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Pic pétrolier et avenir du forage en mer

Nous avons traduit pour vous un article fort intéressant paru le 26 mai 2010 sur le site américain

"http://www.globalwarmingisreal.com/blog/"

Il traite de la catastrophe de la plate-forme pétrolière de BP ’’Deepwater horizon’’.

On y parle de corruption des services chargés de contrôler les installations, de l’avenir des forages en eaux profondes et de leurs résultats incertains et inavoués.

En un mot, on y parle de la fin du pétrole...

Si vous lisez bien l’anglais, nous vous conseillons de consulter chacun des liens hypertextes de l’article.

Bonne lecture !

Alors que l’attention porte à juste titre sur la réduction des dommages environnementaux et économiques découlant de la tragédie ’’Deepwater Horizon’’, le prochain défi est de savoir comment, ou si, l’extension continue de forages en mer devra se poursuivre. En particulier dans les projets de forage en eau profonde comme celui du puits défaillant de BP dans le golfe du Mexique. La première étape est de savoir jusqu’ou ira le moratoire sur le forage offshore. Plus tôt cette année, le président Obama a levé l’ancien moratoire sur le forage offshore, afin de mettre un terme en attendant les résulats de l’enquête sur la tragédie Horizon Deepwater.

J’ai parlé avec Tom Whipple (1), un spécialiste de premier plan de l’énergie et du pic pétrolier, sur ces questions et ce qu’il peut en présager pour l’avenir. Aussi tragique que l’incident ‘’Deepwater Horizon’’ soit, il peut n’être juste qu’un début du fait que les champs de pétrole terrestres continuent de décliner. De nombreuses compagnies pétrolières et des spécialistes s’attendent à ce que d’ici la fin de la décennie, jusqu’à 40 pour cent de leur production mondiale proviennent de forage offshore en eau profonde. Malgré ce que Rush Limbaugh dit, la raison pour laquelle les compagnies pétrolières investiguent plus loin au large, c’est parce que c’est là qu’est le pétrole.

La préoccupation concernant l’arrêt de l’expansion prévue du forage en mer a motivé les sénateurs de la Louisiane, de l’Alabama, du Mississippi, du Texas, et de l’Alaska à envoyer une lettre au secrétaire à l’Intérieur Ken Salazar et au président Obama demandant que l’arrêt de la production offshore soit levé pour les projets en eaux peu profondes. La lettre a souligné les inquiétudes relatives à un montant estimatif de 135 millions de perte de revenus et la perte de 5000 emplois sur les côtes du Golfe si quelque 57 puits ne sont pas autorisés à continuer au cours des six prochaines semaines.

Au total, Whipple dit qu’un total de 3 milliards de dollars dans des projets offshore sont actuellement en attente, c’est pourquoi la pression pour l’obtention de mise en production de certains projets offshore, et ce, même si la question chaque jour plus pressante que les impacts environnementaux s’aggravent du fait de la non-interruption du déversement de milliers de barils de pétrole, probablement des dizaines de milliers tous les jours.

La peur de la micro-gestion (gestion au cas par cas) Whipple se référe aux rapports des survivants de l’explosion qui révèlent que les procédures de sécurité ont été négligées sur ‘’Deepwater Horizon’’ en eaux profondes dans un effort visant à accélérer le projet qui avait des semaines de retard et qui coutait à BP 1 million de dollars par jour. La pression sur des responsables de BP sur la plate-forme à faire avancer, a conduit à des frictions entre Transocean, propriétaire et exploitant de la plate-forme et BP, propriétaire du puits.

Combiné avec la révélation du parti pris ’’bienveillant’’ du Service de la gestion des minéraux (MMS), l’organisme de réglementation chargé d’obtention des permis, la supervision et la réglementation de forage en mer, ce scenario a engendré, selon Whipples, des craintes au sein de l’industrie pétrolière qu’il en résulte une réaction créeant une atmosphère de "micro-gestion" .Le type de micro-gestion qui place un gars de la sécurité du gouvernement à bord de chaque plate-forme, capable de mettre son veto sur toute les décisions prises par les propriétaires de puits et les opérateurs de plate-forme. "Et ils ne veulent pas ça », dit Whipple.

Des doutes insidueux sur les réserves en eau profonde Les compagnies pétrolières et leurs promoteurs ont jugé que le retour attendu du forage en eaux profondes (jusqu’à 40 pour cent de la production mondiale comme indiqué précédemment) valait le risque, mais les résultats de certaines opérations ont commencé à jeter le doute sur cette hypothèse.

La plate-forme BP Thunderhorse, décrite par Whipple comme « premier né » pour la production de pétrole en eaux profondes, a commencé ses activités en 2008 avec une production prévue de 1 milliard de barils à un taux de 250.000 barils par jour. Le projet a commencé assez bien. En Janvier de 2009, la production a culminé à 172 000 barils par jour, mais ensuite il a rapidement diminué à 61 000 bpj en Décembre dernier. Depuis lors, BP a refusé de dire ce qui se passe au Thunderhorse. On présume qu’elle ne va pas comme prévu.

A quoi ressemble le pic pétrolier Aussi dramatique et tragique que soit l’explosion de la plate-forme pétrolière et sa désastreuse dpollution dans le Golfe, il ne représente que le début d’une vague croissante d’événements indiquant que les jours du pétrole bon marché et facile sont maintenant terminées. Whipple y voit plusieurs facteurs, incluant une augmentation exponentielle de la demande de la Chine et les pays exportateurs, comme un réchauffement urgent que nous devons prendre au sérieux la menace d’un approvisionnement pétrolier gravement perturbé. Whipple et d’autres spécialistes estiment qu’avant la fin de la décennie l’offre de pétrole disponible aux États-Unis sera réduite de moitié, bien au-delà de ce que toute politique nationale "drill baby drill" (fore bébé fore) pourrait espérer remplacer.

Regardez bien. Voilà à quoi ressemble le pic pétrolier.

Article de Thomas Schueneman

L’article est consultable ici :

http://www.globalwarmingisreal.com/blog/2010/05/26/deepwater-horizon-what-peak-oil-looks-like-and-the-future-of-offshore-drilling/

(1) Tom Whipple est l’un des analystes les plus respectés de questions pic pétrolier aux États-Unis. Il a pris sa retraite après 30 années d’analyste à la CIA, et suit l’évolution du pic pétrolier depuis 1999, Tom est le rédacteur en chef du quotidien Peak Oil Review. Il est diplômé de l’Université de Rice et de la London School of Economics.


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