupture", "pour que ça bouge".
Dans les locaux du Conseil régional de Bourgogne, quelque 110 des 168 conseillers régionaux Verts ont discuté pendant deux jours de leur action dans ces instances où leur représentation a plus que doublé en 2004, avec au total 10% des sièges.
Estimant être dans la gauche les seuls à "faire bouger les lignes", ils ont insisté sur leurs "différences" dans nombre de domaines : énergie, OGM, transports, développement durable... En matière financière, "il faut mieux maîtriser la dépense publique et réformer la fiscalité vers plus de justice sociale", a aussi souligné Silvain Pastor (Languedoc-Roussillon).
Nombre d’élus ont fait valoir qu’après des budgets 2005 "de transition", les suivants devaient être "de rupture", avec des "inflexions significatives".
Jean-François Caron (Nord-Pas-de-Calais) a souligné que les Verts viennent au pouvoir "pas pour gérer mais pour changer les institutions". "On a tous envie de passer à l’acte", a-t-il lancé.
Au détour des ateliers et des plénières, les "tentations hégémoniques" des socialistes, qui, selon Jean-Vincent Placé (IDF), rendent la mission des Verts "difficile", ont été montrées du doigt. "Les décalages culturels sont terribles, on a l’impression qu’ils ne nous comprennent pas", a dit M.
Caron.
A cet égard, M. Placé a regretté la poursuite par les exécutifs socialistes de "politiques ringardes", avec distribution de subventions "à des gens dont nous combattons la politique productiviste".
"On doit montrer au PS notre force tranquille", a proposé un élu. Nombre d’intervenants ont plaidé pour davantage de "cohésion" des Verts de toutes les régions.
Les Verts, par essence fédéralistes, se sont par ailleurs déclarés tout à fait favorables à la décentralisation, "mais pas dans les conditions actuelles", où, ont-ils dit, il y a "démembrement du service public" et "délestage des politiques les plus difficiles". Ils ont défendu les augmentations des impôts locaux, vu "le désengagement de l’Etat", et la mise en place de nouvelles politiques, "qui demandent des moyens".
Plusieurs intervenants ont applaudi à la qualité de cette réunion de "brainstorming" d’où les tensions inter-courants (un classique des réunions Vertes) semblaient à peu près absentes. "Les Verts montrent malgré leurs divergences qu’ils sont capables de travailler ensemble sur l’essentiel", a remarqué Benoît Guittet, venu de Picardie.
"Les Verts au pouvoir sont crédibles", s’est félicité le secrétaire national Yann Wehrling. "Ce qui se passe dans les régions avec les partenaires de gauche nous éclairera, nous serons exigeants lors des prochaines échéances", a-t-il ajouté.
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Nucléaire : les élus régionaux Verts critiquent certains partenaires de gauche
DIJON, 6 avr 2005 (AFP) - Les élus régionaux Verts, rassemblés à Dijon pour leur première réunion nationale de travail, ont critiqué mercredi les positions pro-nucléaires de leurs partenaires de gauche dans certains conseils régionaux, contraires selon eux aux engagements de campagne.
Dans un communiqué, les élus régionaux "se réjouissent des avancées importantes en matière de politiques énergétiques qu’ils ont impulsées depuis un an dans la plupart des conseils régionaux" : initiatives en faveur du solaire, de l’éolien, de l’hydrolien, du bois...
En revanche, ils "regrettent les positions de leurs partenaires dans certaines régions en faveur de la filière nucléaire et des projets de pôle de compétitivité qui la soutiendraient". Ces positions, ont-ils souligné, sont "contraires aux engagements pris collectivement devant les électeurs pour participer à des exécutifs majoritaires".
Les régions pointées du doigt, selon un responsable Vert, sont notamment la Basse-Normandie, où devrait être implanté le futur réacteur à eau pressurisée EPR, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon et la région PACA.
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