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Des experts britanniques prévoient une grave pénurie mondiale d’or noir
La Tribune.fr - 08/06/2010

10 juin 2010

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Une pénurie de pétrole et une flambée des ses cours menacent le monde, prédit un rapport de l’institut Chatham House.

Voilà une étude qui conforte la thèse des environnementalistes partisans des économies d’énergie. Selon le document qu’a commis et publié ce mardi 8 juin l’institut britannique Chatham House en collaboration avec les premier groupe d’assurance mondial les Lloyds, le monde s’apprête à vivre une grave pénurie de pétrole. Et par conséquent un immense choc pétrolier aiguillonné par une flambée des cours sans précédent.

"Nous sommes entrés dans une période de profonde incertitude sur la façon dont nous nous fournirons en énergie pour obtenir de l’électricité, nous chauffer et nous déplacer, et sur le prix que nous devrons payer cette énergie", a commenté Richard Ward, directeur général des Lloyds. L’ensemble de la tonalité de l’étude est du même tonneau. "Même avant que nous atteignions le pic pétrolier, nous pourrions assister à une pénurie de pétrole à cause de la hausse de la demande (d’énergie) en Asie", s’alarment en effet Antony Froggatt et Glada Lahn, chercheurs du respectable institut de recherche sur les relations internationales Chatham House, qui signent cette étude.

La notion très controversée de pic pétrolier désigne le moment où la production de pétrole entamera un déclin irréversible. En clair, le moment où cette matière première deviendra de plus en plus rare donc de plus en plus chère. Plusieurs thèses s’affrontent néanmoins sur la date prévisible de ce pic, les plus alarmistes l’annonçant dès la période 2020-2030, d’autres étant beaucoup moins pessimistes et n’évoquant que la fin du siècle.

Visiblement les experts de Chatham house se positionnent parmi les plus alarmistes. Rejoignant et validant en l’occurrence les projections de nombreux experts internationaux dont ceux du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Ces derniers prévoient que la demande de pétrole augmentera de 1% par an entre 2007 et 2030 et passera de 85 millions de barils par jour en 2008 à 105 millions à l’horizon 2030. Une consommation tirée par "les pays d’Asie en développement (Chine, Inde) suivi par ceux du Moyen-Orient".

Là où écologistes et experts de Chatham House se rejoignent, c’est dans les enseignement qu’il faut tirer de cette étude. Car l’intérêt de cette étude est qu’elle fait consensus sur un constat : même si personne ne peut dire exactement quand, le pétrole deviendra de plus en plus rare et viendra à manquer un jour. D’où la nécessité politique de prévoir dès aujourd’hui les moyens de se débarrasser de ce que les environnementalistes appellent "notre addiction au pétrole". Car il est une autre certitude, économique celle-ci, mise en avant de façon brillante par le fameux rapport de l’économiste anglais Nicolas Stern. Le coût de la désintoxication à l’or noir est bien moindre que celui qu’il faudra payer si on ne fait rien d’ici là.

Rémy Janin




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