Projet de carrière de Montmaurin : un enjeu patrimonial et écologique majeur EN DANGER
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Les candidat-es Sophie Handschutter et Fabrice Provost vous font part du communiqué de presse d’EELV en date du jeudi 1er juin 2017 :

Le 15 septembre 2016, le Conseil d’Etat a rejeté le recours des associations qui se battent depuis plusieurs années contre le projet d’exploitation d’une carrière à Montmaurin, située au cœur de sites riches en vestiges préhistoriques, gallo-romains et médiévaux. Qui plus est , dans une zone protégée pour son intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF).

L’interfluve de la Save-Seygouade pourrait être un des attraits majeurs du futur parc Régional du Comminges en mettant en évidence une mosaïque de paysages et de milieux naturels au sein desquels les premiers Humains ont pu trouver refuge il y a 400 000 ans.

Aujourd’hui , le danger de voir disparaître notre patrimoine archéologique et écologique est imminent puisque le carrier vient d’envoyer des engins de défrichage sur le terrain. Selon d’autres sources, il s’agirait de la phase 1 de la mise en place de la carrière et non d’un défrichage. Un groupe d’habitant-es de Monmaurin tente de s’opposer à l’entrée des engins sur le site sous le regard d’un huissier.

Les écologistes ne peuvent pas rester indifférents et se battront au côté des Montmaurois pour la défense de notre territoire commingeois.

Va- t ‘on sacrifier un patrimoine exceptionnel aux besoins en matériaux de construction de la Haute-Garonne ? Quels vont être les arguments avancés pour justifier la destruction de notre bien commun et aliéner le potentiel touristique du village de Montmaurin ?

EELV tient à marquer son soutien à ceux et celles qui luttent contre l’implantation d’une carrière à Montmaurin et appelle les écologistes et les défenseurs de nos sites patrimoniaux à se joindre à leur lutte.

NB : le Conseil Politique Régional d’EELV a voté, à l’unanimité, le 26/11/2016 une motion en soutien aux associations qui luttent contre l’implantation de la carrière.


Article La Dépêche du Midi – Publié le 02/06/2017

http://www.ladepeche.fr/article/2017/06/02/2586356-carriere-les-opposants-empechent-le-debroussaillage.html

Carrière : les opposants empêchent le débroussaillage

MM Miro et Camps ont arrêté le chantier de débroussaillage./Photo DDM
MM Miro et Camps ont arrêté le chantier de débroussaillage./Photo DDM

«Il faut regarder un petit peu plus loin qu’un tas de cailloux». Assis sur l’engin de l’entreprise Sanguinet de Lourdes qui a débroussaillé une partie de la forêt communale où est projetée l’ouverture de la carrière, Laurent Miro, avec d’autres Montmaurinois a empêché, mercredi matin, la poursuite du défrichage destiné à faciliter le travail des archéologues de l’Inrap, prévu la semaine prochaine dans le but de réaliser un diagnostic archéologique à la demande du carrier.

Constat d’huissier

À proximité, un huissier de justice dépêché de Saint -Gaudens et un salarié du carrier Les Dragages commingeois, observent.

La lutte contre la carrière date de 2008. Les associations de défense Entre Save et Seygouade et Adaq Vie dénonçant l’arrêté préfectoral d’exploitation ont eu gain de cause devant le tribunal administratif de Toulouse, jugement cassé par la juridiction bordelaise. Le conseil d’Etat rétablira le carrier dans ses droits.

C’est la troisième tentative de débroussaillage depuis le mois de mars, d’abord avec du matériel léger. «Là c’est la grosse artillerie dénonce M. Miro, trésorier d’Entre Save et Seygouade, en plein mois de mai alors que la nidification est en ébullition. Ça conduira forcément à la carrière et nous n’en voulons pas. Nous invitons tous les gens à s’associer et à s’opposer jusqu’au bout à la destruction du site. Que font les élus ?» s’interroge-t-il.

Son voisin M. Camps relève : «Nous avons voté contre la carrière. Certains ont viré de bord». Sylvia Bélair, maire et présidente d’Entre Save et Seygouade est mise en cause par ceux qui sont dans l’action. «Je n’ai pas changé d’avis, dit-elle par téléphone. Je suis en pourparler avec la préfecture et la sous-préfecture. Il était prévu un défrichage, j’ai obtenu un débroussaillage. Ça ne me convient pas, surtout en cette saison. J’essaie de temporiser et d’être vigilante. On a exploité tous les recours possibles. On espère que le diagnostic révélera des choses. Avec le projet de valorisation de Montmaurin arrêté avec le Centre des Monuments Historiques, le préfet peut stopper la carrière. Un tel investissement est inestimé. C’est un réengagement du ministère de la Culture sur Montmaurin. Les fouilles ont d’ailleurs repris à la Hillière. Pour le moment, la situation est entre les mains de la préfecture.»