[Communiqué] Crise des réfugiés à Calais : Construire une politique d’hospitalité plutôt qu’un mur de la honte

Crédit Photo : AFP

Crise des réfugiés à Calais :

Construire une politique d’hospitalité plutôt qu’un mur de la honte

Lille, le 09 septembre 2016,

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 7 septembre le démarrage prochain des travaux d’édification d’un mur, visant à empêcher des réfugiés de monter à bord de camions en destination du Royaume-Uni, le long de la route nationale menant au port de Calais. Ce mur de 4 mètres de haut et d’1 km de long s’inscrit dans un ensemble de nouvelles mesures de « sécurisation » du port de Calais, chiffrées à plus de 20,2 millions d’euros et co-financées par les gouvernements britanniques et français.

EELV Nord-Pas-de-Calais s’offusque de la construction de ce mur de la honte totalement inefficace et qui dénote une nouvelle « trumpisation des esprits ».

Comme l’assure Caroline Lucas, députée écologiste anglaise, le gouvernement britannique devrait plutôt s’engager à ouvrir ses frontières. L’argent public dépensé pour la construction de ce mur serait plus utile à l’accueil digne des migrants souhaitant rejoindre le Royaume-Uni, et notamment les plus de 800 mineurs isolés souhaitant y rejoindre leur famille.

Sans attendre une renégociation des accords franco-britanniques du Touquet et la mise en place d’une véritable politique européenne d’accueil des réfugiés, qui seraient plus que bienvenues, EELV Nord Pas-de-Calais demande au gouvernement français d’assurer des conditions de vie dignes pour l’ensemble des réfugiés encore présents sur la « jungle » de Calais. Il peut prendre exemple sur l’action des associations humanitaires et du maire EELV de Grande-Synthe, Damien Carême, qui ont permis à Grande-Synthe la mise en place d’un camp d’accueil temporaire de réfugiés répondant aux normes internationales.

Au-delà de l’urgence humanitaire, l’État se doit d’agir pour permettre l’accès aux droits et notamment le traitement rapide des demandes d’asiles des personnes souhaitant rester en France, mais aussi d’augmenter le nombre de places disponibles en centres d’accueil et d’orientation (CAO).

A l’inverse de cette décision d’ériger un mur de la honte, il nous faut construire l’hospitalité par des dispositifs d’accueil adaptés. Ces mesures humanistes constituent le meilleur moyen de lutter contre les passeurs et d’améliorer la situation quotidienne des réfugiés comme des habitants et travailleurs du Calaisis.

Lisette Sudic et Jamel Oufqir, porte-paroles d’EELV Nord-Pas-de-Calais

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