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L’efficacité énergétique doit être la priorité absolue d’une nouvelle politique

La politique énergétique la plus intéressante pour la France comme pour la planète, la recherche d’une meilleure efficacité énergétique, n’est défendue par personne dans le débat officiel.

Et pourtant c’est de loin la politique la plus intelligente, la plus facile à mettre en œuvre, celle qui comporte le moins de risques, le moins d’impact sur l’environnement et la santé. Mais elle n’a pas de lobby industriel pour la défendre.

Le débat national a commencé avant l’heure. Dans tous les colloques, on entend essentiellement les producteurs d’énergie. En tête AREVA, omniprésente sur tous les fronts, défendant le tout nucléaire dans le Monde entier (en France, on peut difficilement faire plus). Viennent ensuite les tenants des combustibles fossiles et parfois, quand on leur donne quelques minutes, les partisans des énergies renouvelables.

Rien sur l’efficacité énergétique.

Pour ceux qui croient encore que la maîtrise de nos consommations ne peut contribuer qu’à la marge, rappelons qu’entre 1975 et 1982, soit en 7 ans, la France a su économiser 20% de sa consommation énergétique finale.

Cette politique s’est arrêtée en 1983-84 avec l’arrivée des premiers réacteurs nucléaires. Il a fallu alors inciter à la consommation d’électricité. Mais, s’il avait fallu remplacer par de l’électricité toute cette consommation, il aurait fallu produire un tiers d’électricité en plus, soit près de 20 réacteurs supplémentaires ! ! !

Alors aujourd’hui, la maîtrise de nos consommations, qu’elles soient fossiles ou électriques, doit être la priorité absolue d’une nouvelle politique énergétique. Mais elle ne peut réussir qu’à trois conditions : technique, scientifique et fiscale.

Une condition technique : un organisme actif

En 1975 a été créé un organisme, l’Agence pour les Economies d’Energie, spécialement chargé de promouvoir les économies d’énergie, relayé en 1982 par l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie. Doté de moyens financiers pour inciter l’ensemble des particuliers et des industriels à investir, il a étudié et subventionné des dizaines de milliers de projets dans l’industrie, le bâtiment, les transports, et, simultanément, réalisé les études correspondantes et lancé de nouvelles réglementations.

Tout cela a fait ses preuves et, puisque l’ADEME qui a pris la succession de cet organisme existe, elle pourrait devenir le pilote d’un nouveau projet gouvernemental avec un objectif chiffré, par exemple économiser 10% de notre consommation énergétique en 5 ans. Il faut un organisme pour l’impulser, un objectif chiffré et des moyens pour l’atteindre. Il faut inscrire cela dans la loi d’orientation.

Une condition scientifique : le rééquilibrage des moyens de recherche

Dans les laboratoires de recherche s’élaborent aujourd’hui les techniques de demain. Si une filière dispose de très nombreux moyens humains et financiers, elle finira par sortir des résultats. Si une filière est abandonnée, aucune amélioration ne sera réalisée. Dans le domaine énergétique aujourd’hui, en France, 90% de l’argent public en recherche-développement va au nucléaire ! ! ! Ce chiffre à peine croyable est confirmé par le rapport Charpin, Pellat, Dessus, signé par le Haut Commissaire à l’Energie Atomique. Il n’est donc pas douteux. Dans ce cas, il est évident que seul le nucléaire va progresser, avec les fossiles, car pour ceux-ci, ce sont les industriels qui mettent des moyens.

Une vraie politique énergétique exige une diversification et celle-ci se prépare déjà au niveau de la recherche. Une proposition raisonnable de répartition des moyens pourrait être 50% à l’énergie nucléaire sous toutes ses formes et 50% à la totalité des autres filières : efficacité énergétique, solaire thermique et photopiles, éolien, géothermie, biomasse, fossiles...

Une condition fiscale

Chacun pense à la taxe sur l’énergie, serpent de mer depuis 10 ans, inscrite par Jospin dans son plan de lutte contre le réchauffement climatique et jamais appliquée. Ce serait l’idéal, mais il y a aussi une autre possibilité qui a été appliquée peu de temps et que ce gouvernement vient d’annuler : c’est la TIPP flottante.

Expliquons ! La TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) existe depuis très longtemps. Elle est importante en France (chacun connaît les taxes sur l’essence) et l’idée est de la moduler afin de stabiliser le prix de l’énergie à l’intérieur du pays quelles que soient ses variations sur le marché international. La stabilisation du prix de l’énergie est un élément très positif pour tous les français. Seule la certitude d’un prix directeur de l’énergie stable sur plusieurs années, ou en augmentation très lente, peut permettre le décollage d’un vraie politique de maîtrise des consommations.

Il faut rétablir la TIPP flottante et même l’améliorer.

Au-delà de ces trois conditions : la volonté politique

Mais le plus difficile reste la volonté politique. La France est un pays jacobin, centralisateur, étatiste. L’état peut décider un beau matin de lancer 6 centrales nucléaires par an car il le décide tout seul. Mais la maîtrise des consommations d’énergie, comme d’ailleurs les énergies renouvelables, relèvent de milliers de décisions des citoyens, des élus, des industriels.

Pour réussir cela, il faut une France girondine, décentralisée, citoyenne. Et l’état doit intervenir pour soutenir et faire aboutir ces milliers de décisions grâce à des aides incitatives, une simplification des procédures administratives et une volonté fortement affirmée, mais ce n’est pas à lui de faire directement.


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